Aucune compétition n’a été organisée par la fédération nationale de handball, depuis deux ans. Aloys Nahayo, son président, s’explique et annonce le début du championnat pour la semaine prochaine.
Comment se présente, aujourd’hui, l’état des lieux du handball au Burundi ?
Au regard de la récente sortie de l’équipe nationale junior en Ouganda lors du Challenge Trophy, je dirais que le niveau n’a pas baissé. Les filles sont parvenues à se hisser sur le podium, ramenant la 3ème place. Ce qui, à mes yeux, est plus que satisfaisant compte tenu de la crise que traverse depuis peu le pays.
Face à ceux qui vous reprochent de ne pas avoir organisé une présélection lors de cette sortie, que répondez-vous?
Heureusement que les jeunes ont fait bonne sensation. Sinon, je serais en train d’être traité de tous les maux. Mais sérieusement, pour constituer le groupe, je ne me suis référé qu’à la disponibilité scolaire des joueurs, car ils étaient en période d’examens du 1er trimestre. Cependant, après m’être concerté avec le directeur de Christ Roi de Gitega, il a accepté de les disponibiliser. Une chance. D’autant plus que ne pas y prendre part alors que nous étions totalement pris en charge par la fédération internationale, aurait été mal interprété.
La fédération a-t-elle encore des ressources financières pour tenir debout ?
J’affirme qu’elle tient, bien qu’on ne cesse de m’accuser que je la gère comme un fonds de commerce. Ce que je récuse catégoriquement. Toutefois, elle doit s’acquitter des arriérés d’un montant de 1400 euros qu’elle doit à la confédération africaine de handball au risque des sanctions.
Comment expliquez-vous que plus de deux ans viennent de passer sans que vous songiez à organiser le championnat national ?
Parfois, il faut que les gens fassent la part des choses. Est-ce que le handball est le seul sport au point mort actuellement ? Par vous-même, vous voyez combien la crise a été fatale pour le sport burundais en général. Le terrain «Dragons » de Ngagara sur lequel se jouent les matches, était occupé par les policiers toute l’année 2015, sans parler de l’insécurité qui prévalait alors. En plus, les moyens financiers faisaient défaut. Heureusement, le problème vient d’être réglé. Je peux certifier que d’ici une semaine, le championnat aura débuté.
Les moyens sont-ils disponibles ?
A coup sûr, oui ! La fédération vient de bénéficier d’un sponsor qui couvrira cet événement.Ainsi, à partir du week-end prochain, commence le 1er tour .Ce sont d’abord les sélections provinciales qui croiseront le fer entre elles. De la sorte, se dégageront celles qui affronteront les quatre meilleures sélections de l’association de Bujumbura, que sont Intwari, Muzinga, SOSHG, Golden Team. La finale est prévue à Gitega vers fin mars.
Votre mandat se termine avec mars. Vous porterez-vous de nouveau candidat ?
Le handball est ma seconde famille. Tout ce que je suis, je le dois en grande partie à ce sport que j’aime tant. Si les handballeurs décident de me reconduire lors de cette prochaine assemblée élective, je me porterai volontiers candidat. Non pas que je ne veuille pas céder ma place, mais parce que je veux toujours servir le handball.
Lu pour vous ! http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/20/donald-trump-est-il-vraiment-le-premier-president-africain-des-etats-unis_5066073_3212.html