Environ 3000 Burundais souffrent de la lèpre. C’est à l’occasion de la journée mondiale des lépreux, célébrée au Burundi, ce vendredi 4 mars, que le Programme National Intégré Lèpre et Tuberculose (PNILT) a dressé l’état des lieux de la lèpre au Burundi. Normalement, elle est célébrée le dernier dimanche de janvier.
Le Directeur du PNILT, Dr Thaddée Ndikumana, estime nécessaire d’encourager les lépreux à ne pas se sentir marginalisés. Sous le thème « Aidons les lépreux à retrouver leur dignité », cette journée verra sa célébration à Cibitoke, l’une des provinces les plus touchées par la lèpre. Au menu : visite des coins les plus touchés, distributions des kits alimentaires, inauguration d’une maison construite au profit d’une lépreuse, etc. Ces activités sont subventionnées par l’ONG « Action Damien » śuvrant dans la lutte contre la lèpre.
« La lèpre est une maladie non congénitale, mais contagieuse », affirme le Directeur du PNILT. La pauvreté et le fait d’habiter dans des zones très chaudes favorisent l’apparition de cette maladie. La lèpre peut être complètement guéri si le malade est diagnostiqué à temps et bien traité, selon Dr Ndikumana. Son aggravation entraîne irréparablement l’entaille des doigts et des orteils, l’aveuglement, etc. La meilleure prévention : le diagnostic précoce.
Dans la lutte contre la lèpre, le PNILT propose comme pistes, entre autres choses, la promotion des associations des malades, la construction d’un centre hospitalier des lépreux et la réinsertion socio-économique des anciens lépreux.