Polémique autour du dépôt des insignes des partis politiques. Nombre de politiques se demandent à quoi joue la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Avec cet appel pour le dépôt des insignes des partis politiques, la constitution des coalitions des partis politiques semble compromise.
Six militants pro Agathon Rwasa sont écroués à la prison de Ruyigi. Ils sont poursuivis pour « une tenue d’une réunion illégale du parti Congrès national pour la liberté (CNL) ». Des permanences des partis comme le Sahwanya-Frodebu ont été vandalisées. Pour certains politiques, le totalitarisme s’installe au Burundi.
Droit ou obligation civique ? La polémique enfle entre les intellectuels autour de l’enrôlement des électeurs. Même parmi les citoyens lambda, le débat est houleux. Et entre temps, quatre personnes sont emprisonnées dans les cachots de la zone Mutambu en province de Bujumbura pour ne pas s’être fait enrôler. Pour certains, c’est une violation des droits de l’Homme. Pour d’autres, la loi a été respectée. Qui croire ?
La ville de Bujumbura a abrité, du 28 au 31 octobre 2024, le 23e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du Comesa. Un grand événement régional. Pour certains, c’était une occasion de faire oublier aux Burundais, pendant un laps de temps, les affres de la vie quotidienne. L’événement s’est clôturé par l’élection du président Evariste Ndayishimiye à la tête de cette communauté. La mission, sera-t-elle facile ? Nombre d’observateurs doutent de ce que pourra réaliser le Numéro Un burundais au regard des différents conflits qui s’observent dans cette région d’Afrique.
Les Nations-unies viennent de renouveler le mandat de son rapporteur spécial sur les droits humains au Burundi. Il a accepté d’accorder une interview au Journal Iwacu. Selon lui, le renouvellement du mandat est un processus avec des objectifs assez précis. C’est une décision des Etats qui composent le Conseil des droits de l’Homme. Le mandat est encore nécessaire car la situation des droits de l’Homme au Burundi ne s’est pas améliorée. Telle est sa lecture.
En vue de la constitution d’un fichier électoral, l’enrôlement des électeurs a eu lieu au Burundi du 22 au 31 octobre 2024. Par moment, des gens ont été empêchés d’accéder à certains services ou d’obtenir des documents administratifs. Exhiber au préalable un récépissé attestant leur enregistrement au rôle d’électeurs était une condition sine qua non. Le ministre de l’Intérieur reconnaît les faits tout en précisant qu’il s’agit des mesures « incitatives » face à la faible affluence à l’inscription. Pourtant, les chiffres de la Ceni sont « satisfaisants ». Cette situation soulève des questions au sein de l’opinion. Reportages et témoignages.
Le 31 octobre 2024, Bujumbura accueille le 23e Sommet du COMESA, un événement majeur pour le Burundi. Selon l’économiste André Nikwigize, c’est une chance précieuse pour le pays, qui voit rarement des conférences de cette envergure en raison de défis politiques et logistiques. Pour lui, l’accent doit être mis sur la restauration de la paix et la facilitation des échanges commerciaux, car un commerce régional efficace nécessite un climat de paix durable, à la fois national et régional.
Des décisions tombent un peu partout au pays. Communes Mpanda, Kiremba, Mugina, Buyengero, Mairie de Bujumbura…, les administrateurs communaux, les chefs de zones, les directeurs provinciaux ou communaux de l’enseignement, les chefs de collines, … donnent des directives. Le mot (…)
Au moment où l’activité d’enrôlement des électeurs qui a commencé le 22 octobre 2024 se poursuit à travers tout le pays, Agathon Rwasa avait alerté le ministre de l’Intérieur, lors de la séance plénière à l’Assemblé nationale du 18 octobre sur l’octroi irrégulier de la Carte nationale d’identité. Inquiet mais doutant de l’existence de ces irrégularités, le ministre Niteretse avait tranché que ces dernières sont à réprimer. Iwacu a mené une enquête dans certains endroits du pays.
La rencontre du 15 octobre 2024 entre la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et les autres partenaires électoraux a suscité plus d’inquiétudes quant à la préparation des élections 2025. L’objectif de la rencontre était de présenter le répertoire national des centres d’inscription des électeurs, le calendrier électoral ainsi que les modalités d’enrôlement. La date du dépôt des candidatures pour les élections des députés et des conseils communaux continue de susciter de remous. Pour certains leaders des partis politiques, il y a anguille sous roche.
Le ministère de l’Intérieur appelle à la contribution volontaire pour les élections de 2025. Pour nombreux observateurs, c’est presque rançonner une population déjà dans un dénuement total.
Devant les sénateurs, lors de la séance plénière du 24 septembre 2024, le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, a indiqué que la qualité de l’enseignement au Burundi a régressé à la suite de plusieurs défis dont le manque d’enseignants, les effectifs trop élevés dans les écoles, le manque de matériel scolaire et de salles de classe, l’incompétence chez certains enseignants et bien d’autres. La qualité du système éducatif a alors suscité un débat.