Depuis quelques jours, les militants du Parti de l’aigle sillonnent les collines et les quartiers de tout le pays en exigeant des cotisations pour leur campagne électorale de 2025. Les lamentations fusent de partout chez les militants des autres formations politiques. Ils dénoncent des contributions forcées et estiment que, normalement, c’est une affaire entre les membres du parti au pouvoir. Pour certains politiques et activistes de la société civile, cette collecte de fonds orchestrée par le CNDD-FDD est illégale. Ils fustigent le silence du ministre de l’Intérieur.
Principales innovations apportées, leur impact sur le paysage médiatique burundais, doutes sur la mise en application de certaines dispositions, Me Gérard Ntahe, spécialiste du droit des médias fait le point sur la nouvelle loi sur la presse au Burundi promulguée le 12 juillet 2024.
Lors du lancement de la semaine dédiée à la propreté dans la zone Musaga, le président Evariste Ndayishimiye a annoncé que trois navires transportant du carburant affrétés par le Burundi étaient en route. Deux semaines après, des questions se posent. Qu’est-ce qui s’est passé avec les trois bateaux ?
Entre 1970 et 2018, le Burundi a perdu environ 6 milliards de dollars à cause de la fuite des capitaux. Ces données proviennent d’une étude menée par le Pr Léonce Ndikumana, co-auteur du livre « La fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs ». Révélées lors d’une conférence-débat sur cet ouvrage, ces informations démontrent à quel point ce fléau affecte l’économie burundaise. Trêve de paroles, scandent certains politiques et activistes de la société civile.
Lundi 12 août 2024, le président Ndayishimiye a livré sa perception de la valeur de la monnaie burundaise. Pour lui, contrairement à ce que suggère une certaine opinion, la valeur de la monnaie burundaise n’a jamais perdu de sa superbe. Il cite d’ailleurs quelques signes d’une « ascension sociale efficace. » Une sortie qui a provoqué de nombreuses réactions.
À deux reprises, la permanence du parti Sahwanya-Frodebu dans la zone Mitakataka de la nouvelle commune de Bubanza a été vandalisée. Certains militants de ce parti sont en cavale, tandis que d’autres vivent dans la peur à cause des menaces. Manassé Nzobonimpa et le chef de zone Mitakataka sont accusés d’être derrière cette situation. Certains politiques dénoncent une « intolérance politique » à la veille des élections.
La ministre de la Justice a initié une campagne pour rencontrer les justiciables afin de réduire les distances qu’ils doivent parcourir pour arriver dans la mairie de Bujumbura. A cette occasion, le ministère procède à la remise des lettres-réponses aux recours en révision, en annulation et aux recours contre les vérifications d’exécution des jugements. Des juristes dénoncent une ingérence du ministère dans les affaires purement juridictionnelles. Le ministère parle d’une simple inspection. Polémique.
Certains députés et activistes de la société civile dénoncent une violation des procédures d’adoption du budget général de l’État. Selon eux, le budget voté par le Parlement diffère de celui promulgué par le président de la République. Le ministre des Finances affirme mordicus qu’il n’y a pas eu de violation de la loi. Selon lui, il y a eu des données qui n’étaient pas prises en compte dans le premier draft.
Des actes d’agression et d’intimidation en l’encontre des journalistes et des organes de presse se multiplient de plus en plus à la veille des élections de 2025. Pour les professionnels des médias, les administratifs et les forces de l’ordre doivent comprendre que les journalistes ne sont pas leurs ennemis.
Neuf des 25 membres qui composent le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale étaient en visite au Burundi du 4 au 7 juillet 2024. L’objectif était de se rendre compte des réalisations et de l’impact des projets financés par cette institution. Une visite qui tombe après une correspondance accablante de la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi. Pour nombre d’observateurs, Gitega a intérêt à amorcer des réformes profondes s’il veut des financements consistants.
Héroïne, cocaïne, cannabis, boost… La consommation de drogues prend une ampleur terrifiante dans la ville de Bujumbura. Les injections de substances psychoactives provoquent des ravages. Certains jeunes ne se cachent même plus. La police, les autorités et les parents sont interpellés. Reportage.
Dans la nuit du 24 au 25 juin 2024, le siège du journal Iwacu a été attaqué par des jets de pierres en provenance des parcelles avoisinantes. L’attaque a débuté vers 19 heures, s’est intensifiée vers minuit et ne s’est arrêtée que vers 2 heures du matin. Iwacu salue l’intervention de la police. Aujourd’hui, les journalistes travaillent la peur au ventre. Une plainte contre X a été déposée par le Groupe de presse Iwacu. Récit.