Une semaine sans nouvelles de notre confrère Jean Bigirimana, les proches, ses amis et ses anciens collègues parlent d’un bon père de famille, actif et travailleur. Portrait.
«Sur chaque sujet, il me consulte. Il est mon époux et en même temps mon ami», confie, en pleurs Godeberthe Hakizimana, l’épouse de Jean Bigirimana. Selon elle, son mari est quelqu’un de sociable et qui n’a pas peur de dire la vérité. Ce que confirment ses voisins. «Il n’aime pas les confrontations avec les gens. Toutefois, il a un franc-parler. S’il a quelque chose à dire, il le fait crûment tout en restant poli », souligne un voisin du journaliste. Socialement, poursuit-il, c’est un homme sans problèmes. «C’est un homme serviable prêt à aider son prochain. Il me prend en charge lorsque je descends sur Bujumbura pour rédiger mon mémoire», témoigne un copain du lycée.
La carrière professionnelle de ce père de deux enfants tourne au tour du journalisme. Il entame ce métier comme journaliste-rédacteur à la Radiotélévision Rema en 2011. Il devient secrétaire des programmes à ce même médium en 2012. Après le coup d’Etat manqué de juillet 2015 suivi par la destruction des radios privées, il devient correspondant de l’Agence Infos Grands-Lacs. En juin dernier, il intègre le Groupe de presse Iwacu.
Un jeune homme dynamique
Ceux qui l’ont côtoyé à Rema le décrivent comme un grand travailleur. «Je le connais depuis 2011 lorsqu’il est venu faire un stage à la Radio Rema. C’est un grand bosseur. Il travaillait plus que la plupart de nous », confie un ancien collègue à la Rema. Selon lui, si on lui confiait un travail, il ne pouvait pas dormir sans l’avoir terminé. «C’est quelqu’un d’appliqué, d’actif mais aussi de courageux. Il avait toujours soif de découvrir quelque chose de nouveau », renchérit un autre collègue.
D’après un membre de l’Association African alliance of green communicators (AGC) dont le journaliste est membre fondateur, Jean Bigirimana est un leader. «Il est dynamique et il nous apporte plusieurs initiatives.»
Jean Bigirimana est né en 1979 en commune Gisagara de la province Cankuzo. Il fait ses études primaires aux écoles de Rurengera et Musenyi. Puis, il fréquente le Lycée Rusengo, ensuite le collège communal de Gisagara avant de terminer ses études supérieures au Lycée Muyaga. Il intègre l’Université du Burundi en 2006 et il en sort avec un diplôme de licence en droit.