La baisse de niveau de vie, la promiscuité et l’effort intellectuel extrême sont parmi les facteurs influençant la tuberculose en milieu universitaire selon l’association des volontaires pour lutter contre la tuberculose (AVLT).
« En 2021, 52 cas de tuberculose ont été diagnostiqués dans différentes universités », confie Hervé Nashemezwe, représentant de l’association des volontaires pour lutter contre la tuberculose (AVLT) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Selon lui, les conditions de vie difficiles sont parmi les facteurs influençant la tuberculose en milieu académique : « Le niveau de vie des étudiants a constamment diminué, ce qui provoque la sous-alimentation ».
En outre, il regrette que les étudiants vivent ensemble dans des maisonnettes pour pouvoir payer une petite somme d’argent de loyer, ceci suite au problème de logement dans la ville de Bujumbura : « Dans de telles conditions, si un étudiant est porteur de la tuberculose, il peut facilement contaminer ces colocataires ».
Et de déplorer que certains étudiants ne récupèrent pas après avoir beaucoup étudié ou fait des activités physiques intensives. Pour les malades, il précise que les médicaments de la tuberculose provoquent la faim : « Si on ne mange pas bien après la prise de médicaments, il est difficile de guérir ».
Quant à la prise en charge des tuberculeux dans les universités, Hervé Nashemezwe évoque un défi financier : « On a eu seulement 5 % des fonds nécessaires pour réaliser nos projets ». Et de demander au gouvernement et aux bienfaiteurs d’aider les associations engagées dans la lutte contre la tuberculose.
Il rappelle que la tuberculose est une maladie facilement transmissible : « Il faut que tout le monde prenne conscience. Le pays ainsi que les investisseurs doivent intervenir pour mettre fin à la tuberculose ».
Selon la ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Sylvie Nzeyimana, la tuberculose reste un problème de santé publique dans le monde en général et au Burundi en particulier.
« Dans notre pays, nous avons enregistré et traité 7.215 cas de tuberculose toutes formes confondues dont 4.396 cas confirmés aux laboratoires en 2020. Parmi tous ces cas notifiés, 559 cas avaient la co-infection Tuberculose-VIH », souligne la ministre de la Santé.
Selon elle, les défis en matière de lutte contre la tuberculose au Burundi reposent essentiellement sur la sous notification des cas, l’insuffisance de matériels modernes de diagnostic ainsi que l’insuffisance de logistique pour le monitoring des activités de lutte contre la tuberculose sur toute l’étendue du pays.
Et de lancer un appel vibrant à toute la population en général et surtout à toute personne présentant des signes de tuberculose comme la toux, la température et la transpiration nocturne de consulter le plus tôt possible les structures de soins le plus proche pour le diagnostic et le traitement précoce.