Le monde entier a célébré ce lundi 4 octobre la journée dédiée aux aveugles et aux malvoyants. Le centre pour les personnes non-voyantes et malvoyantes Kanura de Gihanga confie que cette journée arrive au moment où il fait face à mille et un défis, dont le manque de matériel didactique et du personnel qualifié capable d’interpréter l’écriture braille.
Le directeur de l’Ecole Kanura, Ernest Nindagiye appelle les bienfaiteurs à appuyer ce centre afin qu’il puisse contribuer à l’éducation de ces enfants.
Malgré ces défis, les enfants pris en charge par le centre Kanura affirment être en sécurité dans le centre plutôt que d’être dans leurs familles où ils sont généralement discriminés.
Selon Jean Paul Bimenyimana, élève à cet établissement, c’est difficile pour nous, les aveugles de nous déplacer. « Parfois on a envie d’aller quelque part, et on ne trouve personne pour nous y amener et on commence à se demander pourquoi nous sommes nés aveugles ».
Mais avec ce centre, confie-t-il, on a appris à comprendre les gens et on peut défendre notre dignité ce qui n’était pas facile avant parce que les gens nous sous-estimaient.
Pour Claudine Nganirindavyi, élève à ce centre Kanura de Gihanga, à côté de leur handicap, il y a la stigmatisation qui fait encore plus mal : « Nous les personnes aveugles, nous sommes souvent discriminés dans notre entourage surtout par nos proches, faute de sensibilisation. Ils croient que nous les aveugles, nous n’avons pas de futur ».
Ici dans ce centre, indique-t-elle, on s’entraide et on se réconforte mutuellement parce qu’on a le même handicap et cela nous aide à comprendre que nous sommes des personnes comme les autres. « Nos encadreurs ne nous discriminent pas parce qu’eux, ils ont déjà été sensibilisés ».
Elle lance un appel : « Nous demandons que les personnes en situation de handicap, notamment la malvoyance, soient respectées et traitées comme les autres ».
Signalons que ce centre Kanura de Gihanga est un établissement à régime d’internat, il compte 60 élèves non-voyants et malvoyants internes et 135 autres élèves valides externes.
Merci Iwacu pour cette information en rapport avec les personnes vivant avec un handicap visuel.
Le Fonds Social d’Appui à l’Education Inclusive est nécessaire pour laisser ces personnes vivant avec un handicap visuel chasser leurs rêves et attendre leur objectifs de la vie.