Le conflit entre les deux camps existe depuis plus de six mois. Un nouveau rebondissement vient de faire surface. Le camp Haruna vient de changer le sceau et le papier-en-tête de la Communauté islamique du Burundi (Comibu) pour se distinguer de l’autre camp.
<doc3433|left>Le conflit a débuté quand le Conseil Supérieur des Sheikhs s’est réuni en date du 11/09/2011 pour suspendre le représentant d’alors, le cheik Sadiki Kajandi. Mais ce dernier garde toujours le soutien du gouvernement. Ce qui fait que l’autre camp a été marginalisé et chassé du siège de la Comibu. Il s’est alors installé dans les bureaux du centre islamique, où il exerce ses fonctions en parallèle avec le groupe déchu.
Actuellement donc, le camp Haruna accuse celui de Kajandi de dilapider les biens de la communauté et de salir l’image de l’islam. Pour ce, le représentant légal a.i de la Comibu, Al hadj Haruna Nkunduwiga, vient de changer le sceau et le papier-en-tête de la Comibu pour « sauver ce qui peut encore l’être» et se distinguer formellement de l’autre partie.
Le nouveau sceau en question se distingue de l’ancien par son cadre carré différent du précédent qui était circulaire. L’autre élément nouveau, est l’inclusion à l’intérieur du sceau des inscriptions « SHERIA-UKWELI-MAENDELEO », ce qui signifie Justice-vérité-développement. Quant à l’entête, un fond jaune y a été ajouté ainsi que la notification de « REPUBLIQUE DU BURUNDI ».
« Ceci signifie désormais que tous les actes posés par les anciens responsables de la Comibu ne seront plus reconnus», précise le scheik Al hadj Haruna. Il met donc en garde tous ceux qui entretiennent des relations avec les gens de Kajandi de le faire désormais à titre privé et non au nom de la Comibu.
La solution par la création d’une Commission mixte
Al hadj Haruna interpelle l’Etat à ne pas se faire induire en erreur par le ministre de l’Intérieur qui continue de s’immiscer dans l’organisation interne de la Communauté au Burundi. Il devrait plutôt créer une commission élargie et mixte qui comprendrait : le gouvernement, la société civile, les confessions religieuses, le conseil des Banshingantahe,…etc pour faire la lumière sur ces problèmes qui minent la Communauté Islamique du Burundi.
Il demande aussi au Conseil interconfessionnel de se prononcer sur ce problème « si lui aussi ne craint pas les intimidations du ministre de l’Intérieur. »