Au moment où le Burundi traverse une crise politique et économique sans précédent, avec de multiples faiblesses, il est préoccupant de constater que les leaders politiques ne semblent pas s’en émouvoir outre mesure. La pauvreté et la faim s’accélèrent, les déficits se creusent, pendant que l’aide au développement baisse considérablement. Les doubles langages, les langages contradictoires, conflictuels, parfois, les mesures inconsistantes déroutent le peuple. Bien qu’il connaisse la vérité, ce peuple écoute, observe, mais se tait, pour sa sécurité, dans l’espoir des jours meilleurs.
En augmentant les taux débiteurs à 12%, la Banque de la République du Burundi (BRB) démontre, une fois de plus, l’échec de sa politique monétaire. Cette mesure vise à freiner les pressions inflationnistes et atteindre une certaine stabilité financière. Cependant, (…)
Le gouvernement organise, ce 14 mai 2024, une Journée de réflexion sur les exportations des produits burundais avec comme thème : « Défis pour les exportations des produits burundais. Quelles solutions stratégiques et durables ? » L’économiste André Nikwigize se demande pourquoi c’est maintenant que le gouvernement veut réfléchir sur les stratégies d’accroissement des exportations, alors que durant les 20 dernières années, des forums similaires ont été organisés et que le gouvernement en a ignoré les recommandations.
Singapour fascine beaucoup de leaders dans le monde. A son indépendance, en 1965, le pays avait un revenu par habitant de 500$, à peine. Aujourd’hui, un Singapourien a un revenu de 102.000 USD. Comment expliquer ce miracle ? Est-ce un modèle « duplicable » au Burundi ? L’économiste André Nikwigize explique.
*Par André Nikwigize C’est cette image du domaine médical que nous empruntons pour qualifier cette réflexion sur la situation économique du Burundi, en particulier, les deux mesures-phares qui viennent d’être prises dans le domaine monétaire concernant : la démonétisation des billets (…)