Des rencontres avec plusieurs personnalités, un accord bilatéral d’appui à la décentralisation, pour un montant de dix milliards de francs burundais signé … M. Rossier, Secrétaire d’Etat suisse, a effectué un séjour très chargé au Burundi. Entretien.
Quelles sont les autorités burundaises que vous avez pu rencontrer?
D’abord, je suis arrivé dans la Province de Ngozi, où j’ai rencontré le Gouverneur Claude Nahayo et où j’ai visité un projet de la coopération au développement suisse qui vise à formaliser les droits de propriété des parcelles privées, le but étant d’augmenter la sécurité foncière pour les paysans et d’éviter des querelles et des conflits. Sur la route pour Bujumbura, j’ai fait étape dans la province de Kayanza, où j’ai eu l’honneur d’être reçu par le Président de la République, Pierre Nkurunziza, qui était en visite dans cette région. Entre autres, nous avons discuté du cadre de l’engagement multilatéral, notamment de la configuration Burundi de la Commission de Consolidation de la Paix des Nations Unies, actuellement présidée par la Suisse. La Suisse se réjouit de l’agrément de votre Président à la poursuite des travaux de cette commission, étant entendu que celle-ci devra étendre ses activités aux questions de développement économique.
A Bujumbura, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Son Excellence Monsieur Laurent Kavakure, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, ainsi qu’avec le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Monsieur Pierre Claver Ndayicariye.
Vous visitez le Burundi à la veille des élections, quel message avez-vous donné à vos différents interlocuteurs?
Je voulais avant tout écouter, et mieux comprendre la situation actuelle au Burundi. Le message clé, que je n’ai pas hésité à transmettre à mes interlocuteurs, était lié à l’importance de l’inclusivité des processus électoraux de cette année. À mon avis, tous les acteurs doivent avoir la chance de participer à la vie politique de manière équitable ; cela comprend la possibilité de se réunir, de faire entendre sa voix et de mener les campagnes électorales sans entrave aucune. C’est la voie royale pour s’assurer que les élections se dérouleront dans un bon climat et mériteront d’être qualifiées de « libres, apaisées et transparentes».
Il y a eu des attaques à Cibitoke (ouest), des emprisonnements (Bob, Pierre-Claver), avez-vous évoqué ces questions avec les autorités burundaises?
Avec mes interlocuteurs, nous avons évoqué ouvertement les affrontements qui ont eu lieu fin décembre 2014 près de la ville de Cibitoke, tout comme les événements du lac Rweru.
La situation des représentants de la société civile et des journalistes d’enquête est un sujet important des consultations politiques entre la Suisse et le Burundi. Je me félicite que Monsieur Bob Rugukira, journaliste et directeur de la Radio Publique Africaine, ait été relâché. La société civile au Burundi, et c’est ce qui distingue votre pays, est vive et dynamique : sa vigueur et son énergie sont des atouts précieux qui doivent être mis à profit pour l’avenir du pays.
A la veille des élections, quel est le message de la Suisse à l’endroit des autorités et envers la population burundaise
Le message est le même : que les citoyens burundais conduisent des discussions publiques sur les sujets qu’ils jugent importants pour leur propre futur, mènent des débats avec la participation de toutes les forces politiques et sociales et choisissent les meilleurs programmes et les plus solides pour guider leur pays. Il est important, dans ce contexte, que ces élections se tiennent en respectant la constitution et l’Accord d’Arusha, fondement de la paix au Burundi. Et que la controverse politique soit certes vigoureuse, mais pacifique et respectueuse des opinions de chacun.
Vous avez rencontré plusieurs acteurs de la vie politique, de la société civile, etc. Vous partez avec quel sentiment?
J’ai passé trois jours intenses au Burundi, traversé une bonne partie de votre magnifique pays, rencontré des gens remarquables et recueilli une myriade d’impressions que je dois encore assimiler. Malgré tous les enjeux et les défis qui vous attendent, mon sentiment est celui d’un pays courageux, qui sait que la diversité est une richesse et qui possède une classe politique expérimentée et une société civile engagée. Enfin, je vous avoue que j’espère vivement pouvoir revenir bientôt au Burundi. Mon rêve serait d’avoir la chance d’y passer quelques jours à marcher dans vos douces collines.
Pour Kavakure, il a utilisé « Excellence » et pour Nkurunziza, il a utilisé « Monsieur ». Est-ce prémonitoire ou c’est un souhait inconscient?!… Ou c’est juste qu’il n’est pas au fait des titres protocolaires de la République? Cela reste à surveiller!… à moins d’une omission ou d’un oubli involontaire de la rédaction.
En tout cas dans les temps des Bagaza et Buyoya, le titre « Excellence » était réservé au Président de la République et au Premier Ministre. Aujourd’hui il a perdu sa valeur et sa notoriété parce qu’on le donne à tout le monde…
Notez que je ne veux rien enlever à ces illustres personalités. Et puis de toute façon des fois mes profs du secondaire mentionnaient « Excellent » sur ma copie d’examen lorsque je m’étais dépassé!
@ Mutima
« Et puis de toute façon des fois mes profs du secondaire mentionnaient « Excellent » sur ma copie d’examen lorsque je m’étais dépassé! »
En gros nous pouvons vous appeler aussi « Excellence »! Weho kuki?
@Baobab
Non! Pas question!
«La perfection est une maladie qui ne m’atteindra jamais».
Cela voudrait dire qu’il n’y a plus de place à l’amélioration… Et moi je veux continuer à apprendre dans tout… 😉
Soma neza, ni hehe yavuze Monsieur Nkurunziza? Canke naho hari ijwi ryiwe wumvise? Yoba ari Kaburahe yavyanditse uko wobimenya ute? Ntuzi ko na Iwacu iburundi kiri muri campagne contre la candidature ya Nkurunziza? Par ailleurs amwita son excellence ou pas ntibimubuza kuba umukuru w’igihugu canke umwana w’Imana abikwiye.
Voilà les propos d’un politicien issu d’un pays qui n’a pas d’antécédent colonialiste et qui sait respecter le peuple et les dirigeants.
Merci M. Rossier et cela ne m’étonne plus que vous ayez un pays formidable car vous avez des politiciens formidables…
@Jean-Pierre Ayuhu
« Merci M. Rossier et cela ne m’étonne plus que vous ayez un pays formidable car vous avez des politiciens formidables… »
En même temps splendide paradis fiscal!!!
Il est venu chercher d’autres voleurs de la République pour faire des dépôts en Suisse ! Il ne doit offenser personne. Appauvrir davantage les pauvres pour enrichir davantage les riches. C’est la Suisse. Quand ça aura fait des intérêts, on viendra nous aider avec un peu de miettes et; avec de gros frais de Missions se promener dans des collines douces et prendre le Mukeke frais assaisonné de jolies filles au bord du beau Lac Tanganyika.