Samedi 23 novembre 2024

Politique

Johannesbourg : le sommet de l’espoir déçu

La dernière rencontre des chefs d’Etat africains a touché au coeur de la crise politique burundaise : le respect de l’Accord d’Arusha qui proscrit la troisième candidature. L’opposition se dit satisfaite mais dénonce la mauvaise volonté du pouvoir.

Lors du sommet de l’UA qui s'est tenu du 14 au 15 juin 2015 à Johannesburg
Lors du sommet de l’UA qui s’est tenu du 14 au 15 juin 2015 à Johannesburg

Du 25 ème sommet de l’Union Africaine tenu du 13 au 14 juin dans la ville sud-africaine, il faut retenir d’abord l’insistance des chefs d’Etats à répéter le mot Arusha dans leur communiqué final, à se référer à cet accord historique comme la meilleure issue possible à la crise politique burundaise. Ils ont ensuite défini quatre objectifs prioritaires : la reprise du dialogue entre toutes les parties dans un délai d’une semaine, un calendrier électoral consensuel dans l’esprit du communiqué du sommet de l’EAC du 31 mai, le déploiement immédiat des observateurs des Droits de l’Homme et d’une équipe de 50 experts militaires. Ces derniers auront pour mission de vérifier, en collaboration avec le gouvernement burundais et d’autres acteurs concernés, le processus de désarmement des milices et autres groupes armés.

Le Conseil exprime sa profonde préoccupation face à l’impasse persistante au Burundi. Et ce, malgré les efforts soutenus et déployés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), l’Union Africaine (UA) et les Nations Unies (ONU).

Le Conseil paix et sécurité de l’UA note avec déception que le dialogue politique initié par Said Djinnit, envoyé spécial de l’ONU n’a pas abouti aux résultats escomptés. Il craint que la présente situation ne remette en cause les acquis importants enregistrés à la suite de la signature de l’Accord d’Arusha et de l’Accord de cessez-le-feu de 2003, et ne soit un danger pour la stabilité régionale. Le Conseil appelle différents acteurs burundais à faire preuve de retenue pour faire prévaloir l’intérêt national sur toute autre considération. Selon le communiqué de l’UA, seuls le dialogue et le consensus permettront de trouver une solution politique durable au problème burundais.

Le rapport des experts juristes

Nous avons appris que la veille du sommet du 13 juin, un rapport d’experts juristes a été présenté au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et aurait gêné les participants. Selon ce document qu’Iwacu a pu lire, trois procureurs du Kenya, de l’Ouganda et du Rwanda estiment que Pierre Nkurunziza n’a pas le droit de briguer un troisième mandat.

Le ministre burundais des Relations extérieures, Aimé Alain Nyamitwe, ne nie d’ailleurs pas l’existence depuis des semaines de ce rapport. Selon lui, il était même déjà sur la table des dirigeants africains lors du sommet de Dar-Es-Salaam. Mais le fait est qu’il n’a pas été pris en compte par les deux sommets. La question de la troisième candidature n’a pas été débattue.

Une forte pression internationale également

Presque tous les partenaires européens et américains du Burundi ont exprimé leur position par rapport à la situation politique qui prévaut dans ce pays. Ils sont tous revenus sur l’illégalité de la troisième candidature de Nkurunziza : les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas, etc. Pourtant, le pouvoir de Bujumbura n’a cessé de faire la sourde oreille, brandissant la souveraineté nationale.

Ne retenons ici que la décision de la Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne de suspendre son déploiement au Burundi le 28 mai dernier. Son communiqué lapidaire est toujours valable : elle constate que les conditions en cours ne permettent pas la tenue d’élections crédibles. Parmi les facteurs qui rendent impossibles ces élections, David Martin, chef de la MOE, relève l’atmosphère de peur et d’intimidation généralisée, les activités menées par les Imbonerakure, la violation des droits de l’homme, etc.

De surcroît, la MOE observe l’absence d’une véritable campagne électorale au profit de tous les candidats en raison de l’absence des conditions de sécurité. L’assassinat de l’opposant Zedi Feruzi, poursuit David Martin, est un signe éloquent de violence politique.

Des médias indépendants non opérationnels, des manifestations interdites, de lourdes condamnations envers les manifestants et une Ceni qui n’a pas toujours fait preuve d’indépendance. Pour M. Martin, la Ceni a, de manière permanente, reflété les positions du gouvernement.

C’est pourquoi la MOE a jugé qu’il était impossible de continuer à accompagner le processus électoral.
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Réactions

Alain Aimé Nyamitwe : « On ne touche ni au calendrier électoral, ni à la candidature de Pierre Nkurunziza »

Aimé NyamitweSelon le ministre des Relations extérieures du Burundi, le gouvernement est prêt à collaborer avec l’Union Africaine concernant le déploiement des observateurs des Droits de l’Homme et des experts militaires qui seront chargés de suivre l’opération de désarmement des groupes armés. Cependant, il exige de l’UA de préciser les pays d’où proviendraient ces experts, leur nombre et leur mandat.

Sur la question du troisième mandat, Alain Aimé Nyamitwe persiste et signe : « C’est non négociable. Le communiqué du Conseil de sécurité de l’UA ne l’évoque nulle part. »

Même le calendrier électoral, insiste M. Nyamitwe, est intouchable. Il faut à tout prix éviter le vide institutionnel.

Agathon Rwasa : « Vide institutionnel, faux prétexte »

Rwasa« Qui veut le vide institutionnel et la transition ? Pas moi en tout cas. Ils sont tous deux anticonstitutionnels au même titre que la troisième candidature de Pierre Nkurunziza», lâche le leader historique des Fnl. Selon lui, depuis 2010, tout le monde se prépare aux élections, personne ne les refuse à la dernière heure : « Nous voulons participer aux élections, nous sommes prêts et en ordre par rapport à la Ceni. »

Pour M. Rwasa, il faut être prudent dans certaines déclarations : « Pierre Nkurunziza et son gouvernement doivent penser à l’avenir de ce pays car leur arrogance frise le mépris. » Avec ce langage, Agathon Rwasa, ne doute pas que le pays risque l’isolement, si ce n’est pas encore le cas : « Avec ses dix ans au pouvoir, le bilan est négatif sur tous les plans. On doit faire encore cinq ans pour en arriver où ? »

Le candidat de la coalition Espoir des Burundais estime que d’ici le 26 août, à la fin du mandat du président actuel, il y a encore du temps pour le dialogue. D’après M. Rwasa, le vide institutionnel, c’est un alibi, de la mauvaise volonté du camp Nkurunziza. Si bonne foi il y a, insiste-t-il, s’asseoir ensemble, discuter sur le réaménagement du calendrier de façon consensuelle, n’est pas aussi difficile que ça.

Il estime que M. Nkurunziza veut forcer la porte en faisant croire au respect de la Constitution : « Il n’y a pas plus respectueux que celui qui plaide en faveur des textes. » Le troisième mandat, rappelle Agathon Rwasa, même Robert Mugabe s’en est moqué : « Tout le monde n’est pas d’accord, il n’y a que Pierre Nkurunziza qui ne comprend pas le langage diplomatique. »

Me François Nyamoya : « Nous voulons des élections respectueuses des standards internationaux »

Francois NyamoyaLe secrétaire général du parti Msd se dit satisfait des recommandations du sommet de l’UA. L’argument du vide institutionnel, remarque Me Nyamoya, n’est pas fondé : « Nul ne veut la transition, nous voulons juste le temps de nous asseoir pour vider certaines questions politiques dont la troisième candidature de Pierre Nkurunziza. »

Domitien Ndayizeye : « L’embargo est imminent.»

Domitien NdayizeyeL’ancien président de la République apprécie positivement les décisions du sommet de Johannesbourg. Pour lui, les chefs d’Etat africains ont été pratiques. Ils ont démontré leur souci de la solidarité mondiale en décidant que les conditions de la tenue des élections devaient être validées par les Nations Unies, à travers l’EAC, l’UA et l’UE.

« L’union Africaine est aussi garante car elle prévoit des sanctions au cas où cette feuille de route ne serait pas respectée », continue-t-il. Pour M.Ndayizeye, c’est une bonne chose que Nkonsazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union Africaine soit désignée pour suivre la mise en application des recommandations. Cela prouve que l’UA prend en main la question de la crise politique burundaise.

« Il reste le problème de la bonne foi du pouvoir », doute-t-il. Si le gouvernement rejette ces décisions, l’ancien président suppose que le pouvoir burundais va subir de fortes pressions, voire des sanctions.
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Un forcing électoral qui n’augure rien de bon…

Malgré les recommandations de la communauté internationale et sous régionale, le pouvoir de Bujumbura semble vouloir continuer sa course solitaire vers les élections, sans se soucier des conséquences, aussi graves soient-elles.

Jérémie Minani : « Si les élections se déroulent dans les conditions que veut imposer le pouvoir de Nkurunziza, on ne peut pas participer car ce seront des élections organisées en toute illégalité, qui n'auront aucune légitimité. »
Jérémie Minani : « Si les élections se déroulent dans les conditions que veut imposer le pouvoir de Nkurunziza, on ne peut pas participer car ce seront des élections organisées en toute illégalité, qui n’auront aucune légitimité. »

Autant les opposants au 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont été sceptiques après le sommet de Dar-Es-Salaam, le 31 mai 2015, autant ils ont vu une lueur d’espoir dans les décisions prises par celui de l’UA à Johannesburg, les 14-15 juin. Notamment la reprise du dialogue, créer des conditions favorables à des élections crédibles, mais aussi aboutir à un calendrier électoral consensuel.

Conformément aux décisions du sommet de Johannesburg, le 14-15 juin derniers, une délégation de ministres des Affaires étrangères de l’EAC est venue à Bujumbura pour une visite d’évaluation de la mise en application des résolutions adoptées par le sommet de Dar es-Salaam fin mai. Selon cette délégation, Bujumbura a déjà fait beaucoup d’avancées dans la mise en place des recommandations de l’EAC. Elle n’a pas manqué de souligner que la question du 3eme mandat est un problème burundo-burundais. Pourtant, l’opposition burundaise avait souhaité que cette délégation constate que « le gouvernement a refusé le dialogue prôné par le sommet de Dar es-Salaam, a ignoré dans tous ses aspects ses recommandations. » L’opposition voulait que ces ministres donnent un rapport aux chefs d’Etats afin qu’ils décident des mesures contraignantes contre le président Nkurunziza, pour lui dire non à ce forcing électoral. Quant à la société civile, elle a déploré que l’EAC n’ait pas apporté une solution explicite au problème du 3ème mandat du président Nkurunziza.

Un blackout presque total…

Il serait utopique de parler d’organisation d’élections démocratiques et transparentes dans l’état actuel des médias burundais, surtout privés et indépendants. D’abord parce que le débat politique contradictoire n’aurait pas lieu, faute d’espace médiatique. Ensuite, le suivi du processus électoral serait quasi impossible, ce qui arrange plutôt le pouvoir. Les mêmes raisons ont poussé les autorités à chasser du Burundi certains medias indépendants, en les accusant d’encourager les manifestants. En réalité, avec le blocage des medias privés locaux, seule la presse étrangère présente au Burundi était le seul témoin des exactions du pouvoir qu’elle portait à la connaissance de la communauté internationale. En les chassant, c’est comme si Bujumbura voulait casser toute opposition par tous les moyens et sans témoins. Ce qui est un des signes d’un régime autoritaire. Et contre un tel régime, d’autres préconisent l’usage de la violence, le pouvoir de Bujumbura ne comprenant que ce seul langage.

Qui a peur du vide ?

Au fond, il n’y a qu’un argument pour justifier le dernier calendrier électoral proposé par décret présidentiel, où les scrutins et les campagnes s’entremêlent de façon inextricable. Cet argument est : il faut éviter le vide institutionnel. Mais de quel vide s’agit-il au fait ? Qui le redoute ? Personne, sauf ceux qui veulent absolument imposer des élections dans les pires conditions démocratiques. Il n’y aura pas de vide institutionnel si l’on agit comme nous le demandent l’Union africaine et la Communauté est-africaine, c’est-à-dire si l’on ouvre de vraies négociations avant d’organiser de vraies élections. Il est urgent de regarder la réalité en face : l’impasse politique, les partis morcelés, la société burundaise bloquée, la crise au sein de l’armée, les médias indépendants fermés, la violation de l’Accord d’Arusha. Comment en sortir sinon par le dialogue, la remise à plat de tous les problèmes sociopolitiques et la remise sur pied d’une commission électorale nationale vraiment indépendante ?
La peur du vide institutionnel est un leurre. Si des négociations s’ouvrent, les institutions ne disparaîtront pas, les pouvoirs exécutifs et législatifs seront prolongés dans des conditions d’exercice consensuelles, comme dans toute période intermédiaire entre deux législatures. Certes, il aurait mieux valu ne pas en arriver là, mais à qui la faute ? A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Elles sont préférables à la confusion et à la précipitation qui augurent de plus grands désordres encore.

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Analyse

Même si élections il y avait, suivant le calendrier électoral, actuel, celui qui les remporterait, le Cndd-Fdd sans doute, risque de ne pas être reconnu par la communauté internationale. Cette dernière a en effet clairement signifié à Bujumbura qu’elle n’en attend pas cautionner les résultats des élections qui ne remplissent pas les conditions démocratiques. Ainsi, l’Union Européenne a déjà déclaré que des élections qui ne seraient pas multipartites ne seront pas reconnues, a fortiori si Pierre Nkurunziza est candidat. On peut donc se poser la question de savoir pourquoi cet entêtement du Cndd-Fdd, ce forcing électoral.

La première raison qui motive le parti au pouvoir est politique. Il veut rester aux affaires et ne peut donc pas accepter qu’il y ait une nouvelle organisation des élections, autre que celle qu’il a prévue. Car, et c’est l’autre raison, des élections que le pouvoir ne contrôle pas signifieraient son échec, son départ, et un risque de jugement.
Pourtant, le pouvoir actuel se trompe s’il croit se mettre ainsi à l’abri des poursuites judiciaires. Les autorités actuelles, pour je ne sais quelle raison, pensent qu’elles peuvent résister à la communauté internationale avec arrogance et forcing.

Une des conséquences de ce forcing est que le pays risque de s’isoler du reste de la communauté internationale, et de devenir un paria, avec les retombées économiques désastreuses qui s’ensuivraient. A l’interne, le danger est le risque de la radicalisation du pouvoir face à l’opposition et à la société civile dont certains leaders risquent de payer les décisions de la communauté internationale. Et, dans ce cas, il ne serait pas exagéré de penser qu’un groupe chercherait à tout prix à remplacer le pouvoir, en replongeant le pays dans des cycles de violence d’antan.
Il ne serait donc pas illogique de penser à une période de transition, qui apparaît préférable à ce forcing électoral du pouvoir et ses conséquences. Car cette transition serait issue d’un dialogue consensuel et d’un désir de toutes les parties d’aller à des élections réellement démocratiques.

Cependant, les tenants du pouvoir feront tout pour combattre une telle transition qui limiterait leur influence. En effet, les négociations qui aboutiraient à cette transition ne maintiendraient pas nécessairement Pierre Nkurunziza à la tête du pays durant cette transition. Il préférera donc des élections qui le porteront au pouvoir, quitte à tendre la main à l’opposition, après qu’il ait obtenu son autre mandat, afin de constituer un gouvernement d’union nationale.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Burundi Bwacuu

    Il y a des fautes factuel dans le papier de Madirisha. Les procureurs de l’EAC ont fait le rapport aux chefs d’etats de l’EAC pas a l’Union Africaine encore moins durant le sommet.

  2. cumacindubaruba

    abobantu batuka Adolphe ntibagira ubwenge, uravye ivyakora birarengeye ubwenge kabisa, umuntu yatwaye iki rebelle akagishikana kuntambwe nkiyi yokuja mubutegetsi, umuntu ariwe ubwiwe yatumwe coup d’état iburizwamwo atabwo vyari bwaboneke mu burundi aho abajenerari bakuru ndetse n’umukushikiranganji w’igisoda bemeza coup d’état hama igasiba. ivyarivyo vyose naho bamutyoza yarabahaye icigwa. Hama ngo rajabu, leonidas, ……. bahora mikirebelle hutu ngobagiye gutegura iki rebelle gishasha ndabarahiye muzoba murambwira aho abo bahora muri DD bazohurira na Sinduhije,….. les anciens dirigeants bitahiye mumiryango yabo Rwanda kanatsinda nibo bafashije inkotanyi gushikira ubutegetsi ngirango bagiye nabo kubishuza ideni. nibatarataze turabe ariko igihugu ntibazogifata munsi ya 2015 na dd na fnl kugira bagere aha bari imwaka vyabatwaye murayizi.

    • JO

      Tu semble oublié que le CNDD-FDD n’a jamais occupé même un mettre carré du territoire ngo iyigarurire… Quant au coup d’état, rappel-toi des faux coup d’état organisé par le gouvernement lui-même (en 2006 bagirije Domitien, kadege et consort, iyo Niyombare yagirije quelques militaires ngo babafatiye kuri tanganyika,… n’iyindi qui dit ko ata inkinamico…). Un coup d’état ivugirwa kuri RPA, atahantu nahamwe hafashwe (présidence, palais, RTNB)…

  3. Jean-Pierre

    C’est une illusion que de penser que Nkurunziza, qui ne prend aucune décision sans consulter Adolphe peut revenir à la raison. La main qui tient réellement les manettes du pouvoir n’a pas touché le banc de l’école pour transmettre au cerveau les signaux de la raison et de l’intelligence. Elle ne sait qu’une chose, le maniement des instruments de la mort. C’est le seul langage qu’il comprend et c’est le seul que les Burundais finiront par lui imposer malheureusement. Je vois très mal les Burundais accepter d’être sous la coupe des gens qui pillent, tuent et exilent leurs compatriotes. Quant à la fameuse communauté internationale, il ne faut rien attendre d’elle. Si les Burundais eux-même ne prennent pas les choses en main, elle n’agira pas. Que pouvait-on attendre du sommet des chefs d’états sur le mandat de trop de Nkurunziza quand on sait qu’ils forment juste un syndicat? Combien parmi eux souhaitent faire la même chose que lui? La leçon sortie de la bouche d’un certain Mugabe qui veut mourir au pouvoir n’a pas force de conviction non plus. Je souhaite ardemment un dialogue pour éviter une autre guerre fratricide qui ne nous apportera que désolation, mort d’innocents et déstruction. Mais je ne me fais pas d’illusion non plus. Les injustices qui se font sur la terre de Ntare Rushatsi ne seront absout que dans le sang, à moins qu’il y ait miracle. On n’a pas armé les Imbonerakure pour une partie de plaisir.

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