Le Dr Jean Minani rejette l’information selon laquelle il serait à la tête de l’Union des forces patriotiques révolutionnaires, un mouvement actif dans la forêt de la Kibira. Pour lui, il s’agit d’un montage des services de renseignements burundais.
Selon la RFI, un colonel du nom d’Emmanuel Maniriho aurait été arrêté en RDC et vous accuse d’être le fondateur de l’Union des forces patriotiques révolutionnaires, un mouvement actif dans la forêt de la Kibira au Burundi. Que répondez-vous face à ces accusations ?
Je n’ai jamais été en contact ni connu ce colonel Emmanuel Maniriho. C’est aussi la première fois que j’entends parler de cette rébellion. Si réellement il ne s’agit pas de pure invention, il s’agirait d’un autre Jean Minani et pas du Dr Jean Minani. En effet, il existe des milliers de Burundais qui portent ce nom, dont certains portent le même prénom que moi. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis le président de la Commission chargée du Processus de Paix et des Négociations.
Je suis le Coordinateur du Cnared en Afrique. Je suis de ceux qui clament haut et fort qu’il faut donner la chance à une solution pacifique négociée de la crise burundaise, dont Nkurunziza porte l’entière responsabilité. Au Cnared, nous avons opté pour cette voie, tous ses membres doivent la suivre.
Que vise cette accusation ?
Il s’agit d’une simple confusion ou d’une manipulation. En effet, je ne peux pas écarter le fait que les services de renseignements de Nkurunziza sont toujours en train de construire des plans diaboliques. Nous savons qu’ils viennent de déployer une armada de tueurs à gages pour éliminer tous les opposants à Nkurunziza qui sont en exil. Je suis le numéro 3 sur cette liste macabre. Pour justifier leurs crimes affreux, ils nous ont qualifiés de putschistes. Comme ce n’est pas assez fort, ils viennent d’inventer cette histoire. L’idée serait que s’ils parviennent à nous éliminer, ils le justifieraient facilement : une élimination d’un chef de rébellion constitue plutôt un acte héroïque.
Ne pensez-vous pas qu’une telle accusation risque de remettre en cause votre participation et celle probablement d’Alexis Sinduhije dans les prochains pourparlers inter-burundais?
Ils veulent décapiter le Cnared ou tout au moins le désorganiser avec leurs préalables farfelus et ridicules qu’ils ne vont pas négocier avec les putschistes et des rebelles qui les attaquent, comme s’ils voulaient négocier avec Bunyoni et Nyamitwe. Nkurunziza et sa clique ont une mémoire très courte: ils ont vite oublié que lorsque le Cndd-Fdd a négocié, on les appelait des « tribalo-terroristes-génocidaires ». Nkurunziza a vite oublié qu’il était définitive¬ment condamné à mort.
Ils veulent aussi que la communauté internationale prenne contre nous des sanctions.
Enfin, Nkurunziza et ses supporteurs ont peur des négociations avec le
Cnared et tous ces hauts et respectables représentants de la société burundaise, ces derniers ayant une expérience politique avérée. Ils auront en face d’eux une équipe de Nkurunziza sans aucune expérience et dont la plupart n’ont même pas une formation de base leur permettant de s’exprimer. Nkurunziza et les siens on la trouille, comme des enfants qui ont fait l’école buissonnière, en face de leur feuille cherchant tous les moyens pour échapper à l’examen.
Les accusations sont tombées mardi 5 janvier 2016, dans un article publié sur le site de la RFI, dont le titre est « Infiltrations de rebelles burundais en RDC: ce que disent les services » Selon cet article, beaucoup de ces infiltrés auraient déclaré travailler pour le compte d’Alexis Sinduhije, le président du parti d’opposition MSD et du général putschiste Godefroid Niyombare.« Les services congolais pensent également qu’il existe un autre groupe, l’Union des forces patriotiques révolutionnaires, actif dans la forêt de la Kibira au Burundi », lit-on.
Avec notamment l’arrestation sur leur sol du colonel Emmanuel Maniriho. Ce dernier aurait impliqué un autre opposant burundais, Jean Minani, comme fondateur. Même s’il s’est mis en retrait, il serait toujours en contact, aurait affirmé ce déserteur de l’armée burundaise, révèle l’article.
wouww le Dr Minani Jean est le président du cnared en Afrique? C’est lui le Président de la commission paix et négociation? Désormais je suis du cnared car il comprend les vrais héros de la démocratie.
Quand nkurunziza et ses soldats negociaient plutot » causaient »
avec Buyoya, ils etaient qualifies de tribalo – terroristes – genocidaires. Ils oublient vite n’est-ce-pas?