«C’est le chômage qui est à l’origine de la manipulation des jeunes et de la recrudescence de la violence dans la région des Grands-Lacs. Toutes les initiatives visant l’affermissement de la paix et de la sécurité au moment où la jeunesse est inoccupée seront vaines», a fait savoir Aimable Nzoyisenga, directeur exécutif du centre d’appui aux initiatives locales de développement et d’assistance aux personnes vulnérables (Cidep), ce vendredi 24 février, à Bujumbura, lors d’un atelier régional de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Selon lui, la plupart des initiatives des jeunes n’aboutissent pas en raison du manque de capitaux. Il les exhorte à se mettre ensemble pour surmonter ce défi. «Même si nous n’avons pas droit aux crédits, faute d’hypothèque, c’est possible de nous en sortir en travaillant de concert, en échangeant surtout les idées et expériences. L’union fait la force.»
Bernard Manupi, jeune entrepreneur congolais, soutient que la réussite dans l’entrepreneuriat implique un engagement personnel. Il exhorte les jeunes qui voudraient entreprendre à écouter ceux qui sont déjà à l’œuvre.
«Seul on ne peut rien. Quand on veut réussir, il faut s’associer aux autres. Un seul bois ne peut pas allumer le feu.»
Céleus Bigirimana, jeune entrepreneur burundais, affirme que nombre de jeunes restent au chômage par manque de volonté et de détermination. Et de demander à l’Office burundais des recettes (OBR) de revoir l’imposition vis-à-vis des très petites entreprises (TPE).
«L’OBR freine les entreprises naissantes. Il devrait diminuer voire supprimer les impôts pour les activités entrepreneuriales débutantes. Les jeunes pourraient ainsi voler de leurs propres ailes. C’est le cas en Ouganda et les affaires donnent du travail dans ce pays.»
Signalons que les jeunes entrepreneurs rwandais n’avaient pas fait le déplacement pour cet atelier.