Lundi, 21 novembre, Edouard Nduwimana, a été élu par l’Assemblée nationale comme nouvel Ombudsman du Burundi. Il a totalisé 106 voix pour, neuf contre et une abstention. Une aberration pour les uns, satisfaction pour les autres.
Que dit la Constitution sur l’institution d’Ombudsman?
Dans son article 237, ce texte fondamental indique que l’Ombudsman reçoit les plaintes et mène des enquêtes concernant des fautes de gestion et des violations des droits des citoyens commises par des agents de la fonction publique et du judiciaire. Il fait des recommandations aux autorités compétentes. Le même article signale qu’il assure aussi une médiation entre l’administration et les citoyens et entre les ministères et l’administration. L’Ombudsman joue le rôle d’observateur en ce qui concerne le fonctionnement de l’administration publique. Avec un mandat de six ans non renouvelable, d’après l’article 238, il présente chaque année un rapport à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Mardi, 22 novembre. A l’intérieur de l’hémicycle de Kigobe, une journée pas comme les autres. Costume-cravates, et autres parures de fête. La salle, décorée aux couleurs rouge, vertes et blanches, grouille de dignitaires, quelques diplomates occidentaux. On nous annonce la présence d’un ancien président des Iles Comores. Des salamalecs sont échangés ici et là. Des rires fusent de part et d’autre, une ambiance bon enfant.
Edouard Nduwimana, nouvel ombudsman prête serment. Une main sur le drapeau national et celui de l’Unité, devant le président de la République, des parlementaires, il s’engage à obéir à la Constitution et aux lois du peuple burundais. Il promet également de remplir ses fonctions avec honnêteté et impartialité. Il a ensuite apposé sa signature pour rendre effective sa prise de fonction.
En premier lieu, M. Nduwimana a été félicité par le président de la République avant d’aller cueillir un baiser aux lèvres de sa femme. Ce qui a fait rire la salle, y compris le numéro Un burundais. Des applaudissements et des commentaires aussi : « Devant le président, vraiment ?! », « Et alors? », « Joli! », murmuraient certaines personnalités présentes.
En dehors de la salle, des discussions en petits groupes. « Nduwimana est quand même à l’origine de la Nyakurisation (scinder les partis politiques en deux)» déclarait quelqu’un à son ami. « Tu veux dire qu’il a maté ces partis politiques, qu’il les a mis au pas ! », s’enorgueillit l’autre. Son ami lui rétorque. « Il est passé maître dans l’art de mettre de l’huile sur le feu, mais là on lui demande plutôt de jouer le pompier ».
Lundi, 21 novembre, son élection a été spéciale avec un seul candidat. Les députés ont été appelés à écrire Oui ou Non. Un vote secret donc.
>>Réactions
« Un homme dangereux »
« Une insulte pour cette fonction et pour le pays », a rapidement réagi Jérémie Minani, commissaire chargé de la communication au sein du Cnared Gira Iteka. Selon lui, son passé est marqué par son rôle dans la ‘’ Nyakurisation’’, des confessions religieuses, de la société civile, la disparition des libertés publiques, etc. « C’est un homme dangereux qui ne devrait pas être élu au poste de médiateur de la République », prévient-il. Pour lui, son élection est un remerciement pour le rôle joué dans la répression des manifestants contre le 3ème mandat.
« On le jugera à ses actes »
Jean De Dieu Mutabazi, président de Rassemblement des démocrates du Burundi (RADEBU) dit que cette élection peut permettre au peuple burundais d’être optimiste. « Nous pensons qu’il pourra faire mieux que son prédécesseur parce qu’il n’aura pas de problème de sécurité ou de santé comme ce dernier. » Cet opposant pro-gouvernemental dit qu’il faut lui laisser le bénéfice du doute, et de le juger à ses actes à la fin de son mandat.
« Il ne faut pas considérer son passé »
Abel Gashatsi, président de l’Uprona demande aux Burundais de ne pas être prisonniers du passé. Par ailleurs, il souligne que son rôle dans la division des partis politiques, des confessions religieuses, etc., n’a pas été prouvé. M. Gashatsi espère que le nouvel Ombudsman pourra être au-dessus de la mêlée et travailler pour l’intérêt national.
« Nous n’attendons rien de lui »
« Les députés auraient fait une bonne chose s’ils l’avaient élu comme président du parti Cndd-Fdd qu’Ombudsman », a déclaré Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Sahwanya Frodebu. En effet, justifie-t-il, il travaille beaucoup pour le parti et non pour le pays. Cet opposant revient sur certaines qualités d’un Ombudsman : « Un homme honnête, impartial, rassembleur et indépendant ». Il se demande comment M. Nduwimana qui s’est illustré dans la ‘’Nyakurisation’’ des partis politiques, des Osc, … pourra gérer des conflits entre l’Etat et les syndicats, les étudiants, les politiciens lésés, etc. A ceux qui espèrent un changement de son comportement, M. Ngendakumana ne se fait pas d’illusions : « ça sera un miracle comme du temps de Jésus Christ.»
« Une personnalité très forte »
Philippe Nzobonariba, secrétaire et porte-parole du gouvernement décrit le nouveau médiateur de la République comme une personnalité très forte, qui n’hésite pas lorsqu’il s’agit de prendre une décision. « Je sais qu’Edouard Nduwimana est de ces gens qui ne laissent pas traîner les dossiers dans les tiroirs et qui assurent le suivi des dossiers déjà traités.»
Se référant à son parcours professionnel, il espère qu’il sera à la hauteur de sa tâche. Il affirme que les accusations portées contre le nouvel ombudsman n’ont pas de fondements : « Les politiciens burundais ont la tradition de trouver des boucs émissaires lorsqu’ils sont à court d’arguments. »
« L’ombudsman doit rassembler les citoyens »
« En tout cas, nous attendons qu’il soit vraiment celui qui construit les ponts lorsqu’il y a des murs et des séparations », espère Mgr Evariste Ngoyagoye, archevêque de Bujumbura. Cette institution a été mise en place pour rassembler les citoyens autour d’une cause commune. Ce prélat précise qu’en cas de conflits, cette institution a pour mission de trouver des solutions par le dialogue. Pour ce faire, le nouvel ombudsman doit être impartial et honnête.
D’après Cheik Sadiki Abdallah Kajandi, président de la Communauté musulmane du Burundi (COMIBU), le nouvel ombudsman est quelqu’un d’efficace : « Il est connu pour son sens du travail bien fait, un patriote, à l’écoute des autres, qui sait gérer les conflits.»
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« remplir ses fonctions avec honnêteté et impartialité » Wait and see!
Ngo uwo Edouard, agiye gutahana impunzi, ico abarundi bahunga, ubwicanyi, kuborezwa igufa, gufungirwa ubusa, abarundi birirwa banyagwa utwabo, ngo ni bubake ibibuga vy’ikinamwo imbonerakure na sebuja Pita, ababoyi ngo bambare baje, abanyagihugu bafungirwa ubusa, uwo batishe bakamusaba ibihumbi, nawe yari asanzwe yarara ubusa, uwufise utwo adandaza inyungu yoronse, itwara umugambwe CNDD, ikigoyi, ubushomeri, kiretse imbonerakure zihemba mu kwica no mu kunyaga abanyagihugu. Abarundi baburagizwa muri vyose batakigira iyo baja niyo bava. Il y a quelques semaines le pouvoir de Bujumbura menacaient les refugies de Lusenda en RDC, ngo ils ont fui des rumeurs. Cela veut dire qu’ils envisagent le retour des refugies par force !!!!!!!!!!!!!!!!!! Kuko ntibazeye guhagarika kwica igihugu. Ahubwo ubu bigiye kunyuka naburya batanguye ayo ma reglements de compte yabo.
Narye, aryame, ntaco abarundi tumuzeyeko, arironderera n’abana biwe, nta kindi ajejwe, hanyuma aze aratamba uko ahuye na shebuja Nkurunziza. Abo yanka yaranabigije kure.
Bagire ivyo bagira vyose, bazovyishura naburya bwaryari.uko buca Niko Beira,
Sur le classement de l’honnêteté Nduwimana un 0 pointé, vous le verrez vous même , plus personne ne rendra chez lui pour un différend.
Koko, woribwa n’imamba ukaja kwitwara kw’isato?