Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Interview exclusive avec Jamal Benomar : « Le Burundi n’a de leçons à recevoir de personne, mais il a des engagements à honorer ! »

30/10/2016 29

Durant sa visite de travail à Bujumbura, du 22 au 29 octobre courant, Jamal Benomar, conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU, a accordé une interview exclusive au journal Iwacu pour expliquer le but de sa mission et donner son avis sur la situation qui prévaut au Burundi.

 

Jamal Benomar, conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU
Jamal Benomar, conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU

Le Conseil de Sécurité des Nations unies vous a chargé de mener des consultations avec le Gouvernement en vue de la mise en application de la Résolution 2303. Quel résultat avez-vous obtenu?

Permettez-moi d’abord de préciser que je suis le conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU et, à ce titre, je suis venu au Burundi pour déployer les bons offices du Secrétaire Général. Le Conseil de Sécurité, qui soutient le mandat du conseiller spécial, m’a chargé, cette fois, en plus de la mission initiale qui est la nôtre, d’aider les Burundais à trouver une issue pacifique à la crise politique actuelle, d’explorer avec le gouvernement les moyens de l’application de la Résolution 2303. Nous le faisons dans un esprit de consensus et de respect de la souveraineté du Burundi. Les discussions qui ont été tenues jusqu’à présent sont encourageantes. Elles vont continuer au cours de cette visite et au-delà. Les résultats seront communiqués au Conseil de sécurité lors de mon prochain briefing.

A propos de cette mission, vous avez vous-mêmes parlé de « pourparlers de crises. » Pourquoi?

Je ne me souviens pas avoir utilisé cette expression. Ce que je dis, et je ne cesse de répéter, c’est que ce qui a débuté comme une crise politique doit être résolu exclusivement par des moyens politiques. Cela veut dire que les Burundais sont appelés à s’asseoir ensemble autour de la même table, discuter avec un esprit ouvert de leurs problèmes et essayer de trouver un compromis qui permettra de normaliser la situation au pays. Cela veut également dire que toutes les parties seront amenées à faire des concessions et qu’aucune d’entre elles ne pourra imposer sa vision aux autres. Seul prime l’intérêt du Burundi et du peuple burundais.

Comme vous le savez, les acteurs de la communauté internationale viendront et partiront. Mais le Burundi demeurera à jamais. Les Burundais devraient être capables de trouver la solution.

Le gouvernement vient de prendre des mesures radicales comme le retrait de la CPI, la suspension de la collaboration avec le bureau du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme au Burundi…Quelle lecture en faites-vous?

Il va sans dire que cela envoie un signal négatif à ceux qui cherchent sincèrement à aider le Burundi. Mais cela veut surtout dire qu’il y a trop de malentendus entre le gouvernement du Burundi et la communauté internationale. C’est en effet le symptôme d’une relation qui souffre d’un déficit de confiance qu’il va falloir traiter.

Comment?

Par le rejet de la violence, l’initiation d’un processus de dialogue inclusif et authentique et l’engagement à protéger et promouvoir les droits et libertés des Burundais. Le Burundi, pays libre et souverain, n’a de leçons à recevoir de personne, mais il a des engagements à honorer.

Différents rapports sur le Burundi décrivent une situation tellement grave en matière de violation des Droits humains que certains souhaitent que les NU placent le Burundi sous le chapitre VII. Pensez-vous que ce soit envisageable?

Il est du seul ressort du Conseil de Sécurité de juger si la situation au Burundi nécessite le recours au chapitre 7. Moi je suis le conseiller du secrétaire général et je ne m’inscris donc pas dans une logique de coercition ou d’imposition.

Ceci étant, laissez-moi partager avec vous une conviction personnelle, après 25 ans d’expérience dans le système de l’ONU: Le recours au chapitre7 n’a jamais été une panacée pour résoudre les problèmes des pays en conflit. Regardez la situation en Afghanistan, Iraq, Libye ou ailleurs et jugez par vous-mêmes. Par ailleurs, ce chapitre est généralement le signe que la situation est arrivée au point de non-retour. Or, je demeure convaincu que la situation au Burundi, malgré sa gravité à certains égards, pourrait encore tourner au dénouement pacifique. D’ailleurs, j’ai remarqué que la sécurité s’est améliorée en comparaison avec ce qu’elle était il y a quelques mois. Cependant, je ne suis pas sûr qu’elle soit soutenable en l’absence d’une solution politique.

Il faut que les Burundais fassent preuve de sagesse et de leadership et prennent leur destin en main. Il est temps qu’ils cessent de compter sur le monde extérieur pour résoudre leurs problèmes ou d’y voir la source de tous leurs maux. Les Burundais doivent trouver le moyen de se parler sans interférences extérieures, qui ne pourraient qu’être motivées par la protection des intérêts des intervenants.

Certes, la région et la communauté internationale pourraient jouer un rôle de soutien, mais c’est aux Burundais qu’il incombe d’être au premier rang.


Quels sont les chances que vous accordez au dialogue inter-burundais interne et/ou externe pour sortir le pays de la crise?

Le dialogue reste effectivement le moyen le plus sûr pour ramener la paix et la stabilité au Burundi et de définir une feuille de route pour un avenir meilleur. Encore faut-il que ce dialogue soit authentique et inclusif.

Malheureusement, le dialogue interne est perçu comme ne répondant pas à toutes les attentes et n’accommodant pas tous les acteurs de la société burundaise. De ce fait, ses résultats seront entachés de manque de crédibilité et par conséquent contestés par une partie des Burundais. Le dialogue externe quant à lui tarde à prendre forme malgré les efforts inlassables du président Mkapa que nous saluons et soutenons.

Mais, comme je l’ai dit, c’est aux Burundais d’être en charge de leurs affaires et de décider du chemin à prendre pour résoudre la crise actuelle. La communauté internationale devra alors soutenir les choix des Burundais. La responsabilité qui incombe au gouvernement est de prendre des mesures pour rétablir la confiance et créer un climat propice au dialogue inclusif.


Si le gouvernement devait rester sur ses positions, quel avenir pour la collaboration avec l’ONU?

L’ONU n’abandonnera jamais le peuple Burundais, je vous en donne la garantie. Quand d’autres partenaires du pays ont réduit ou gelé certains aspects de leur assistance, l’ONU a consolidé sa présence et intensifié ses actions en faveur de la population burundaise.

Notre présence ici ne se limite pas au soutien des protagonistes à dépasser leurs différends politiques. C’est plutôt une présence consistante qui, de surcroit, s’inscrit dans la durée. L’ONU travaille sur plusieurs fronts pour accompagner le peuple burundais dans sa marche vers un futur meilleur. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé, mais restons conscients des lacunes à combler. C’est pour cela que j’ai saisi l’occasion de ma visite pour réunir toute la famille de l’ONU au Burundi et discuter avec elle des moyens d’apporter plus d’aide au peuple burundais.

L’ONU continuera donc de travailler étroitement avec toutes les parties prenantes, notamment avec le gouvernement, pour trouver une issue consensuelle à la crise politique, tout en consolidant sa présence et doublant d’efforts pour mieux servir les Burundais.

Une certaine opinion estime que les contingents burundais n’ont plus leur place dans les missions de maintien de la paix, eu égard à la crise actuelle au Burundi…

Il est inutile de spéculer sur la question et je ne saurai vous répondre. Mais je voudrais rendre hommage à ces troupes et saluer leurs sacrifices pour le maintien de la paix et de la stabilité dans plusieurs pays, notamment en Somalie et en Centrafrique. Je crois que ce rôle reste incontournable et la communauté internationale ne devrait pas s’en passer.

En fait, le rôle des contingents burundais nous interpelle aujourd’hui. Comment un pays déchiré par une décennie de guerre civile a pu retrouver la paix et la stabilité et s’ériger, en l’espace de quelques années, comme une force incontournable de paix et de sécurité dans le continent africain? Qu’est-ce qui empêcherait les Burundais de faire de même aujourd’hui? Je suis convaincu qu’avec le leadership et la volonté politique, le Burundi retrouvera la place qui devra lui revenir sur la scène internationale.


Après le Burundi et l’Afrique du Sud, la Gambie vient de claquer la porte de la CPI. N’est-ce pas un mouvement de désaveu de la compétence de l’ONU à régler les questions internes de certains Etats où les Droits de l’Homme ne sont pas respectés?

Je ne peux que faire écho de l’appel du Secrétaire Général à ces pays pour revoir leur position. Les pays membres ont le droit de critiquer la manière dont la CPI fonctionne et dont la justice internationale est rendue. Mais ils ne doivent pas perdre de vue la triste réalité qui était derrière la création de la CPI. Dans plusieurs régions du monde, des violations graves aux droits humains, y compris des crimes de guerre et contre l’humanité, continuent d’être commises en toute impunité. C’est intolérable! Il ne faut pas non plus oublier que la CPI est un outil de justice de dernier recours. Si les pays avaient adopté des lois, défini des politiques et instauré des institutions et des procédures pour une protection effective et durable des droits humains, le recours à la justice internationale n’aurait pas lieu.

Forum des lecteurs d'Iwacu

29 réactions
  1. Gihugu

    Hima! Réveillez vous, tu te caches dans l’extrémisme radicalisme ethnicisme. On est au 21e siècle. Accrochez vous a cette radicalisation tu verras ce que ça fera! Vous dites que les politiciens ne sont pas aimés que les autres ! Qu’est ce qui vous dit que ceux ….sont aimés plus que les autres. Tu connais le peuple ! Mbega amazuru hari uwo agaburira, avuriza umwana, yubakira inzu! Reka sha abanyagihugu bashaka uwububaha akabafasha akareka kubiba ko aba umuhutu cank umututsi ntaco bibabwira sha! Gerageza sha wikangure urabwira data wanje shobuja areke bose baje ku rubuga rwa politique atankunzi urabe ko ayo mazuru batayaguhebana ugatangara ivyo vyawe vyamacakubiri babigusigire uryoherwe!

  2. Ngenzirabona

    @ Interview exclusive avec Jamal Benomar : « Le Burundi n’a de leçons à recevoir de personne, mais il a des engagements à honorer ! »

    D’accord avec les engagements à honorer, mais pas tout de même suicidaires !!!

  3. Masudi Khalid

    Mr. Benomar,
    Je ne sais pas ce qu’on attend pour te remercier. C’est clair que ton equilibrisme traduit mal le fait que tu manges dans la main du regime! Et ta mission actuelle te redonne une petite promenade de sante. Apres tes 25 ans de carriere a l’ONU comme tu le vantes, donne-nous un seul example de succes que tu as remporte! Aucun. Alors mange et garde le silence! J’espere que le nouveau patron onusien saura te degager!

    • Gacece

      @Masudi Khalid
      Restons quand même poli! Je ne crois pas qu’avec le salaire qu’il gagne comme conseiller spêcial du SG de l’ONU, il ait besoin que le régime de Bujumbura le fasse manger. Il n’est pasaux abois côté nourriture.

      Si vous n’êtes pas personnellement d’accord avec ses propos, dites-le comme tel au lieu de vous en prendre à la personne. Pour s’être rendu où il est rendu, il doit avoir fait des réalisations appréciables et appréciés aux yeux et selon les critères de ses employeurs… qui ne sont pas… vous!

      Gardez votre tête sur vos épaules, M. Masudi Khalid! Ne vous donnez pas l’importance que vous n’avez pas!

      • Dora kabingo

        @ Gacece
        Certes Mr Jamal Benomar n’a pas besoin de Bujumbura pour vivre mais cette politique d’équilibrisme tout azimuth a de quoi enerver . Il est correct que la modération devrait être une règle de conduite surtout lorsqu’on travaille dans le « gros machin » mais elle ne peut pas être une politique en soi

        • Gacece

          @Dora Kabingo
          Donc si je comprends bien ce que vous voulez dire, vous suggérez qu’il prenne position pour un camp plutôt que pour un autre, au lieu de privilégier la modération?

          Que diriez-vous alors s’il prenait position le camp que vous favorisez?

          Ou préférez-vous peut-être qu’il dise : « Allez! Aux armes tout le monde! Battez-vous! On est pour celui qui va gagner! »

          Bon! La modération, c’est surtout cela qui fait que le « gros machin » reste… l’ONU!

    • Rêve

      Masudi Khalid,
      Vous devez être de cette poignée de Burundais qui sèment la mort au Burundi pour conquérir le pouvoir par la force, le mensonge, la victimisation et les tueries parce que désavoués par le peuple. Vous devez être de ceux qui attendent que l’Occident les aident à s’installer au pouvoir au Burundi. Comme votre rêve s’éloigne de plus en plus, vous vous empennez à toute personne qui ose dire la vérité.
      Détrompez-vous votre grand soir n’arrivera jamais. Travaillez et mangez le fruit de vos efforts.

    • nduwimana pierreclaver

      Le Burundi, pays libre et souverain, n’a de leçons à recevoir de personne, mais il a des engagements à honorer.

      C’est vrai que le BURUNDI n’a pas besoins de lecon qui viendra de n’importe qui, mais, il faut que le gouvernement honore son engagement. et s’il transgresse l’engagement en transgressant les accords d’arusha, et la constitution, il faut que le peuple chasse ce gouvernement a tout pris qui le tient en otage. pourquoi la communaute inmternationale reste les bras croises?
      erega uko kwica kwa leta, mbega bibaza ko kwica ariyo solution?emwe uwushoboye kunyica yoba angiriye neza hakubabarira kuriyi si. burya mujeri ntidukwiye kumwica, dukwiye kumufata tukamugumiza ngaho aboshwe tukamwerekana mu gihugu cose ko ari umuntu wumugesera yitwa ko yatwaye uburundi nabi kuva uburundi buba uburundi, ntakumwica nkuko yishe, twomugumizaho akazofa nurwiwe atawiyanduje kuruyo mucafu wamaraso yakoze mukumara abana babarundi

      • Gacece

        Pourquoi essayez-vous de faire dire aux gens ce qu’ils n’ont pas dit! Arrêtez de faire des liens de cause à effet quand la cause n’a ruen à voir avec l’effet ou vice-versa.

        Quand M. Benomsr parle des engagements du Burundi, croyez-vous réellement qu’il parle des accord d’Arusha ou de la Constitution burundaise?

        Je vous invite plutôt à penser à d’autres engagements comme l’AMISOM, la signature de textes internationaux ou les ententes faites avec d’autres organisations ou pays en matière de coopération, de contrats et d’échanges commerciaux, de sécurité,…

        Arrêtez de prendre vos rêves pour des réalités, mais surtout, arrêtez de prendre vos réalités pour des rêves.

  4. Salmia Irikungoma

    Cesser ces moqueries, les problemes burundais concernent tout le monde, meme ceux qui sont entres de se moquer des victimes de ces barbaries. Personne ne sera epargne. Abarundi twese ntawatsinze uyundi kandi mu guhonya no konona ntawuzohakura intsinzi. Muzoba mubibona. Gomba muje hasi.

  5. Finalement, meme les Blancs ont bien compris les mensonges des politiciens sans assise politique. En 2020, on leur donnera les voix qu’ils meritent. De toutes les facons le colonisateur ne viendra pas voter au Burundi

    • nduwimana pierreclaver

      ne vous en faites pas, UMUHUZA ARIKO ARABONEKA.IMANA YARAMAZE KUMUTEGURA. UBURUNDI BUGIYE KUGIRA AMAHORO BIENTOT.

  6. Gihugu

    Vigilance! c’est la communauté internationale qui a ordonné la spoliation de Falcon 50, qui a tué et qui a jette les FNL dans le Rusizi et Ruvubu, qui a détourné 15milliards de cahiers ougandais, qui a massacré les gens à Gatumba, interpetrol, port de Bujumbura, qui a tué des centaines des FNL dans Buja rural. Qui a ordonné de violer les accords d’Arusha…. Je suis sidéré quand tout mal est imputé à l’Occident au 21e Siecle ! Je croyais qu’on ne pouvait pas laver les cerveaux des gens qui ont été à l’école. Et tes parents qui ont vendu le régime de banane pour l’éduquer ! Vous savez que tout ça est la manipulation pour rester toujours seigneurs Maîtres d’esclaves sur 99%du peuple devenu votre esclave ! Argumenter comme un lettré au lieu de vous cacher des commérages !

    • Bukuru

      Ongeramwo n’ibindi uti : « ……. qui a tué le hero de l’Indépendance umuhisi Rwagasore; qui a fait le genocide de 72; qui a perpétué le génocide intellectuel de tout un peuple, qui a tué le héro de la démocraci umuhisi Ndadaye après des Ntenga et Malangara en 88, qui a brulé des gens …..!!! » Ureke kureba hagufi nk’uwutagira amaso. Uvuze ukuri, umuntu akora argument nkawe akwiye akanywafinywafi kuko yononye amahera y’ishure. Wakoze ivyo aba psychologue bita « projection », ni ukuvuga kubona ikibi cawe mu bandi. Ihanure rero ureke ukuri kuje ahabona. Yarisemuye ntirisubira inyuma. Ukuri kuzokwama gutsinda impera n’imperuka.

  7. Gihugu

    Jamal est un diplomate. Il a tenu les propos d’un diplomate Onusien. Mais je veux essayer de relever quelques contradictions ou incohérences dans ses réponses échappatoires. Il parle de l’espoir. Mais ne précise aucun compromis avec le pouvoir de Buja. Il ne donne aucun exemple de concession du pouvoir. Entre temps il parle de l’amélioration de la sécurité au Burundi. Mais cela n’est pas du tout synonyme de l’amélioration des droits de l’homme. La différence aujourd’hui il n’_y a plus aucune voix discordante. Toutes les associations de DH ont été rayées. Tous les bureaux des nations unies ont été chassés ces derniers jours. Pas d’observation de ce qui se trame et se fait. Même un journaliste étranger qui s’aventure est accusé des crimes pour le chasser du territoire. Entre temps, c’est vrai au Burundi il n’_y a qu’une seule voix qui parle pour un -pouvoir fort, de Dieu indépendant-. Les auditeurs et les acteurs du scénario sont un peuple, soit en otage, soit manipulé, soit réduit en silence. Face à cela il y a un écho de famine et de crise économique engendré par le fameux 3eme mandat ! Oui c’est vrai l’opposition est réduite en silence, elle n’est pas forte militairement. Est-il cela la paix? Oui, Jamal parle de la solution politique mais ne semble pas y croire en même temps. Il dit que les Burundais devraient cesser d’appeler la communauté internationale pour régler leur différent. Mais on sait que seule l’opposition a besoin de solution négociée, puisque le pouvoir parle de dialogue interne. Pas question de dialoguer avec leurs ennemis. En lisant entre les lignes Jamal semble dire à l’opposition de consolider leur efforts pour chercher eux même la solution. Puisqu’il n’a rien dit de concession du pouvoir qui est sur de ses rapports de forces. Entre temps, son interlocuteur dit tjrs que c’est « Dieu »ou »dieu » qui le guide dans tout ce qu’il fait. Un raisonnement paranoïaque. De qui s’inquiéter davantage sur les éventuels dérivés quand on sait que à côté au Rwanda pour motiver le peuple à tuer on évoque la volonté de Dieu à tuer l’ennemi venant du Nord. Tout ça Jamal le sait mais il a préféré faire les yeux doux face à un partenaire qui est entrain de dépasser les limites. Caresser l’animal dans le sens de poils c’est bon mais ça dépend aussi de l’animal. On a de quoi a douter de ce machien ONU toujours dans les théories que certains éditorialistes commencent à nommer »Nations Inutiles ».

    • Bukuru

      Gihugu nawe aratwengeje.
      Désolé. Erega ukuri kuzotsinda ikinyoma, tôt ou tard.
      Ubu rero ko uwo muri ONU atavuze ivyo opposition ishaka abaye umubeshi? Ahubwo Jamal ni intwari. Nahangame. Il ose vous faire entendre que la solution des problemes burundais doit venir des burundi eux-même, kuko ak’imuhana kaza imvura ihise. Nimutahe rero musabe ikigongwe mube réintegrés hama mureke kuzera inze ngo ONU n’abakoroni bazobafasha gutwara igihugu mwatobanze imyaka n’iyindi. Igihugu ni ic’abenegihugu, bashaka gutwarira abarundi n’abarundi, si ic’abacangero batwarira abanyamahanga. Reka twubake igihugu.
      Ntimubona ko muri ONU hatanguye gusohoka ukuri d’une personnalité officiel!!!!
      Rindire gusa. Ivyiza vyinshi biri imbere.
      Merci à Jamal d’oser le dire.

    • Fofo

      @Gihugu,
      [Ndlr:De qui s’inquiéter davantage sur les éventuels dérivés quand on sait que à côté au Rwanda pour motiver le peuple à tuer on évoque la volonté de Dieu à tuer l’ennemi venant du Nord.], Il est temps de cesser cette spéculation! Non pas parce que ces deux pays parlent des langues qui sont proches qu’il faudra toujours confondre leurs histoires.
      Non pas parce que les hutus rwandais ont commis le génocide au Rwanda que tous les hutus du monde sont devenus génocidaires. Les hutus rwandais ont commis des massacres (comparables à un génocide) contre les tutsi au Rwanda en 1959 mais en 1972 au Burundi c’était ces sont les hutus qui ont été massacrés. Peut-on dire que tous les tutsi sont génocidaires. Loin de là, le criminel n’a ni ethnie ni appartenance politique ou religieuse!

    • Gacece

      @Gihugu
      Juste au cas oùvous n’y auriez pas pensé, il me semble qu’on peut entrevoir deux ou trous points essentels sur lesquels chaque campe mordicus sur ses positions :

      1. La question du mandat;
      2. La négociation/dialogue avec les putshistes;
      3. Un gouvernement de transition ou d’union nationale.

      Je crois que M. Benomar voulait dire que chaque côté doit se faire violence et faire des concessions constructives pour «l’intérêt du Burundi et du peuple burundais ».

      À eux de décider!

    • Bahati

      Gihuhu

      Ta bien resume tous dans quelque lignes. Respect ! Jamal n’a decu personne parmis les victimes du regime sanguinaire et les opposants au 3eme mandat de mort.

  8. Vigilance

    Les mafieux tueurs de la communauté internationale voudraient que le Burundi soient à feu et à sang, cela n’a pas été comme ils le souhaitent, échec total. Les Burundais vous devraient rester vigilants parce que la machine internationale à tuer n’a pas encore abandonné la partie. Ces mafieux cherchent toujours un Rwanda 94 bis sur le sol burundais.
    Courage Burundi.

    • Yves

      Propos dignes du café de commerce. Vous qui êtes si malin, vous pourrez certainement nous expliquer pourquoi la « machine internationale » (mais qui, plus précisément ?) aurait soudainement décidé de planifier des massacres au Burundi (avec quels moyens et dans quels buts ?) alors que pendant 10 ans, elle a coopéré avec son éminence lors des deux premiers mandats. Accuser sans preuves est à la portée du premier venu, mais c’est un exercice dangereux que de semer la haine sur un forum public. Prenez garde à vos propos.

    • nduwimana pierreclaver

      are you crasy?

  9. Kimata

    Ok, c´est nous les Burundais qui devons nous battre contre le régime de Bujumbura! On doit s´organiser en conséquence et le moment venu on va passer à l´action de Libération du pays!

    • Gacece

      @Kimata
      Vous êtes combien dans votre projet? Quand il parle des Burundais, il parle de « tous » les Burundais, le régime de Bujumbura inclus. Et je ne crois pas que tous soient d’accord avec cette voie… mais… Bonne chance!

    • Fofo

      Organisez-vous pour combattre si vous êtes les seuls à vous organiser. Si la partie adverse serait entrain de faire la même que sera votre finalité? Je pense plutôt les conseils de ce diplomate sont sages, justes et équilibrés.
      Permettez-moi de réciter ce paragraphe car il y a un clin-d’œil non seulement pour les burundais mais aussi à tous nos frères africains qui s’entredéchirent. Merci IWACU pour cet interview!

      [Ndlr: Ceci étant, laissez-moi partager avec vous une conviction personnelle, après 25 ans d’expérience dans le système de l’ONU: Le recours au chapitre7 n’a jamais été une panacée pour résoudre les problèmes des pays en conflit. Regardez la situation en Afghanistan, Iraq, Libye ou ailleurs et jugez par vous-mêmes. Par ailleurs, ce chapitre est généralement le signe que la situation est arrivée au point de non-retour. Or, je demeure convaincu que la situation au Burundi, malgré sa gravité à certains égards, pourrait encore tourner au dénouement pacifique. D’ailleurs, j’ai remarqué que la sécurité s’est améliorée en comparaison avec ce qu’elle était il y a quelques mois. Cependant, je ne suis pas sûr qu’elle soit soutenable en l’absence d’une solution politique.

      Il faut que les Burundais fassent preuve de sagesse et de leadership et prennent leur destin en main. Il est temps qu’ils cessent de compter sur le monde extérieur pour résoudre leurs problèmes ou d’y voir la source de tous leurs maux. Les Burundais doivent trouver le moyen de se parler sans interférences extérieures, qui ne pourraient qu’être motivées par la protection des intérêts des intervenants.]

    • Bukuru

      Ahahahahahah!!!
      Muzokora ibisumba ivyo mwakoze? Courage.
      Ubaka igihugu nyabuna mwumve izo mpanuro za Jamal.
      Organisez-vous, ariko hari aho mwihenda ngo mugiye gufata igihugu canke amakambi kandi mugihe guherayo. Garura umutima mwubake igihugu.
      Ivyo kurwana nta kamaro. Associez-vous n’abenegihugu mutwarwe nk’abandi bose. Ntawuhora atwara. Ngo mwiorganize. AHAHAHAHAAH. Murantwenza kweri.
      Courage.
      Merci à Jamal de dire la verité.

  10. kira

    …#.c’est aux Burundais d’être en charge de leurs affaires et de décider du chemin à prendre pour résoudre la crise actuelle. La communauté internationale devra alors soutenir les choix des Burundais. La responsabilité qui incombe au gouvernement est de prendre des mesures pour rétablir la confiance et créer un climat propice au dialogue inclusif…# BIEN DIT

    • Lazare

      En fait, son message est on ne peut plus claire: Ceux qui veullent mettre le Burundi à feu et à sang devrait comprendre que les temps sont révolus: il faut la paix à tout prix. Tous ceux qui collent la paix de tous les maux, tous ceux qui sont allés chercher le couvert en occident, tous ceux qui ont fait le mensonge comme moyen de propagande, cessez. Le Burundi a plusque souffert depuis longtemps sous le silence complice de tous ceux qui sont entrain de crier aujourd’hui nationaux et étrangers. Maintenant c’est l’heure de vérité: Nous voulons la paix

    • nduwimana pierreclaver

      et si le gouvernement continu à tuer la population, quelle solutuion a prendre?et alors, qui sont les puchistes?les militaires ou l’opposition ou la population banse gutwarwa nuwihagiye ubutegetsi?muratujabiye iggihugu muzocifuza, mugire ngo iyo tumenya. si j’avais su ntikora, bagenzi cubwenge mubone ukuri aho kuri. mureke amacakubiri yabuzuye imutwe, mukore muteze imbere igihugu canyu.

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