Le 22 juillet 2017, jour pour jour, ce sera une année sans notre collègue… Un sentiment confus nous envahit. Commémorer une année de « disparition » ? Mais, à part son absence de 365 jours, nous n’avons aucun élément concret pour conclure à sa mort. Toujours ce doute atroce. Désespéré, on s’accroche au plus petit, au plus douteux espoir.
À ce jour, son fils aîné demande toujours à Godeberthe, la maman, de ne pas oublier de mettre de côté « le repas de papa parti travailler ». Dans sa tête d’enfant, dans ses rêves, sûrement que le petit voit papa rentrer, le soulever dans ses bras comme il le faisait…
Certes, nous avons perdu depuis longtemps la candeur enfantine, mais il nous est impossible de dire : « Jean Bigirimana est mort ». Les mots ne sortent pas.
Avec la disparition de Jean Bigirimana, nous avons vécu toutes les réactions. L’indifférence des autorités, le cynisme, comme ces propos indignes d’un « politicien », Jean de Dieu Mutabazi, qui écrira dans un twitt abominable que « Jean Bigirimana est parti chez son oncle ».
Mais, heureusement, il y a eu des réactions de compassion, de soutien. C’est d’ailleurs grâce aux informations de la population de Bugarama, lieu où notre collègue a été vu pour la dernière fois, que nous avons pu fouiller la vallée et remonter des fonds de la rivière Mubarazi deux corps humains. L’un était lesté de pierre.
L’autre victime était décapitée. Fortement abîmés par le séjour dans l’eau, les corps étaient méconnaissables.
Nous espérions un test ADN des dépouilles. À l’époque nous avons introduit une requête via la CNIDH. Mais les autorités ont décidé l’inhumation des deux corps. Pourtant, un test ADN aurait permis de lever le doute.
Mais Jean n’est pas en vacances. Cela est au moins une certitude.
Travailleur, amoureux de son métier, père d’une jeune famille, il ne se permettrait pas le luxe de 365 jours de vacances.
Alors, une fois de plus, hier comme aujourd’hui, comme nous le ferons encore demain, nous posons inlassablement la question : « Où est Jean ? ».
Dans notre culture, il est interdit de pleurer lorsqu’on n’est pas sûr du sort de votre proche, cela porte-malheur, dit-on. « Agasema ». Nous aimerions savoir la vérité pour qu’on laisse enfin nos larmes couler, notre colère trop longtemps contenue, sortir.
Dites-nous, vous qui avez pris Jean. Parce que vous savez. Nous savons que vous savez. De notre côté, nous avons fait ce qu’il fallait faire.
Nous avons transmis à la police et la justice tous les éléments factuels de notre enquête, comme ce numéro de téléphone qui a appelé depuis Bugarama la rédaction pour nous informer que le journaliste « vient d’être arrêté. » Au beau milieu de l’après-midi.
Non, Jean ne s’est pas « volatilisé » à Bugarama. Il y avait des témoins.
Seulement, on n’a pas cherché la vérité. Nous avons introduit une plainte auprès de la justice burundaise, jusqu’ici sans suite.
Iwacu a même porté l’affaire à l’attention du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires des Nations Unies(GTDFI) en août 2016.
Nous pensons que ceux qui ont « pris Jean », je n’ose pas écrire, « qui ont tué Jean », misent sur le temps et l’oubli.
Comme cet autre politicien, cynique aussi (ils sont légion par ici), qui nous disait de « laisser tomber », car « agapfuye kabazwa ivu ». On traduirait plus ou moins par « les morts appartiennent à la poussière.» Mais tel le poète Birago Diop, je dis que « les morts ne sont jamais partis. »
Non, Jean « n’est pas parti en vacances depuis 365 jours. Honte à vous, hommes « politiques » dont l’éthique et la compassion sont, elles, parties en vacances depuis longtemps.
Non, Jean est toujours là.
Jean vit. À travers ses deux enfants et l’amour que lui porte toujours son épouse. Lui, ses enfants seront fiers de porter son nom.
Jean vit. À travers notre engagement de continuer le devoir qui était le sien : informer.
Jean vit. À travers notre refus de nous taire, d’oublier.
Cher Fofo. Je l’ai déjà dit: Je n’ai jamais fait de différence entre les souffrances hutues et tutsies. Je suis habité dans ma chair par les souffrances des innocents hutus suppliciés. Ne parlons de ma famille décimée en 1993. Par contre, je connais des cadres hutus qui sont allergiques à l’idée même de parler de souffrances tutsies. Et pourtant la souffrance n’est pas n’est pas ethnique, mais humaine . Si ce que tu dis est vrai que les tutsis vivement tranquillement sous le régime DD triomphant, cela est normal. Ils ont toujours vécu tranquillement jusqu’au prochain génocide sans aucune prospective pour l’avenir, sans aucune imagination de survie. Même les moutons trouveraient une stratégie de survie. Comme les chrétiens du Moyen-Orient. Les rescapés ont fui car ils voyaient qu’ils n’avaient plus de place au Moyen-Orient. Les tutsis burundais attendent le prochain génocide, de génocide en génocide : 1965, 1972, 1993 et 2015. Un homme aussi rigoureux que Bagaza affirmait que la proposition de l’Ambassadeur US, Melady, était la seule solution : la partition du pays en hutuland et tutsiland. C’est uniquement une piste de réflexion.
Comme le proclame la devise de l’UNESCO :
« Puisque les guerres commencent dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que l’on doit construire les défenses de la paix. »
L’idéologie du génocide contre les tutsis est installée dans l’esprit pour longtemps. Elle est même galvanisée depuis le triomphe des DD au point que nos alliés Interahamwe rêvent de reconquête pour « un génocide pire que le précédent » comme me le confiait un fonctionnaire international, chrétien et d’une vie rigoureuse. Ou ces jeunes qui me disaient dans hôtel de Kigali; alors que je m’émerveillais sur le prodigieux progrès urbain de Kigali : « Tout cela on le détruit en trois jours ». Et pourtant ils étaient des bébés pendant le génocide contre les Tutsis, mais l’idéologie reste. Juste pour vous prouver que l’idéologie du génocide contre les tutsis est bien installée dans l’esprit des Grands Lacs et du Burundi. Lorsque le FNL de Rwasa (d’après son porte-parole Pasteur Habimana) a massacré les tutsis congolais de Gatumba, leur seul crime était de porter l’épithète de tutsis. Rwasa n’avait jamais vu un tutsi congolais. Mais l’épithète « tutsi » suffit pour les condamner à mort.
Les 5 millions de morts au Congo ne sont pas tous tutsis, je voulais tout simplement illustrer les conséquences désastreuses de l’irresponsabilité de l’ONU. En laissant s’installer un régime nazi tropical sous sa tutelle en 1959, l’ONU a ouvert un incendie qui ravage tout sur son passage depuis le Rwanda en 1959, au Burundi en 1965 et au Congo en 1994 après le génocide contre les Tutsis rwandais.
Aux autres d’apporter leur pierre au débat, j’ai ma vision des choses et une expérience nulle autre pareil puisque ce sont mes camarades de classe François et Marcellin, 10 ans, qui ont eu le tragique destin d’inaugurer le génocide contre les tutsis en 1965 avec mes oncles de sang et d’amitié familiale. J’ai suffisamment de recul pour analyser et proposer des pistes de solution.
@Jean Habonimana,
Je vous comprends maintenant! C’est un sentiment d’une victime! En 2016 j’étais à Kigali, quand les amis rwandais me demandaient de nouvelles du Burundi, je crois avoir résumé la crise de 2015 comme « Une Solidarité négative de part et d’autre qui n’a qu’un seul but : règlement des comptes ». « Umurundi aguhisha ko akwanka nawe ukamuhisha ko ubizi » c’est ça le problème.
Le jour de l’enterrement des victimes des massacres de Gatumba, « Un jeune tutsi » avec qui on était venu ensemble assister les funérailles, il a m’a dit « vous voyez ce que les hutus font? » ou bliant que parmi les victimes de Gatumba il y a d’autres ethnies notamment les bafulero et bembe, sauf biensûre que la majorité qui vivait dans ce camp était les banayamulenge. Ce la ressemble à un autre jeune, avec qui on étudiait ensemble. Un jour on venait de l’école avec un ami de l’école (hutu), quand il a vu une jeep militaire remplis d’écoliers venus de l’école, il a secoué la tête et a dit: » vous voyez les autres enfants (tutsi) sont transportés en voiture alors que nous (hutus) on marche à pied » oubliant qu’il était avec d’autres tutsi entrain de marcher avec lui à pied. Dieu merci, chaque fois que j’ai rencontré telles personnes j’ai pu les redresser.
Tous les événements que vous avez cités, il y a des victimes aussi bien chez les tutsi et chez les hutu. Je ne suis pas capables de mesurer les douleurs des uns et des autres mais ce qui est sûr il des hutus comme des tutsi qui portent les mêmes douleurs que vous. La seule solution ce n’est pas dans l’interprétation des faits, plutôt dans la « VÉRITÉ ET RÉCONCILIATION ».
Puisque nous sommes en régime chrétien d’origine divine, il faut citer la sainte Bible: Le salaire du péché c’est la mort. (Romains, 6-30). Les Saintes Ecritures auraient pu ajouter : Le salaire de l’irresponsabilité, c’est la mort. La jeunesse tutsie massacrée, mutilée, castrée, violée, embastillée et exilée pour le seul crime d’avoir une opinion différente d’abord, et d’être de la mauvaise ethnie ensuite paie lourdement le prix de l’irresponsabilité de l’UPRONA d’abord et des Nations unies ensuite. En effet, l’UPRONA était entré au Gouvernement à la faveur des Accords d’Arusha pour justement empêcher que le régime DD ait les moyens d’appliquer son plan de destruction de la nation. C’était sans compte avec la vénalité des dirigeants de l’UPRONA qui vendraient leur mère pour avoir accès aux ors et richesses du pouvoir. Le premier vice-président a laissé torturer Kadege et Déo Niyonzima. Il s’est même converti au fondamentalisme chrétien à la mode pour se faire bien voir alors que c’est une hérésie pour un parti laïque comme l’UPRONA. On le verra danser comme un forcené dans les Eglises au grand dam des laïques Upronistes. La torture de Kadege et Déo Niyonzima fut la rupture épistémologique que l’UPRONA se devait d’arrêter immédiatement. Nous payons le prix de cette trahison vénale.
Le deuxième a laissé supplicier le juste Ernest Manirumva pour le seul crime de militer pour la bonne gouvernance. Les suivants ont laissé carte blanche au régime DD à mesure que les buildings si rémunateurs s’élevaient au ciel et qu’ils se convertissaient aux sectes fondamentalistes. Les violations massives commencent dès 2006 et l’irresponsabilité des Nations unies, garantes des Accords d’Arusha, laisse faire. Plus rien n’arrêtera l’escalade vers la solution finale actuelle. Même le supplice atroce des vieilles sœurs italiennes, alors que ce sont des blanches et non des négresses qui ne représentent rien, laissera les NU et l’Europe indifférente. Si l’UPRONA (par vénalité) et les NU (par bureaucratie sans âme, insensible aux souffrances des personnes) avaient pris leur responsabilité pour empêcher la commission des crimes contre l’humanité dès 2006, nous n’en serions pas aux malheurs actuels où les Imbonerakure, la police et l’armée violent collectivement des mères devant leurs enfants et les filles devant leurs pères. L’irresponsabilité des NU ne datent d’aujourd’hui.
Le virus du génocide contre les Tutsis est né au Rwanda en 1959, sous tutelle des NU !!!. Les NU laisseront le premier génocide des tutsis rwandais et qui deviendront les premiers réfugiés d’Afrique. Les NU avaient même déclaré que les élections de l’indépendance devaient se faire après le retour des réfugiés. Les paroles des NU n’engagent que ceux qui les croient comme nous en sommes témoins avec les Accords d’Arusha dont elles s’affirmaient garantes. Elles laisseront s’installer un régime raciste, criminel et …profondément chrétien ! (Suivez mon regard) Ce que l’historien spécialiste des Grands Lacs appellera un nazisme tropical. L’idéologie du génocide contre les tutsis est exporté au Burundi en 1965. The rest is history. Au Burundi, l’idéologie venue du Rwanda a fait à ce jour plus d’un million des morts innocents, femmes et enfants. Et le compte n’est pas arrêté du fait de la réactivation du virus par le régime DD. Les tutsis rwandais sont déclarés apatrides par le régime nazi tropical et ils n’auront plus d’autre recours que de rentrer par les armes 30 ans plus tard, au prix de l’extermination d’un million des leurs. Un million de tutsis exterminés devant les troupes des NU dont l’irresponsabilité encore une fois est confondante. Ce n’est pas fini, le virus après le Burundi s’exportera au Congo. Les humanitaires parlent de 5 millions de morts induits par les guerres provoquées par la présence d’Interahamwe au Congo. Au jour d’aujourd’hui, nous revenons à la case départ : Le virus de la haine contre les tutsis venus du Rwanda retourne au Rwanda à la faveur des DD qui viennent de le réactiver avec le partenariat d’Interahamwe. Voilà le prix de l’irresponsabilité de l’UPRONA et des NU est la mort. J’ai aussi une réflexion sur le christianisme de la malfaisance qui triomphe chez nous et à qui Magufuli vient donner le label de respectabilité. Mais cela c’est pour une autre fois.
@Jean Habonimana,
Je ne vais pas vous répondre aux graves accusations à la place de l’ONU ni de l’UPRONA mais je voudrais quand même vous poser une question. Pour vous il n’y a que les tutsi qui sont [massacrés, mutilés, castrée, violés, embastillés et exilés]?
Je comprends votre sentiment mais s’il faut éradiquer l’idéologie génocidaire, il faudra commencer par là. Nul ne doute plus que vous êtes tutsi mais je crois que vous ne l’êtes pas plus que les millions de tutsis qui sont tranquillement dans le pays y compris même dans l’armée, dans la police et dans les imbonerakure.
Je croyais vous avoir suffisamment éclairé sur l’événement de 1959 au Rwanda. Vous dites qu’il s’agitssait d’un génocide contre les tutsi, certes la majorité parmi les victimes étaient les tutsi appartenant au Clan Nyiginya mais pourquoi la majorité des tutsi était resté dans le pays? Pourquoi certains tutsi avaient soutenu Grégoire Kayibanda? Vous évoquez la RDC! On dirait que les 5mllions de morts sont des tutsi???
Mon frère, je vous le faites sciemment car un « intellectuel intelligent » peut pas se laisser emporter par ses sentiments. Certes, hutus ont tué les tutsi et certains tutsi ont tué les hutus. Les victimes sont parmi les hutus et les tutsi. Non pas parce que certains hutus ont commis un génocide au Rwanda qu’il faut conclure que les tutsi sont victimes et que les hutus sont les bourreaux! Sinon, ce serait ignorer sciemment que les milliers des hutus massacrés par les tutsis! Et si vous vous mettez à la place de ces hutus qui ont perdu les leurs dans ces conditions que diriez-vous? Ce comme ça que se développe l’idéologie génocidaire. Des radicalistes se setent victimes ou se victimisent eux-même et en font une propagande pour obtenir la sympathie et le soutien des étrangers. Cherchent à travers leurs soutiens faire tomber l’autre partie. La partie adverse apprend que l’autre partie se prépare pour lui faire tomber et mobilise aussi des soutiens pour contrecarrer toute menasse. Ainsi les deux parties se radicalisent et se regardent. Vous comprenez la suite. Heureusement que les burundais sont déjà matures sinon, avec 2015 on serait là. Dieu est grand!
@Jean Habonimana
« Les humanitaires parlent de 5 millions de morts induits par les guerres provoquées par la présence d’Interahamwe au Congo »
Tu es vraiment rongé et aveuglé par la haine tribale et raciste jusqu’à nier l’évidence.
Dans tout ce qui est publié, tu ne retiens et sélectionne que ce qui t’arrange et nourrit ta haine.
Lis un petit extrait du « Rapport du Projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de
l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur
le territoire de la République démocratique du Congo »
Crimes contre l’humanité
« À l’encontre des Hutu
495. L’Équipe d’enquête du Secrétaire général en RDC en 1997/1998 a conclu que le
massacre systématique des réfugiés hutu par les forces de l’AFDL/APR était un crime
contre l’humanité, mais s’est réservée sur la question de l’intention relative à cette série
de massacres 923. Les informations recueillies à ce jour permettent de confirmer
fermement qu’il s’agit bien de crimes contre l’humanité: le nombre très élevé de crimes
graves répertoriés commis par l’AFDL/APR à l’encontre des réfugiés hutu indique la
nature généralisée de ces attaques. La nature systématique, planifiée et généralisée de ces
attaques est également démontrée par une véritable traque des réfugiés qui s’est déroulée
d’est en ouest à travers tout le territoire de la RDC, et le fait que ces attaques ont été
lancées contre des populations majoritairement civiles malgré la présence d’éléments des
ex-FAR/Interahamwe confirmée en plusieurs endroits.
496. Les conflits ethniques au Nord-Kivu ont fait place durant la première guerre à de
nombreuses attaques de l’AFDL/APR contre les populations hutu établies dans la région
depuis de nombreuses années. Le caractère généralisé et systématique de ces attaques
contre des populations civiles hutu ressort clairement des incidents décrits dans les pages
précédentes, ce qui pourrait permettre de les qualifier de crimes contre l’humanité. »
Merci, Antoine Kaburahe. Merci à Iwacu. Certes, c’est anodin pour les deux petits enfants et l’épouse de Jean Bigirimana de dire qu’un fait de le rememorer suffit, mais moi j’ai envie de vous dire que vous, combattants de la vérité faites mal aux tyrans. En enlevant et en » faisant disparaitre » Notre Jean, moi aussi je n’ose pas prononcer, tuer, les bourreaux voulaient reduire en silence tous ceux qui disent la verité, ceux qui font un cri d’alarme, ceux qui portent la voix des sans voix. Ceux qui êtes plus préoccupés à relayer une voix perdue loin des projecteurs(Vous). J’ose esperer que le bourreau de Jean Bigirimana serait déjà passé dans les oubliettes malgré peu être des promotions qu’aurait béneficiées. Jean et les autres victimes innocents sont de loin des fiertés pour un monde libre moins injuste et d’une humanité compatissante. J’ai envie de dire à l’épouse de Jean de dépasser la douleur, malgré sa profondeur, pour avoir la force de bien éduquer ses enfants, dans l’amour, la bonté du monde. Malgré le sort qui s’est réservé à la famille, le monde n’est pas fait que de labeur. Ils peuvent vivre, bien sur difficilement, mais parfois la nature nous réserve de bonnes surprises. Il suffit d’y croire. C’est par l’amour, le pardon, l’oublie qu’une victime d’atrocités construit son âme, et parvient à dépasser le mauvais sort. Comme disait une humanitaire Burundaise, la haine n’aura pas le denier mot. Pour ne pas avoir d’autres victimes comme les enfants de Jean, la Maman des enfants et epouse de Jean doit ne retenir qu’un seul mot. L’Amour. C’est dur mais c’est possible et c’est de loin le meilleur choix pour elle, pour les enfants et aussi pour le pays! Bien sûr, une justice équitable fondée sur une vérité est nécessaire pour faciliter le processus. Ce dont je suis sûr c’est que les bourreaux et les commanditaires de la disparition forcée de Notre Jean finiront leur vie la mort dans l’âme, torturés par leur conscience chaque fois que nous nous rappelerons de lui. Ils ne pourront jamais être fiers de ce qu’ils auraient fait pour le restant de leur vie. Seul la justice pourrait les libeler eux aussi malgré eux. En attendant, Je leur souhaite de bien savourer leur cauchemar de scenario de ce qu’ILS AURAIENT FAIT pendant que Nous nous rappelerons toujours de Notre Jean Bigirimana. Vive la verité. Ah bas la Terreur!
Je pense que vous l’avez déjà constaté, dans des circonstances pareilles, je me réserve souvent, pour ne pas choquer ou plaire l’une ou l’autre partie. En tant qu’être humain nous devrions tous nous préoccuper de notre frère qui est parti et qui n’est pas encore revenu. Pour les uns je vous conseillerais arrêter de spéculer, pour les autres évitez choquer surtout cette famille tellement angoissée. Que Dieu vous réconforte!
Rassurez-vous, Fofo, vous choquez tout de même, vous avez toujours un petit mot, parfois très discret, mais qui affirme toujours bien haut votre côté penchant – en demandant à certain d’arrêter de « spéculer » alors que ce dossier est clair: Jean a été arrêté par des agents de l’Etat, depuis la minute de son arrestation l’Etat est donc seul responsable de sa personne – il est cependant devenu sourd et muet sur la question, sauf quand il s’agit de brouiller les pistes!
@Karabona,
Je ne saurais quoi vous répondre d’autant plus que le sujet est très sensible. Commenter du n’importe quoi sur ce sujet vaut gukina k’umuvyimba à sa famille y compris ses collègues.
Pour ce qui est du reste, mon côté penchant est connu de tous même en 2015 je ne le cachais pas mais de je ne soutiens et ne soutiendrai jamais tout acte de violence quelqu’en soit l’auteur.
La différence entre moi et vous se trouve effectivement là. Pour vous tous les crimes sont commis par le gouvernement ??? Comme si du côté de l’opposition il n’y a que des saints ??? Abarundi turazinanyi, abita abandi ngo n’abicanyi hari igihe wosanga aribo ba mbere mukwica kuko no guha impigi umwicanyi n’uko n’ukwica. Enda rero muze twiyamirize inkozi y’ikibi iyariyo yo yose ata nkunzi.
Cher Antoine. Nous partageons votre immense peine et celle de la pauvre jeune famille. Hélas vos cris de douleur tombent dans l’indifférence générale. Seule « La Mort du Loup » d’Alfred de Vigny vient à l’esprit : « Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler ». Les Nations unies que vous avez saisies auraient pu nous sauver de ces malheurs innommables contre des innocents, si elles avaient le sens des responsabilités. Garantes des Accords, elle avait le devoir moral d’agir et d’empêcher le troisième mandat de malheur. Des filles sont violées devant leurs pères et les pères sont tués en plus. Des mamans sont violées devant leurs enfants, maris et frères et tués ensuite. Le mari de la pauvre femme de Mutakura dont le témoigne nous a bouleversés le 19 juillet sur Radio Inzamba, avait pu échapper aux blessures, soigné et tué 7 mois après alors qu’il tentait de mettre sa famille à l’abri au Rwanda. Comment est-ce qu’un homme ressuscité des morts peut être laissé mourir encore une fois sans aucun secours de la Croix Rouge, de Médecins sans Frontières, de l’Eglise, des humanitaires. Beaucoup de rescapés affirment n’avoir eu aucun secours auprès de ces organisations. Les enfants mutilés, estropiés, castrés, torturés qui ont pu fuir n’ont été évacués que par un groupe de jeunes exceptionnel qui sont de véritables héros de l’ombre. Des crimes contre l’humanité sont commis contre des innocents et le monde et l’Afrique se fichent éperdument. Les Ambassadeurs mangent et dinent avec le régime sans aucune révulsion devant tant d’atrocité contre des innocents, femmes et enfants. Pire! le COMESA va organiser son sommet au Burundi en octobre, dans un pays qui massacre des mamans aux couteaux parce qu’elles ont une opinion autre et violent des mères devant leurs enfants. Le monde et les Nations unies se fichent de notre sort comme ils se sont fichés du génocide contre les tutsis rwandais, les musulmans bosniaques, deux peuples trahis par les Nations Unies comme elles nous trahissent actuellement. Nos cris ne servent à rien mais il faut quand-même crier comme le naufragé qui lance une bouteille à la mer. Ou uniquement pour ne pas subir le sort des militants hutus du FNL exterminés en 2010 dans l’indifférence générale.
« Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler… ».
C’est ça le sort qui est le votre.
Sûr ces faits de crime cités ajoutez aussi des noms (victimes et bourreaux), lieux et temps aussi. Sinon ce serait mentir
@BUSORONGO, « Sûr ces faits de crime cités ajoutez aussi des noms (victimes et bourreaux), lieux et temps aussi. Sinon ce serait mentir »
Pour vous, tout ce qu’on rapporte sur les crimes contre l’humanité commis au Burundi, y compris les exécutions extrajudiciaires, le viol (tera inda abakeba bavyare imbonerakure) utilisé comme arme de dissuasion tribalo-ethnique et autres langages et discours haineux (kora udu parcelles tuzoca tuboneka) , ne sont que des mensonges. Toutes les victimes du 3è mandat rapportées par les organisations de défense des droits de l’Homme tant nationales qu’internationales, les Nations Unies, et j’en passe, ne sont que des ragots rapportés par les ennemis du pouvoir en place.. ..Le seul problème que je vois ci est que vous n’avez aucun argument à avancer pour démontrer que ce qu’on rapporte sur les crimes commis par le pouvoir en place est faux. Vous pouvez toujours continuer de nier mais vous n’avez aucune preuve pour étayer ce que vous niez. Même quand les rapporteurs internationaux neutres veulent rentrer au Burundi pour enquêter vous les bloquez car vous avez sûrement des choses à cacher au monde.. ! Même les fausses communes autour de Bujumbura rapportées par les satellites des NU il y a quelques temps déjà ne sont que purs mensonges…! Tout n’est que mensonge. Le Burundi est paisible démocratique..! C’est comme un paradis sur terre…. ! Et d’ailleurs même les Imbonerakure ne sont que l’invention des méchants qui n’aiment pas le pouvoir du CNDD-FDD..! Méditez quand même ce proverbe tibétain qui dit ceci : « Si je suis en désaccord avec une personne le problème vient d’elle ; si je suis en désaccord avec tout le monde c’est que le problème vient de moi »… ! Vous vous en rendrez compte le jour où vous ne serez plus au pouvoir car rien n’est éternel y compris le pouvoir du CNDD-FDD, heureusement. A bon entendeur salut… !
Je souhaite beaucoup de courage au Journal I Wacu, lui qui continue de nous servir une information de qualité et travaille la peur au ventre, craignant sûrement tout le temps de subir le sort de Jean BIGIRIMANA… !
Que l’âme de Jean Bigirimana repose en paix et que la terre de nos ancêtres lui soit légère… ! Que sa famille soit courageuse tout en sachant que même n’étant pas tout près d’elle, nous sommes de tout cœur avec les orphelins et la veuve de Jean fauché dans la fleur de l’âge.
Mon plus grand souhait est que ceux qui ont tué Jean n’aient pas le dernier mot.. !
Que des mots soient prononcés par une ONG ne signifie pas vérité.
On connait les Saddam, Khadafi, Lumumba,… qui ont été souilles et tués à cause des mensonges.
Où est passé Kiliba ondes, Barukoti,… Se sont ils évaporés ?
Donnez des noms, des lieux et les temps des crimes. Le reste n’est que mensonge spéculation
La disparition de Jean Bigirimana m’amène à envisager l’hypothèse où on ne pourrait plus retrouver son corps. Dans une telle éventualité, je me pose la question de savoir où se trouve son âme et ce que nous pouvons faire pour elle. Jésus-Christ nous a enseigné de ne pas avoir peur de ceux qui peuvent tuer le corps mais plutôt de ceux qui peuvent perdre notre âme. L’âme est donc de loin ce que nous avons de plus noble dans notre être. Aujourd’hui le corps de Jean Bigirimana peut reposer en terre. C’est triste mais cependant n’oublions pas qu’il ressuscitera comme tous les autres corps à la fin du monde.
L’âme de Jean peut se trouver actuellement au paradis, au purgatoire ou en enfer. Il n’existe que ces trois possibilités. Si elle est au paradis, elle jouit de grandes délices auprès de son créateur dans une gloire sans fin. Si elle en enfer, ça serait dommage et nous ne pouvons rien faire pour lui. Enfin, si elle est au purgatoire, elle souffre de ne pas pouvoir ètre au ciel mais aussi elle vit dans une grande espérance de rejoindre un jour le paradis. Et c’est ici que nous pouvons faire quelque chose en tant que chrétiens. Le moyen le plus rapide et le plus efficace de libérer Jean du puragatoire serait de faire célébrer dans une église, pour le repose de son âme, au moins 30 messes.
Nous vous souhaitons beaucoup de courage dans la suite des recherches.
https://www.testdepaternite.fr/actus/test-adn-jean-bigirimana/
Des questions toujours sans réponse.
Qui pourrait nous dire à qui profite la mort de Jean B.?
Pourquoi Jean B. le new à peine recruté?
Est ce une maladresse qui l’aurait conduit dans la guelle du lion ou alors le destin ?
Et nous qui crions contre sa mort sommes nous aussi honnête dans cela? Et pourtant des grands dossiers top secrets nous sont connus dès leur création…
Cher ami Busorongo,la façon dont la disparition de ce journaliste a été exploitée politiquement par l’opposition radicale (y compris les journalistes radicaux) me pousse à douter du coupable tout désigné. Sans minimiser la gravité de l’acte, il est possible qu’un jour nous soyons étonnés de voir que ce sont ces gens qui crient sur les toits qui sont en réalité à l’origine de cette disparition. Souvent j’ai un sentiment qui me pousse à croire que cette disparition faisait partie du plan pour diaboliser les dirigeants actuels.
Note de la rédaction
Si je suis bien votre pensée, en d’autres mots, Jean Bigirimana aurait été kidnappé par Iwacu ? Je reste sans voix…devant un tel cynisme!
Antoine Kaburahe
Rududura, est-ce-que vous savez qu’aider à propager ce genre de rumeurs haineuses à l’encontre de journalistes fait de vous un complice de ces « actes graves » comme vous les définissez vous-mêmes – vous désignez et menacez des êtres humains alors que vous n’avez strictement, mais alors strictement rien de concret à avancer – si la justice fonctionnait dans notre pays, vous pourriez être poursuivi pour incitation à la haine. Merci
@Rududura : épargnez nous vos théories aussi fumeuses qu’ignobles, ravalez-les et, si possible, étranglez-vous avec
@Yves
« étranglez-vous avec… »
Un mot de trop, je trouve! J’imagine que s’il était face à vous et que vous aviez une occasion de l’étrangler, vous n’hésiteriez pas une seconde de le faire. Drôle de sentiment pour un démocrate comme Yves.
@Bakari : vous imaginez mal. Il y a une différence entre souhaiter du mal à quelqu’un et le lui infliger soi-même. Je peux, dans des cas rares et qui font suite à une indignation profonde, me retrouver dans le premier cas. Jamais dans le deuxième.
Non. Pas vous. Vous vous rapportez les faits. Je parle des gens qui exploitent politiquement cette affaire et qui tendent à se trahir. Quand j’écoute la vidéo de Jacques Bigirimana qui nous informent que pendant que le gouvernement travaillait pour les élections, les autres travaillaient pour leur échec, je ne peux que me poser des questions.
Enfin, à ma connaissance vous n’êtes pas des radicaux même si vous ne faites que montrer ce qui ne va pas dans le pays.
Oui oui une maladresse comme celle a commis Manirunva,pas vrai témoin nyabusorongo?
Jean de Dieu Mutabazi est un politicien qui fait pitié. Il n’est jamais associé lors des prises de décision, et pourtant il est toujours sur tweet pour ne faire que twitter. Au fond, c’est pour rappeler qu’il existe encore et qu’il combat, non pour la démocratie mais plutôt pour la continuité (devenue synonyme de la descente)
Paix a l’ame de Jean Bigirimana. Une chose est presque sure: un jour J, viendra au Burundi un gouvernement, qui fera tout pour chercher la verite sur la disparition / la mort de Mr. Jean Bigirimana et beaucoup d’autres! Du reste, au Burundi nous avons un grand nombre « d’intellectuels » comme Mr. Jean de Dieu Mutabazi:ils font pitie! Ils sont nes pour etres »bamugabo niryo », pour etre « imperekeza », manger les miettes, pour suivre le courant du vent. Donc des freres, qui sont des hommes sans principe! Iyo yihorera ntaco yari kuba, ariko abanezerwa n’amagorwa y’abandi ni bake babirambiramwo!
D’accord si c’est un humain yihora. Car il existe des personnes qui n’ont rien d’humain.
juju de retour de Gisuru.
Cher Kaburahe,
Je vais dire presque la même chose que vous, mais dans un français beaucoup moins chatié.
La malédiction, la tragédie du Burundi, c’est qu’à toutes nos époques sombres, il y a eu des gens au dessus de la la loi qui peuvent tuer ou voler, kakaba akamizwe n’ingoma.
Il y a des directions où on n’oserait même pas regarder pour faire une enquête digne de nom.
En plus du cas de notre cher Journaliste, je citerais seulement 3 cas emblématiques trouvés au hasard qui étayent mon assertion:
1) L assassinat en plein jour de Hafsa Mossi
2) La disparition du sénateur Ntasano
3) L’assassinat des 3 soeurs religieuses.
4) La famille décimée de Nkezabahizi
Les dossiers sont enterrés.
Circulez, rien à dire, la paix règne au Burundi.
Ps:Je ne vous en voudrais pas au cas où mon commentaire n’est pas publié