Depuis ce jeudi 16 août, le Burundi vibre au rythme de cet évènement qui rassemble les pays de la communauté de l’Afrique de l’Est. Au vu des préparatifs, pas mal d’observateurs doutent de son bon déroulement.
Athlètes mal préparés, budget insuffisant, programmes non encore déterminés, etc. Jusqu’à mercredi, rien ne laisse croire que le Burundi abritera ce rendez-vous sous régional. Certes, sur les différents terrains où est censé se dérouler les matches, tout semble prêts, mais, aucune des équipes (volleyball, football..) en lice ne peut se prévaloir qu’elle s’est bien préparée. « Au départ, le ministère en charge des Sports nous a dit de préparer une équipe des moins de 21 ans, voilà qu’hier, il nous dit d’intégrer tout le monde, sans exception d’âges», indique Gordien Iradukunda, président de la fédération burundaise de volleyball.
Pour lui, un discours dithyrambique, preuve de la mauvaise organisation de l’évènement. Il se désole que depuis une semaine, le ministère n’a même donné ni frais de déplacement ni ceux de rafraichissements. « Une situation qui n’a pas lieu d’être pour une compétition de cette envergure ».
Autre grief, le nombre de disciplines annoncées qui s’effritent du jour au jour. A leur grande surprise, les handballeurs sans aucune explication valable se sont vus retirer de la compétition. « Une annonce déconcertante, d’autant plus que ça allait faire plus d’une semaine qu’on se préparait ».
Annoncé comme vitrine du rayonnement sportif burundais, sur les 6 pays de l’Afrique de l’Est, seuls, la Tanzanie, le Kenya dans une certaine mesure l’Ouganda ont jusqu’ici confirmé leur participation. Le Soudan du Sud et le Rwanda préférant décliner l’invitation.
Laurent Nzeyimana, directeur des sports d’élite au sein dudit ministère explique qu’avant tout l’objectif de l’évènement n’est pas seulement sportif. «C’est l’intégration, se connaître à travers l’échange culturel entre nos pays ». Car, rappelle-t-il avant tout nous sommes un peuple qui partage une même destinée. Quant aux quelques problèmes logistiques, comme l’hébergement, la restauration, il indique que la responsabilité du ministère était de guider les invités dans le choix des hôtels. « Sinon, chaque pays se prend en charge ».
La compétition prendra fin le 30 août et les matches se déroulent sur les terrains de trois provinces, à savoir Ngozi, Bujumbura Mairie et Gitega. Plus de 2300 athlètes, les officiels y compris, prennent part à ce rendez-vous sportif régional.
