Dans le contexte de la journée internationale des droits des Femmes célébrée chaque 8 mars, Arclaine Hashimwiyaturagiye confie qu’elle fait face à pas mal de défis dans ses activités de recyclage des déchets non biodégradables. Elle appelle les femmes à s’investir dans la protection de l’environnement.
Pour cette jeune environnementaliste, les déchets non biodégradables posent un danger sur l’environnement et la santé. « Buterere est l’un des grands dépotoirs de déchets dans la mairie de Bujumbura. Les déchets en plastique y sont en quantité abondante alors que leur biodégradation prend une longue durée. Cela devrait être une préoccupation pour toute la population, y compris les femmes », souligne Arclaine Hashimwiyaturagiye, expliquant l’origine de son idée de s’investir dans le recyclage des déchets non biodégradables.
Tout commence en juin 2020, elle fait le recyclage des bouteilles en plastique pour produire des objets décoratifs, utilisables dans les bureaux, les hôtels, les salles évènementielles ainsi que dans les ménages.
En outre, elle regrette que le manque de matériels pour le recyclage en grande quantité lui fasse défaut : « Nous avons un manque de machines appropriées pour nos activités, ce qui fait traîner la production à grande échelle ».
En plus du manque d’un centre de triage des déchets collectés, elle déplore le fait que son centre « Nanje nobaho » n’a pas de personnel expérimenté dans le recyclage des déchets non biodégradables.
Selon cette jeune environnementaliste, le transport de ces déchets du dépotoir vers le lieu de transformation exige des moyens financiers, ce qui entraîne la hausse du coût de production et du prix de vente.
Arclaine Hashimwiyaturagiye prévoit d’installer une grande entreprise pour le recyclage d’une grande quantité des bouteilles en plastique : « Si les moyens le permettent, nous allons élaborer une stratégie de les collecter avant qu’ils arrivent dans les dépotoirs ».
Cette jeune environnementaliste encourage les autres femmes à s’investir dans la protection de l’environnement. Elle confie qu’elle essaie d’avancer malgré les préjugés basés sur le genre. Pour elle, rien ne peut empêcher les femmes d’exercer des activités qui, jadis, étaient réservées aux hommes.
« Les femmes ont des capacités. Qu’elles aient confiance en elles. Elles ne devraient pas se sous-estimer. Elles peuvent entreprendre pour s’assurer un meilleur avenir », souligne-t-elle.
La Journée internationale des droits des Femmes a été célébrée au Burundi, ce 8 mars, sous le thème : « La femme au centre du développement agricole et de la protection environnementale ».