La semaine dédiée à l’industrialisation au Burundi a débuté ce mardi 21 juin. Un seul vœu : pour une meilleure compétitivité et productivité, les participants à cette exposition demandent au gouvernement plus d’équité dans l’octroi de certains avantages.
Des petites et moyennes entreprises spécialisées dans la transformation des produits agricoles en passant par les banques, les institutions de microfinance aux grandes entreprises de fabrication et de distribution. Elles sont nombreuses les sociétés à avoir répondu présentes à cette foire.
Pour Hugues Nimpagaritse, directeur de Ibanga Green Production Corporate, une société spécialisée dans la production d’emballages biodégradables, c’est une preuve que les entrepreneurs ne cessent d’innover mais qui ne doit pas faire oublier les difficiles conditions dans lesquelles certains travaillent. Surtout les jeunes, d’après lui, lorsqu’il s’agit d’avoir accès au crédit d’investissement et autres facilités, telles que les exonérations.
Parmi les pionniers dans la fabrication des emballages biodégradables, il révèle qu’il s’est toujours heurté depuis ses débuts à ce problème d’hypothèques lorsqu’il a voulu contracter un crédit pour étendre ses activités. « Chaque fois, les banques me demandaient de mentionner la personne qui se porte garant en cas de défaut de paiement. » Une « tare » qui le poursuit depuis, regrette-t-il. Avec une clientèle sans cesse croissante, il confie non sans peine être parfois dans l’incapacité de la satisfaire suite au manque de moyens financiers en temps réel pour s’approvisionner en matières premières.
Au moment où le gouvernement a clairement ordonné de réduire les taux d’intérêts bancaires pour les entrepreneurs oeuvrant dans les secteurs porteurs de croissance, il trouve que ceux qui sont censés leur faciliter la tâche, sont ceux qui leur mettent les bâtons dans les roues.
Il fait allusion à sa demande de partenariat avec le ministère de l’Environnement qui peine à se concrétiser alors qu’il a introduit sa demande, il y a bientôt 5 ans. Autre hic, selon lui, le deux poids deux mesures lorsqu’il s’agit d’avoir accès aux devises ou aux exonérations. « Une chose de droit pour tout entrepreneur s’il a déjà constitué toute la paperasse administrative qui va avec ». D’après lui, une preuve qui montre à suffisance que le gouvernement, malgré les textes en vigueur pour faciliter l’industrialisation, peine à traduire les paroles en actes.
1. Vous écrivez:« …le gouvernement, malgré les textes en vigueur pour faciliter l’industrialisation, peine à traduire les paroles en actes… ».
2. Mon commentaire
Le Burundi pourrait s’inspirer de l’exemple de la Tanzanie dont le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM) avait déjà expliqué sa politique d’industrialisation dans son manifeste électoral de 2020 (surtout que Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du parti au pouvoir CNDD-FDD vient de déclarer aux médias que son homologue tanzanien est son ami et qu’il viendra à la prochaine inauguration de Nkurunziza Peace Park Complex Stadium de Makamba).
– Construire des usines dans chaque mkoa (= l’une de la trentaine de régions administratives) en tenant compte de la production agricole et des ressources naturelles sur place;
– Passer de 306.180 emplois dans le secteur industriel en 2020 à 500.000 emplois en 2025.
« Katika Kipindi cha miaka mitano ijayo, Chama kitaisimamia Serikali kuhakikisha
inatekeleza kwa kushirikiana na sekta binafsi kufanya yafuatayo:-
(a) Kujenga ukanda na kongani za viwanda kila mkoa kulingana mazao
na maliasili zinazopatikana katika kila mkoa na fursa za kijiografia kwa mkoa husika;…
(c) Kubuni na kutekeleza mikakati ya kuwezesha ujenzi wa viwanda
ambavyo sehemu kubwa ya malighafi yake itatoka ndani, hususan
kilimo, uvuvi, mifugo, maliasili na madini. Aidha, viwanda hivyo ni
pamoja na vinavyotumia teknolojia itakayotoa ajira kwa watu wengi
(labour intensive). Lengo ni kuongeza ajira zitokanazo na uzalishaji
wa bidhaa viwandani kutoka 306,180 mwaka 2020 hadi 500,000
mwaka 2025;… »
https://www.ccm.or.tz/website/nyaraka/nyaraka_file/2020-12-11%2013:18:22_ILANI%20YA%20CCM%202020.pdf
« …D’après lui, une preuve qui montre à suffisance que le gouvernement, malgré les textes en vigueur pour faciliter l’industrialisation, peine à traduire les paroles en actes… » !
Pourtant un responsable disait dernièrement que presque tout est fait pour investir au Burundi.