Imelde et Innocent, deux étudiants, une vie de misère. Ce ne sont pas des cas isolés.
Il est 17 heures, Imelde M. sort de l’auditorat. Elle est restée à la fac toute la journée. Elle a eu juste la pause de 12 heures à 14 heures. Exténuée, elle accepte toutefois de parler de sa journée. Une journée ordinaire. Elle de passer trois années à l’université nationale.
Imelde. M n’a pas la carte de restauration qui conditionne le logement dans le campus. Toutefois, elle bénéficie d’une place dans un pavillon du campus. Mais elle doit tout de même payer 4000Fbu à sa colocataire. «Si un étudiant donne une place à un autre, il le signale à la Régie des Œuvres Universitaires, et une somme de 4000Fbu lui est retirée sur sa bourse».
Imelde M. réside dans le campus Mutanga. Pourtant, la plupart des cours, c’est au campus Rohero qu’elle les suit. «Je dois me réveiller à 6 h du matin pour arriver à temps». Ce trajet, une cinquantaine de minutes, elle le fait à pied. «De lundi à vendredi», précise-t-elle.
Trois kilomètres environ séparent les deux campus. En période d’examens, Imelde .M grignote sur son sommeil. 5 heures pile, elle doit se réveiller. « Je dois me donner largement de temps pour arriver au campus Rohero et faire une petite révision de 30 minutes». Imelde M. confie que ce trajet l’essouffle avant même le début des cours.
Rarement, il lui arrive de s’acheter un beignet ou une petite tranche de pain le matin. «Je ne mange qu’une fois par jour». Manger deux fois par jours ? Elle n’y pense même plus. «Cette situation, je la vis désormais depuis bientôt trois ans, j’en ai pris l’habitude».
«Gérer 9,000Fbu, un casse-tête »
Si Imelde M. opte pour un déjeuner à midi, c’est une assiette de 1000Fbu qu’elle s’achète. Une assiette de riz, de haricot, de pommes de terre ou de bananes. Ce repas la fera tenir jusqu’au lendemain.
Toutefois, Imelde M. affirme que la chance parfois lui sourit. «Un étudiant peut me céder sa carte de restauration». Un privilège qui lui coûtera cependant 21000Fbu. «Je dois lui rembourser la somme de restauration qui lui sera retirée sur sa bourse». Gérer 9000Fbu, Imelde affirme en souriant qu’elle-même ne parvient pas à l’expliquer.
Fraîchement venue de l’intérieur du pays, l’étudiante affirme qu’elle a des parentés à Bujumbura, mais que ces derniers ne lui sont d’aucune aide. De plus, elle ne peut non plus s’appuyer sur ses parents. «Ils sont eux aussi dans le besoin et ils pensent que je suis payée par L’Etat»
Question loisirs, elle n’y pense jamais. «Je ne dois manger que du pain et du thé trois jours de suite pour pouvoir m’acheter des serviettes hygiéniques»
Cette situation, David la vit aussi. Tout comme Imelde, il va au campus Rohero à pied, depuis son entrée à la faculté, il y’a 5 ans. Toutefois, il s’estime parmi les «chanceux». Il a une carte de restauration qui lui donne droit à deux repas par jours, moyennant 21000Fbu, une somme retirée sur sa bourse de 30.000 Fbu. Il doit donc gérer les 9000Fbu restants devient un casse-tête. «Des fois, je ne parviens même pas à m’acheter un savon pour faire la lessive ». Parfois, regrette-t-il, on accuse certains étudiants d’être sales ou de porter les mêmes habits, «C’est indépendant de notre volonté »
Avec un budget de 9000Fbu par mois, David dit qu’il ne parvient même pas à satisfaire 20% de ses besoins. «Je vis en empruntant de l’argent à gauche et à droite». Contrairement à certains de ses amis qui font de petits jobs, David n’a pas d’autres sources de revenus.
Le beau vieux temps au Campus
Plus de petit déjeuner. Plus de frites. La viande ? Un rêve… La vie dans les campus universitaires publics n’est plus ce qu’elle était.
Au menu, pommes frites ou bananes, haricot, de la viande une fois par jour. « Si par hasard on nous servait un repas sans viande, la direction devait s’expliquer le lendemain. Une grève pouvait s’en suivre », se souvient A.M, un ancien étudiant des années 1990. Au petit déjeuner, il y avait du pain, de la confiture, chaque étudiant se servait du thé au lait à volonté. « Nous mangions à notre faim », disent tous ceux qui ont fréquenté l’université du Burundi ces années-là.
La bourse était fixée à 3000Fbu. « Il n’y avait jamais de retard dans le paiement comme c’est le cas actuellement.» témoigne un autre ancien étudiant.
Avec cette bourse, certains étudiants, économes, se sont procurés des vaches, des petits lopins de terre. Il se rappelle qu’une bouteille de Primus tournait autour de 100Fbu.
Aujourd’hui, déplore un autre ancien un étudiant, les jeunes à l’université font face à de nombreux défis. « Une vie tellement troublée et peu propice à la concentration et la sérénité »
Dans le temps, chaque nouvel étudiant avait droit à une chambre dans les homes universitaires. Une carte de restauration et même le papier hygiénique était fourni ! Pour se déplacer entre les campus deux bus assuraient gratuitement le transport des étudiants. Mercredi après-midi, les étudiants qui souhaitaient nager pouvaient y aller dans un bus de l’université…Une époque révolue.
Des problèmes. Oui mais il ne faut pas en profiter pour jeter les salades aux gouvernements passés. Certains font le jeu et semblent nous faire oublier l’époque ou 90% des étudiants étaient tous d’une même région avec toute elegance et facilite. A cet époque même, des grands villas comme Kinindo ( 60 ares x 60 ares) au minimum étaient construites. Kiriri n’était que le paradis d’un seul groupe des élus tandis que Rohero était réservé aux familles riches contrairement Kamenge, Kinama , Buterere pour les plus pauvres et en majorité d’une seule ethnie . Ce jeune de Cendajuru avait à peine le droit de visiter au moins une fois dans son histoire Bujumbura lors de recherche des documents et affectation! Aujourd’hui;hui qu’avec les collèges communaux on a assez d’un nombre important des Etudiants de toutes les régions! Alors, il faut y ‘adapter et chercher à comprendre le minimum d’efforts par le Gouvernement! Uyo umunyeshure adashaka gucuruza utu unite (carte) kugira yigurire cotex akibaza ko kaminuza igifise 300 étudiants, ntazi aho isi igeze! Uy munyeshure atazi ko UB aho itaniye na Ntare Rugamba, ou la plupart font de petits jobs le jour pour étudier le soir, il a toujours des illusions, il ne mérite ce qu’il est!
Cher Autrechose, ur’igito kabisa. Reconnais que des dizaines de milliers de hutus ont été formés par l’UB, d’autres ont reçus des bourses pour aller étudier à l’étranger. Ne cherche pas de bouc émissaire face à l’échec du système DD, c’était prévisible.
Chers jeunes, vous souffrez au nom de la « démocratie ». Vous souffrez parce que vos soi-disantes élites ne veulent pas abandonner la protection de leurs richesses qu’ils ont éparpillés ici et là, de Gasekebuye surtout
nous sommes très indignés!!la situation dans laquelle nous;etudants vivons est très critiques!nous vsavons pas à quel saint se vouer.je n’arrive meme pas à le dire à haute voix!c’est ridicule!
nous sommes très indignés!!la situation dans laquelle nous étudiants vivons est très critiques!nous savons à quel saint se vouer!je n’arrive pas le dire à haute voix parceque c’est ridicule!
C’est la où nos malheur viennent, imaginez vous si demain Imelde devient président de la république avec tout les pouvoirs et d’argent, vous lui demandez de quittez le pouvoir, elle va résister jusqu’à sa mort.
Cher(e) Jupi : non ! Si on a vécu ce qu’Imelde vit et qu’elle devient présidente de la république son devoir est de jeter les ponts pour que les étudiants ne connaissent plus cette situation. Ne stagnons pas en nous basant sur le passé et le présent. Réfléchissons pour un Burundi meilleur pour le plus grand nombre. Brisons ce passé qui ne passe pas, qui gâche notre présent et hypothèque notre avenir.