Avec la suspension de notre espace de dialogue, beaucoup de lecteurs nous écrivent pour avoir notre sentiment après la suspension des radios BBC et VOA notamment. Il n’est pas question pour nous de commenter les raisons du CNC. Ce n’est pas notre rôle et, disons-le aussi, notre avis ne changerait rien à la question.
A titre personnel, je peux juste partager le sentiment de la rédaction. Léandre Sikuyavuga l’actuel directeur des rédactions (je partage son point de vue) dit qu’ils travailleront « jusqu’au jour où ils ne pourront pas ». Pour lui, il faut continuer, exploiter « la parcelle de liberté encore disponible .»
Au sein de la rédaction, j’ai recueilli plusieurs sentiments chez les journalistes: Peur.Courage.Détermination. Mais aussi, un certain fatalisme. Peut-être tous ces sentiments entremêlés chez certains.
Leur attitude m’a fait penser à ces habitants des îles qui voient s’amonceler dans le ciel des nuages menaçants, préludes aux orages, ou qui regardent naître au large des vents violents et attendent résignés la tempête, en espérant y survivre…Mais chez tous, j’ai senti une profonde tristesse.
Des médias qui ferment ce n’est jamais bon signe. C’est toujours une régression. Un échec. Que nos amis de la BBC et VOA soient assurés de notre sympathie.