Selon le Pr Niyonizigiye, la déclaration d’Adama Dieng et les termes utilisés s’expliquent par l’état actuel du Burundi, qui est alarmant.
Pourquoi une telle réaction aujourd’hui?
La réaction du Conseiller Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide s’explique certainement par les événements inquiétants auxquels on assiste au Burundi en rapport avec la sécurité: les groupes de bandits qui sèment la terreur dans le pays, le manque de dialogue entre le pouvoir, l’opposition
politique et la société civile à l’approche des élections de 2015.
terme « le pire » est-il adéquat?
Le terme « le pire » s’explique par la peur qui est fondée étant donné que notre sous-région a connu des catastrophes sans précédent depuis les années 1990 (génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité). L’état actuel du pays laisse craindre que ces horreurs reprennent.
De quelles forces du mal parle-t-il?
Les forces du mal sont bien connues dans la sous-région : les rébellions, les milices et autres entrepreneurs de la violence qui sont à la base du calvaire du Burundi, de la RDC…
Qu’entendez-vous par « Il est essentiel que l’héritage des Accord d’Arusha ne soit pas sacrifié sur l’autel d’intérêts partisans »?
Il veut parler de la nécessité du dialogue qui a été institué par l’Accord d’Arusha, mais les dirigeants, ne voulant pas partager le pouvoir, parlent de la nécessité de l’oubli dudit accord qui « commence à dater » (voir le rapport d’ICG 2012). Cela fait peur à la communauté internationale qui craint le retour des « démons de l’ethnisme ».
Adama Dieng est la énième personnalité qui tire la sonnette d’alarme, malgré les discours rassurants du gouvernement. Cela aura-t-il un effet ?
Je crois que le gouvernement sera obligé d’en tenir compte parce que ce genre de déclaration a des échos auprès des bailleurs (cfr. déclaration des eurodéputés sur la situation de Pierre Claver Mbonimpa). A l’approche des élections, on a besoin de soigner son image parce qu’il y va du financement et de la légitimité sur la scène internationale.
Mon commentaire ?????????????
Claude nous dit que » Le droit d’expression était inexistant durant toutes les républiques qui ont précédé celle d’aujourd’hui. » D’accord partiellement sur ce point : les régimes militaires que nous avons connus ont souvent tenté d’étouffé dans l’œuf, la démocratie et laliberté d’expression. Mais hélas, on peut également en dire autant aujourd’hui du cndd-fdd . Qu’on se souvienne de ces propos menaçant, tenus par un grand des caciques de ce parti : » gahanga wishwe n’iki « . Pourtant, le cndd-fdd, dont la victoire militaire était somme toute hypothétique, doit beaucoup aux serviteurs de la presse, qu’il s’emploie actuellement à museler. Et quand on évoque la nécessité du partage du pourvoir, les membres du cndd-fdd qui crient haro sur le loup. Mais quelle diantre d’amnésie ! Sans le soutien de la communauté internationale à travers les mécanismes prévus dans l’accord de paix d’Arusha, difficile de savoir où en serait le ce cndd-fdd? Mais le voici qui écarte tout le monde en verrouillant l’espace politique. Un refus catégorique de reconnaitre l’existence d’autres forces politiques y compris ceux qui l’ont précédé dans la défense de la même cause à savoir le Fnl et le Frodebu.
nivyoko leta yuburundi yahaye abarundi droit d’expression.ariko,siko bimeze.nukuri ndemeza yukop iyo droit iriho itariho.ntivyumvikana ukuntu mbonimpa yafunzwe imisi nimisi azira gukebura leta,abamenyesha makuru baguma bahohoterwa kuvyavuzwe kandarukuri baguma bavuga.iyo leta,ikoze amakosa bakayavuga,inzigo ninzikira birimuriyo,biyituma gukoresha igikenyeugize imana ntiyicwe arafungwa.none iyo ni droit d’expression?
@claude,
« Merci aux autorutes actuelle pour avoir ramener la paix » abarundi muratanganza mbega ngo nibo bayazanye? Canke nibo bayahungabanya. Bafise agahinda ko batatsinze militairement nivyo abarundi turiko turishura.
Avoir des choses avec facilité était à l’accoutumée de certains burundais. On doit travailler fort pour mener un changement. Toujours la communauté internationale, qui va vous aider pour un certain et après vous lâcher quand le contrat sera terminé. Monsieur le rédacteur, tu parles depuis les années 1990 mais tu ne mentionnes nulle part les années d’auparavant. Quel oubli, et puis en soutenant une personne qui a les mêmes idées comme toi, ce sera une descente dans l’enfer. Le pouvoir , c’est le peuple qui le donne.
À te voir, monsieur le Pr Niyonizigiye, tu as l’air souriant et tu es en bon point. Tout cela n’est pas le fruit du hazard!!! C’est surtout la benediction de Dieu, mais aussi l’effort des dirigeants actuels en matière du maintien de l’ordre public.Quelque part dans tu dis: »….ce genre de déclaration a des échos auprès des bailleurs… ». Ça c’est vrai. Mais je crois que en tant que patriotique tu devrais d’abord dire merci aux dirigeants actuels pour avoir ramener la paix et instaurer la democratie, et ensuite emettre des avis constructifs afin de corriger là où I’ll ya un ça ne va pas.Le droit d’expression était inexistant durant toutes les républiques qui ont précédé celle d’aujoud’hui. Ce n’est pas en souhaitant les malheurs à ta Nation, non en recourant à la calomnie que vous parviendrez à résoudre certains problèmes tels la pauvreté, la bonne gouvernance, la corruption,etc. Tu parles de partage de pouvoir. C’est ridicule! Le pouvoir ne se ramasse pas comme la manne. Vas à l’ntérieur( ku gatumba) auprès de la population, expliques ton projet politique, et exposes ce qu’il faut corriger du Gouvernement actuel. Le Peuple n’est pas dupe. Demandes plus de liberté (espace) politique. En demandant le partage du pouvoir sans passer par la voie des urnes tu montres aux Burundais ce que tu es!
@Claude, « tu devrais d’abord dire merci aux dirigeants actuels pour avoir ramené la paix »: avant de dire cela, il faudrait d’abord se demander « qui empêchait la paix »? Après avoir répondu à cette question, dont la bonne réponse ne peut être que « les forces rebelles » (dans le cas du Burundi c’étaient les FNL ainsi que le CND-FDD), il devient évident que la paix revient automatiquement si ces dernières arrêtent de se rebeller. Il serait insensé de remercier le CNDD-FDD ou le FNL sous-pretexte qu’ils ont emmené la paix.
Autrement dit, il serait irraisonné de remercier son propre bourreau pour avoir arreté la torture. Plutôt, si on a la chance de survivre, il faut le poursuivre en justice!
De même, il serait insensé d’accorder le mérite de la démocratie à nos dirigeants actuels seuls. Le mérite revient plutôt à toute personne qui s’est assise à la table des négociations à Arusha, car, pour une fois depuis Rwagasore, la vérité a été mise au premier plan.
Donc, en tant que patriote, il serait sage de se souvenir des conditions dans lesquels les accords d’Arusha ont été tenu, pour le bien-être de toute la nation.