Chers Agnès, Christine, Egide et Térence. Une lectrice m’a demandé de vous faire parvenir ce beau poème qui dit tout. Courage.
Antoine Kaburahe
Promesse
Je construirais un refuge Et un jardin d’abondance Quand nos pas en exils Seront arrêtés
Je ferais réconcilier les êtres
Et ouvrir le cœur des géants Quand nos enfants Seront insoumis
Je ferais ruisseler la lumière
Et s’envoler le silence Quand nos guerres Seront abolies
Je ferais tracer la route
Et habiter le monde Quand tous les hommes Seront réconciliés
Laetitia Sioen
Le mardi 22 octobre, vers midi, une équipe du journal Iwacu dépêchée pour couvrir des affrontements dans
la région de Bubanza est arrêtée. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza
voient leur matériel et leurs téléphones portables saisis. Ils passeront une première nuit au cachot,
jusqu'au samedi 26 octobre. Jusqu'alors, aucune charge n'était retenue contre eux. Mais le couperet est tombé : "complicité d'atteinte à la sécurité de l'Etat".
Depuis l'arrestation de notre équipe, plusieurs organisations internationales ont réclamé leur libération. Ces quatre journalistes
et leur chauffeur n'ont rien fait de plus que remplir leur mission d'informer.
Des lecteurs et amis d'Iwacu ont lancé une pétition,
réclamant également leur libération. Suite à une décision de la Cour d'appel de Bubanza, notre chauffeur Adolphe a retrouvé sa liberté. Ces événements nous rappellent une autre période sombre d'Iwacu, celle de la
disparition de Jean Bigirimana,
dont vous pouvez suivre ici le déroulement du dossier, qui
a, lui aussi, profondément affecté notre rédaction.