« Mieux connaitre l’action de la Société Civile, acteur du développement » était le thème de la Journée de la Société Civile célébrée ce 7 décembre à l’Orphans’Aid. Les réalisations sont évidentes mais beaucoup de choses restent à faire. <doc2276|left>Chaque année, les associations de la société civile se rencontrent pour échanger, s’autocritiquer et fixer les défis à surmonter. Pacifique Nininahazwe, délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile (Forsc), se réjouit du pas franchit, des réalisations déjà opérées : « Nous nous félicitons de la libération, en mai 2011, de Jean-Claude Kavumbagu, directeur de Net Press ; de la reprise des activités du Forsc ; de la création de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme et de la tenue des états généraux au mois d’août 2011. » Toutefois, selon le délégué général du Forsc, des problèmes majeurs sont toujours d’actualité. Notamment l’absence de lumière, trois ans déjà, sur l’assassinat d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’Observatoire de la Lutte contre la Corruption et les Malversations Économiques (Olucome) : « Nous ignorons toujours les commanditaires et les mobiles de cet acte odieux », regrette M. Nininahazwe. Il y aussi les comparutions intempestives, devant la justice, des journalistes et des membres des associations de la société civile : « Le gouvernement nous qualifie de terroristes, nous accuse d’appartenir aux différents partis politiques ; aux journalistes de diffuser des informations pour plaire aux bailleurs étrangers. Nous attendons toujours des excuses de sa part. » <doc2277|right>Pacifique Nininahazwe n’a pas oublié de signaler que la situation sécuritaire reste toujours problématique : « Il est important d’instaurer, rapidement, un cadre de dialogue permanent entre la société civile et le gouvernement ; entre la société civile et le parlement et entre les différents partis politiques. Sinon, notre pays risque de tomber dans un gouffre. » Le délégué général du Forsc affirme que la société civile va continuer sa lutte pour plus de respect des droits humains. La journée s’est terminée, autour d’un verre, par la remise du Prix du Meilleur Acteur de l’année 2011. C’est l’Observatoire de la Presse Burundaise (OPB) qui a été choisi pour la quatrième édition après l’Association pour la Protection de Droits Humains et des Prisonniers en 2008, l’association Dushirehamwe en 2009 et le Syndicat des Magistrats du Burundi en 2010. Le prix a été remis à Innocent Muhozi, président de l’OPB.