Alors que la Cour constitutionnelle du Burundi venait d’accorder un délai de trois jours aux partis et coalitions politiques pour « réaménager » leurs listes de candidats aux législatives de 2025 rejetées par la Ceni, la coalition Burundi Bwa Bose explose en plein vol.
Mise en place controversée du dispositif électoral ; éviction d’Agathon Rwasa à la tête du CNL ; processus d’enrôlement des électeurs aux « obligations » ; naissance d’une nouvelle coalition politique ; regain de tensions entre Gitega et Kigali ; … Iwacu vous propose une palette de grands événements politiques qui ont défrayé la chronique pour l’année 2024.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a rejeté les listes de candidats députés de la nouvelle coalition « Burundi Bwa Bose » ainsi que celles soumises par d’autres partis politiques. Selon la coalition, la Ceni invoque comme motif le fait que certains candidats, y compris l’opposant Agathon Rwasa, occupent toujours des sièges à l’Assemblée nationale sous l’étiquette du parti CNL, auquel ils appartiennent toujours. La commission estime que leur inclusion contrevient à l’article 112 du Code électoral ainsi qu’à l’article 7 de la loi sur les partis politiques. Cependant, des juristes estiment que ces articles ne constituent pas une base légale suffisante pour justifier ce rejet.
Dans un procès en urgence, le Tribunal de grande instance de Makamba a condamné, le mardi 17 décembre 2024, deux représentants du parti CDP dans la commune Mabanda à deux ans de prison. Antoine Mbaririmbanyi et Fabien Nijimbere sont accusés d’« avoir subtilisé les documents électoraux des voisins les empêchant ainsi de participer aux prochaines élections ». Anicet Niyonkuru, président dudit parti dénonce un verdict « politique et injuste ». Il demande leur libération immédiate.
Dans une lettre datée du 16 décembre 2024, adressée au ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, Audace Manirabona, recteur de l’Université du Burundi, lance un cri d’alarme concernant le départ massif des employés de l’institution. Le document révèle que 118 employés ont quitté l’université en 2024. Les syndicats décrivent une situation alarmante qui pourrait mener à la fermeture de l’établissement si aucune action immédiate n’est entreprise pour redresser la situation. Des experts scientifiques suggèrent plusieurs solutions pour contrer ce phénomène.
Déclarée au ministère de l’Iintérieur le 13 décembre 2024, la coalition « Burundi Bwa Bose » est désormais officiellement reconnue. La question qui défraye la chronique depuis la déclaration officielle de cette nouvelle coalition est la suivante : va-t-elle tenter de se présenter seule aux élections de 2025 ou va-t-elle s’allier à d’autres partis ? Kefa Nibizi se veut rassurant. Selon un politologue, dès lors que la coalition bénéficie déjà d’une personnalité juridique, rien n’empêche d’autres forces politiques de se joindre à elle.
Dans son programme de visite des médias, Michael Wimmer, ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi a rencontré, ce mercredi le 11 décembre 2024, la rédaction du journal Iwacu. Une occasion pour lui poser quelques questions
Quatre formations politiques d’opposition viennent de déclarer au ministère de l’Intérieur la création d’une coalition dénommée « Burundi Bwa Bose ». Selon le communiqué rendu public dans l’aprés-midi de ce vendredi le 13 décembre 2024, les initiateurs de cette alliance dont le Frodebu, déclarent qu’elle est mise sur pied pour « conduire le pays vers un avenir radieux ».
Alors que ce 10 décembre de chaque année, le monde célèbre la journée des droits de l’Homme, l’ambassade des Pays-Bas au Burundi a décerné le « Prix Tulipe des Droits Humains » à Constance Katihabwa, lauréate de cette année. Les (…)
À quelques mois des élections parlementaires et communales, Patrick Nkurunziza, président du parti Frodebu a annoncé le vendredi 29 novembre 2024, la création d’une coalition politique visant à « changer les choses » au Burundi. Sans langue de bois, il assure qu’avec cette coalition, il n’y aura plus de possibilité d’une tricherie électorale. Ce qui ne convainc pas certains observateurs de la politique burundaise qui estiment que c’est du « déjà fait ». Cette alliance en gestation va-t-elle redéfinir l’horizon politique ? Les langues se délient.
Du 5 au 6 décembre 2024, le Burundi abritera une Table ronde sur l’investissement dans le cadre de la mobilisation du financement pour la réalisation de la Vision 2040-2060. Au cours d’une émission à la RTNB, postée sur le site de la présidence, certaines hautes autorités ont déjà fait des déclarations sur ce financement de la Vision. Certains économistes et activistes de la société civile estiment qu’il y a du pain sur la planche et qu’il faut convaincre.
Pour Jean Ndenzako, professeur d’universités et ancien économiste à la Banque mondiale, à la Banque Africaine de Développement et à l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la Table ronde des partenaires au développement et investisseurs privés prévue les 5 et 6 décembre 2024 à Bujumbura représente une initiative majeure du gouvernement pour attirer les investisseurs étrangers, mais qui suscite à la fois espoir et questionnements quant à sa capacité à transformer concrètement le paysage économique burundais.