Ce lundi 18novembre, Agnès, Terence, Egide, Christine et Adolphe ont comparu devant les magistrats de la cour d’appel de Ntahangwa siégeant en chambre de du conseil à la prison centrale de Bubanza. Cette dernière rendra sa décision dans 48heures comme le prévoit la loi.
12h15. Il aura fallu deux heures après notre arrivée à Bubanza. Deux heures d’attente devant le parquet et le Tribunal de Grande Instance de Bubanza. Nos collègues sont finalement interrogés à huis clos en chambre de conseil à la prison centrale de Bubanza.
A l’arrivée à l’établissement pénitentiaire, nous sommes accompagnés par les avocats venus assister nos quatre collègues et leur chauffeur. Quel privilège de les étreindre avant leur audition en chambre du conseil! Tout le monde est ému. Nos amis essaient de rester sereins en dépit de l’inquiétude, nettement perceptible chez Terence, le journaliste-photographe.
13h20. Fin de l’interrogatoire. Nous rejoignons le petit cercle formé par nos amis et leurs avocats devant la petite salle où vient de se tenir l’audition. Nous apprenons que la chambre du conseil rend sa décision dans 48heures, c’est à dire mercredi 20novembre comme la loi le prévoit. Une occasion pour Christine de nous démontrer qu’elle est loin d’avoir perdu son humour taquin même après 28jours derrière les barreaux: «Alors, abatigisi (ceux et celles qui bouillonnent d’activité), vous avez eu l’info?», ce qui a suscité des éclats de rire. Des souvenirs d’ambiance joyeuse à Iwacu remontent à la surface. Les larmes manquent de s’écouler chez certains parmi nous. Mais face à nos amis qui gardent le sourire tant bien que mal, «qui tiennent le coup», dira Agnès, nous comprenons que nous devons tenir bon.