Lundi 04 novembre 2024

Société

Journée mondiale sans sacs plastiques : des sachets en plastique toujours utilisés

04/07/2023 Commentaires fermés sur Journée mondiale sans sacs plastiques : des sachets en plastique toujours utilisés
Journée mondiale sans sacs plastiques : des sachets en plastique toujours utilisés
Des déchets plastiques s’observent dans différents endroits de la ville de Bujumbura

Au moment où le monde célèbre la journée sans sacs plastiques ce 3 juillet, des sachets en plastique sont toujours utilisés par la plupart des Burundais. Des bouteilles en plastique sont aussi jetées dans différents endroits de la ville de Bujumbura. La population appelle l’Etat à prendre des mesures contre les usines de fabrication de ces emballages en plastique.

Des sachets en plastique sont toujours utilisés pour emballer certains produits alimentaires en mairie de Bujumbura. Après leur usage, ils sont jetés un peu partout.

Conscients que ces sachets sont interdits par la loi, certains commerçants expliquent qu’ils les utilisent encore suite au manque d’autres emballages biodégradables, surtout ceux fabriqués en papier ou en carton.

« Il n’est pas facile de vendre des produits comme le pain, des beignets, etc. sans qu’ils ne soient emballées dans des sachets en plastique. Peu après l’annonce de la mesure interdisant l’utilisation des sachets en plastique en 2018, on emballait certains produits dans des papiers, ce que les clients n’aimaient pas », indique F.I. Il tient une boutique dans la zone urbaine de Musaga au sud de la ville de Bujumbura.

Il rappelle que les sachets en plastique utilisés pour emballer des produits pour les clients sont gratuits. Selon lui, si on utilise les sachets biodégradables, on doit exiger au client de payer entre 300 et 500 BIF en plus du prix normal du produit : « Comprenez que si j’utilise ces sachets biodégradables, je perdrais mes clients au détriment de mes collègues qui utilisent encore des sachets en plastique ».

Même préoccupation avec son voisin, aussi propriétaire d’une boutique. Pour lui, il est encore difficile de trouver des sachets biodégradables en suffisance, surtout des emballages en papier ou en carton : « Les sachets qui sont plus disponibles sont ceux qui s’achètent entre 300 et 500 BIF. On ne peut pas dire à un client d’acheter un emballage de 300 BIF pour un pain de 600 BIF ».

Il appelle aux usines de fabrication des sachets biodégradables à augmenter la production et à fabriquer des emballages dont tous les clients peuvent se procurer.

Des bouteilles en plastique jetées partout

Dans différentes rues de la capitale économique, il s’observe des bouteilles en plastique à usage unique jetées par des consommateurs d’eau minérale, de jus et autres boissons.

Ces bouteilles ne sont pas récupérées. Malgré l’installation des poubelles publiques dans différents coins de la ville, peu de gens les jettent dans ces poubelles.

Il y a des associations ou des gens qui les collectent et qui les utilisent pour emballer des produits comme l’huile de palme ou de coton, ce qui est aussi interdit par le BBN, le Bureau burundais de normalisation et de contrôle de la qualité.

Pour A.H, une habitante du quartier asiatique dans la ville de Bujumbura, il faut de la rigueur dans la gestion des déchets non-biodégradables comme ces bouteilles en plastique pour protéger l’environnement.

Elle propose l’exigence aux usines de production d’eau minérale et de jus de prendre des mesures pour assurer la récupération de ces bouteilles après leur usage sous peine d’être suspendues. En plus, selon cette dame, il faut sensibiliser la population à jeter ces bouteilles dans des poubelles ménagères ou publiques pour faciliter leur récupération : « On doit aussi imposer des sanctions aux récalcitrants ».

Le décret interdisant l’importation, la commercialisation, la fabrication et l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique signé le 8 août 2018 a donné un délai de grâce de 18 mois pour écouler les stocks et les commandes passées.

En outre, ce décret donne une dérogation aux sacs et sachets en plastique biodégradables, aux matériels en plastique utilisés dans les services médicaux, ceux utilisés dans l’emballage industriel et pharmaceutique, dans la construction industrielle, dans la fabrication des tentes, dans les laboratoires de recherche et dans l’enseignement comme matériels didactiques.

L’article 7 de ce décret stipule que les déchets en plastique, y compris les bouteilles et les flacons en plastique, sont retournés chez les fournisseurs qui en assurent le stockage, le recyclage ou la valorisation.

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