Dans sa déclaration faite ce mercredi 9 octobre, le ministre burundais des droits de l’Homme, demande qu’il y ait plus d’actions et engagement en faveur de la fille burundaise. Elle fait face à de nombreux défis. Rétorque l’APFB. Le Burundi célèbre la Journée internationale de la fille ce vendredi.
«C’est une journée d’interpellation, de plaidoyer, de prise de conscience, et d’engagement au profit de la fille», a indiqué le ministre Martin Nivyabandi. Selon lui, la fille burundaise fait face à un défi important. «Le non-achèvement du cursus scolaire a comme conséquence la non-arrivée à son développement effectif».
Cependant, se réjouit-il, il existe un cadre réglementaire et des mécanismes favorables à la promotion et protection de la fille au Burundi. Et de citer l’introduction de l’école fondamentale. «La fusion de six années de l’école primaire à trois années de l’école secondaire en un seul cycle qui permet aux écoliers d’atteindre une certaine maturité de comprendre les bienfaits de l’école».
Cette autorité gouvernementale interpelle tous les acteurs œuvrant dans le secteur de la promotion et la protection de la fille à s’investir davantage en faveur de ses droits, à créer un environnement favorable à son développement.
Il se félicite du traitement égalitaire entre la fille et le garçon au sein de la famille. « Elle reçoit une éducation de qualité et ses droits sont protégés ». Pour lui, cela lui permet de réaliser ses rêves pour la vie et pourra effectivement participer au développement du pays et de sa famille.
Des Obstacles subsistent
Pour Claudette Niyonzima, représentante légale de l’Association pour la promotion de la fille burundaise (APFB), la fille burundaise est victime de sa culture. Et de constater que celle-ci favorise le garçon plus que la fille. « Notre rêve est un monde où les filles et les garçons sont dans une situation de complémentarité et non dans une relation d’hiérarchie et de domination».
Par ailleurs, fait-elle savoir, d’autres obstacles freinent le développement de la fille burundaise. Celle-ci subit des violences sexuelles qui se concluent quelques fois en grossesses non désirées. En outre, ses moyens limités la mettent dans une dépendance économique et par conséquent dans une situation de soumission.
Précisons que les cérémonies officielles marquant cette journée auront lieu ce vendredi 11 octobre à Gitega, dans les enceintes de l’école paramédicale sous le thème : «Encourageons le développement durable de la fille burundaise».