Dimanche 22 décembre 2024

Culture

Journée mondiale de la liberté de la presse : Recul!

03/05/2016 Commentaires fermés sur Journée mondiale de la liberté de la presse : Recul!
Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ ©Iwacu
Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ

«Cette journée intervient au moment où la presse burundaise est malmenée. C’est vraiment regrettable vu le pas que le Burundi avait déjà franchi en matière de la liberté d’opinion et de la presse. C’est un recul ou plutôt un enterrement pur et simple de toutes les libertés et droits fondamentaux.» Ce sont les mots d’Alexandre Niyungeko, président de l’Union burundaise des journalistes (UBJ) dans son discours à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Pour cette année 2016, le thème retenu par l’Unesco est «Accès à l’information et aux libertés fondamentales – C’est votre droit !» Pour le président de l’UBJ, ce thème est très évocateur dans le cas du Burundi. «Depuis la destruction des médias indépendants le 14 mai 2015, « l’accès à l’information » est devenu un luxe pour les burundais.» Alexandre Niyungeko exhorte les professionnels des médias de ne pas se lasser. «Le combat pour le droit du public à l’information est un combat noble. Un combat que nous devons absolument mener par notre stylo, notre micro, notre caméra, dans le strict respect des normes professionnelles.»

Hommage aux disparus

Le président de l’UBJ rend hommage  à Christophe Nkezabahizi, cameraman à la RTNB, tué le 13 octobre 2015 à Ngagara avec sa femme et ses enfants. «Christophe fut un cameraman consciencieux, rôdé et un amoureux de la profession! Nul doute que c’est pour cette raison que les prédateurs de la liberté de la presse l’ont fait taire à jamais. A jamais, nous disons non!» Pour lui, les responsables de cet acte ignoble en répondront devant les juridictions tôt ou tard.

Dans la foulée, Alexandre Niyungeko interpelle le gouvernement congolais de relâcher Egide Mwemero, journaliste à la RPA incarcéré dans les geôles du service des renseignements militaires congolais depuis plusieurs mois, ‘’ sans aucun droit ni d’être présenté devant un juge ni de visites’’. «Qu’il soit tout au moins traduit devant les juridictions compétentes et impartiales et que justice soit faite!»

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