À environ sept mois des élections parlementaires et communales, l’intention d’un vaste rassemblement est sur les rails dans le milieu de l’opposition burundaise. Dans un communiqué conjoint, Patrick Nkurunziza et Jean Minani s’engagent pour un « Frodebu uni ». Certains observateurs considèrent ce rapprochement inattendu comme un « mariage contre nature et qui risque de coûter cher au Frodebu ». Patrick Nkurunziza donne des explications.
En vue de la constitution d’un fichier électoral, l’enrôlement des électeurs a eu lieu au Burundi du 22 au 31 octobre 2024. Par moment, des gens ont été empêchés d’accéder à certains services ou d’obtenir des documents administratifs. Exhiber au préalable un récépissé attestant leur enregistrement au rôle d’électeurs était une condition sine qua non. Le ministre de l’Intérieur reconnaît les faits tout en précisant qu’il s’agit des mesures « incitatives » face à la faible affluence à l’inscription. Pourtant, les chiffres de la Ceni sont « satisfaisants ». Cette situation soulève des questions au sein de l’opinion. Reportages et témoignages.
Au moment où l’activité d’enrôlement des électeurs qui a commencé le 22 octobre 2024 se poursuit à travers tout le pays, Agathon Rwasa avait alerté le ministre de l’Intérieur, lors de la séance plénière à l’Assemblé nationale du 18 octobre sur l’octroi irrégulier de la Carte nationale d’identité. Inquiet mais doutant de l’existence de ces irrégularités, le ministre Niteretse avait tranché que ces dernières sont à réprimer. Iwacu a mené une enquête dans certains endroits du pays.
Alors que l’ambiance pré-électorale était, en 2019, relativement de mise, la situation n’est pas la même à la veille des élections de 2025. À environ huit mois des élections législatives, communales et sénatoriales, Iwacu a approché certains chefs des partis politiques. Ils expliquent ce manque d’engouement aujourd’hui.
Bien que le train conduisant aux élections de 2025 soit en marche au Burundi, certains acteurs politiques s’inquiètent de « l’incohérence » entourant les lois électorales. Selon eux, il y a des dispositions qui portent à confusion ou qui se contredisent. Si aucun ajustement juridique n’est fait à temps « il y a risque de chevauchements lors de l’encadrement et de la conduite des élections ».
Lors de la séance de moralisation qui s’est tenue à Cankuzo, chef-lieu de la nouvelle province de Buhumuza, le 19 septembre 2024, le président Ndayishimiye a décrit la situation actuelle au Burundi comme une période de « stabilité », soulignant une accalmie dans le pays alors que les élections ne sont prévues que dans cinq mois. Cependant, en dépit de cette perception de stabilité, certains politiciens interprètent cette période comme un signe de résignation face à l’intolérance politique persistante.
Sept mois avant les élections législatives et communales de 2025, le Rapporteur spécial de l’ONU sur le Burundi attire l’attention sur des facteurs de risque d’une détérioration de la situation des droits de l’Homme.
Alors que le secteur minier est considéré comme porteur de croissance économique, depuis des années, les richesses minières du Burundi sont au cœur de toutes les spéculations. La part des recettes minières dans l’économie nationale reste minime malgré le niveau d’exploitation minière. Questions et inquiétudes ont caractérisé le débat à l’hémicycle de Kigobe ce mercredi 25 septembre 2024.
En marge de sa visite au Burundi, du 15 au 18 septembre 2024, ce diplomate de carrière et aujourd’hui directeur général du Musée royal de l’Afrique centrale (AfricaMuseum), s’est entretenu avec Iwacu.
Dans un communiqué daté du 14 septembre 2024, la société sucrière du Moso (Sosumo) a annoncé une hausse du prix du sucre, denrée déjà rare sur le marché local. Le prix de vente au détail, toutes taxes comprises, est passé de 3200 BIF à 8000 BIF par kilogramme. Cette nouvelle structure des prix a suscité de vives réactions au sein de la population. Quelles sont les motivations de cette hausse ? Certains politiques et activistes de la société civile appellent à la suspension de cette mesure.
Alors que l’administration locale avait interdit l’ouverture de la Permanence du parti Sahwanya- Frodebu de la colline Butembe en commune Mpanda dans la nouvelle province de Bujumbura, ce local a été détruit deux jours après. Le Frodebu dénonce une énième intolérance politique. La Ceni appelle au respect mutuel en vue d’une compétition électorale loyale.
Depuis quelques jours, les militants du Parti de l’aigle sillonnent les collines et les quartiers de tout le pays en exigeant des cotisations pour leur campagne électorale de 2025. Les lamentations fusent de partout chez les militants des autres formations politiques. Ils dénoncent des contributions forcées et estiment que, normalement, c’est une affaire entre les membres du parti au pouvoir. Pour certains politiques et activistes de la société civile, cette collecte de fonds orchestrée par le CNDD-FDD est illégale. Ils fustigent le silence du ministre de l’Intérieur.