17 écoliers de l’école primaire de Nyarukere 1 n’ont pas passé le concours national en mai dernier. Leurs parents accusent le directeur de n’avoir pas inscrit leurs enfants sur la liste des candidats pour des raisons politiques. Celui-ci dément. La direction communale de l’enseignement promet une enquête.
« Ce directeur doit être limogé car il ne mérite plus de diriger cette école après ce qu’il a fait à nos enfants », lâche avec colère F.G., l’un des habitants de la zone Rushubi.
L’affaire remonte au 28 mai 2014. Alors que plus de 200.000 écoliers s’apprêtent à passer le concours national édition 2013-2014, 17 écoliers de l’EP Nyarukere 1 de la zone Rushubi en commune Isale de la province Bujumbura sont interdits de passer le test.
Ils apprennent que Sygisbert Mpawenimana, directeur de ladite école ne les a pas inscrits sur la liste des candidats. Malgré plusieurs interventions au lycée Rushubi où se déroule le test, les 17 écoliers n’obtiennent pas gain de cause.
Le directeur avance deux raisons qui l’ont poussé à ne pas inscrire ces écoliers sur la liste des lauréats. La commission organisatrice du concours était en train de le presser pour qu’il envoie la liste avant fin février. L’autre raison, confie Sygisbert Mpawenimana, c’est parce ces enfants ne suivaient plus le cours depuis l’emprisonnement de leur enseignant titulaire au moment où il a confectionné ladite liste. « Après l’emprisonnement de leur enseignant, qui a duré presque un mois, je l’ai suppléé, mais ces écoliers se sont mis à s’absenter », martèle-t-il. Pourtant, le directeur affirme qu’il ne s’agissait pas de cas d’abandon.
Et d’expliquer qu’il espérait que ces 17 écoliers allaient, de toute évidence, passer le concours grâce aux numéros réservés souvent aux écoliers rapatriés : « Je l’ai signalé aux membres du comité des parents et ils ont compris. »
Les parents sont dépassés par la situation
D’après d’autres sources sur place, M. Mpawenimana aurait rayé les 17 écoliers de la liste parce qu’il les jugeait trop faibles. Or, indiquent les mêmes sources, tous ces enfants avaient payé 7.500 Fbu destinés au renforcement des capacités des écoliers de la 6ème année durant les vacances et les week-ends : « Cette somme avait été exigée par Sygisbert Mpawenimana. »
Impossible à digérer pour les parents. Certains d’entre eux ne cachent pas leur colère : « C’est vraiment révoltant ce qui est arrivé à nos enfants. Le directeur devait laisser ces enfants passer le concours national. Même le zéro, on le mérite ».
Ils ne comprennent pas pourquoi il a pris cette décision sans les en aviser. Concernant l’absentéisme de leurs enfants, ces parents contestent: « L’enseignant titulaire de la classe de 6ème a été relâché deux semaines après. Il avait déjà envoyé la liste à la commission du concours national. »
Ces parents soutiennent que seule une haine viscérale à l’endroit des parents des 17 écoliers explique le comportement du directeur : « Il s’est vengé sur nos enfants car nous ne sommes pas du parti Cndd-Fdd comme lui », insiste R.Z., l’un des parents.
Et d’affirmer que même cet enseignant emprisonné a été victime d’un complot monté de toutes pièces par ce directeur pour le même mobile.
« Ces écoliers avaient passé tous les tests et examens d’entraînement »
Même son de cloche chez les enseignants. Sous couvert d’anonymat, l’un d’entre eux souligne que ces enfants ont été victimes d’une injustice notoire. Il ne comprend pas comment ils ne se sont pas retrouvés sur la liste, alors qu’ils n’avaient pas abandonné leurs études. Il mentionne, par ailleurs, qu’ils avaient passé tous les tests et examens d’entraînement. Il signale qu’après la séquestration des élèves et des parents, quatre élèves ont été autorisés à passer l’examen. Cet enseignant précise que le chiffre de ceux interdits de passer l’examen peut même aller au delà de 17.
Pire, s’insurge cet enseignant, au moment où le directeur indique que le nouveau comité des parents est déjà en fonction, et qu’il a été mis au courant du retrait des 17 écoliers de la liste, un des membres dudit comité affirme que c’est un mensonge. Celui-ci assure que le directeur n’est pas coopératif et crée un désordre à cette école : « Le nouveau comité a été élu au mois de mars, mais il refuse de collaborer avec lui. » Et de conclure que Sygisbert Mpawenimana devrait être remplacé tout simplement.
« Ce qu’il a fait dépasse tout entendement »
Interrogé, l’ingénieur Ezéchiel Bagayuwitunze, directeur communal de l’enseignement à Isale, indique être au courant de cette affaire. Le jour même du test, se souvient-il, M. Mpawenimana l’a surpris en clamant haut et fort que ces 17 écoliers n’étaient pas réellement en 6ème année et qu’ils y allaient de temps en temps pour s’entraîner seulement.
Et de démentir l’information selon laquelle après discussion, le jour de la passation du concours, quatre écoliers parmi les 17 ont été autorisés à passer le test : « Ce n’est pas vrai car seuls les inscrits ont passé le test dans notre commune. »
Pour lui, ce que Sygisbert Mpawenimana a fait dépasse l’entendement. L’ingénieur Ezéchiel Bagayuwitunze fait savoir qu’il a réuni enseignants et parents, vendredi 13 juin, pour échanger sur ce cas : « Je suis en train d’analyser les avis des uns et des autres avant de prendre une décision. »
Mais d’ores et déjà, confie-t-il, l’argument de la pression subie par le directeur afin d’envoyer la liste des candidats au concours national en février ne tient pas debout car « cette activité a continué en mars et avril. »
Pour David Ninganza, président de la Solidarité de la Jeunesse Chrétienne pour la Paix et l’Enfance (Sojepae), ce directeur ne mérite pas d’avoir un classement parce que ses agissements sont contraires à la conscience professionnelle d’un responsable.
Selon le président de la Sojepae, le directeur de l’Ecole Primaire Nyarukere I devait mettre en avant l’intérêt général au lieu de chercher des meilleurs classements par des voies mafieuses. Et de noter, par ailleurs, que ce n’est pas au moment de la passation d’un examen qu’un directeur doit être vigilant.
M. Ninganza juge que, dans l’urgence, des sanctions administratives devraient être prises à son encontre. Au cas contraire, souligne-t-il, la Sojepae va amener le ministère à le faire : « Nous comptons porter plainte contre ce directeur. »Pour lui, pas de doute que ces enfants ont été victimes d’une injustice.
L’ignorance en plus du militantisme éxcessif ne peut qu’engndrer un tel agissement.
Kw’ababujije gukora concours bizoca bituma abo bana n’abavyeyi biwe batora CNDD FDD en 2015?
Ico atazi mu bujuju bwiwe n’uko dans une dizaine d’années azoba atakibibuka mugabo abo bana arenganije ntibazopfa baramwibagiye et gare à lui umunsi yahuye nabo barateye imbere nawe ashaje.Les burundais n’apprennent jamis du passé et c’est ce qui est très dommage.
kandi bamwe bahora babizanamwo amoko ngira barabona que malgré le slogan courant lors des campagnes electorales atari intwaro y’ubwoko ikiza ubwoko.
Je comprend bel et bien ce directeur alors d’apres vous des ecoliers qui s’absentent tout un mois sans raisons valables est ce que ces derniers etaient capable d’affronter ledit examen alors qu ‘ils se sont absentes aux cours lors des preparation soyons realistes mes amis !!!
Le pays a les dirigeants qu’il mérite!
uwo mu directeur mumureke ivyo yakoze nivyo nabandi bose mwitwa ko muri imbere mubarongoye abandi muko heba akarengenyo nakmwanawamama barundi mushire imbere ubushobozi n’ubumenyi ataraho ubrundi buzoguma buterintambwer busubira inyuma aho kuja imbere jewe muvyo numvise muri kahise akarenganyo kari kariraye munyuma bamwe bafata ibigwanisho ngo bariko barakagwanya ariko jewe ntangazwa nuko nubu mbona umengo ntaho kagiye. iyomba mfise imyaka myishi nogize comparaison ariko ubu mbona akarenganyo kari ngaha iwacu iburundi karenze kweli. ndavuga simvura ivyomvuze bimenywa nabake kuko ntabundi buryo mfise bwo kubwira beshi ariko ababishoboye mwosemerera!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ce « directeur » utilise le hasard dans l’administration! Tiens!!! Pourquoi n’a-t-il pas communiqué ce qu’il appelle absentéisme des écoliers à son supérieur pour évaluer pourquoi? Cela montre qu’il ment! Il faut qu’il réponde à cet acte prémédité, et que le ministère fait tout pour que ces écoliers passent le concours, que ce garçon paye tous les frais qui sera engagé et rembourse l’argent déjà récolté chez les parents de ces écoliers! Murabone ga ntu!!!
Ce directeur doit un fervent adepte de Michel MICOMBERO. Ivyo nakuze ndavyumva ko vyaba kuntwaroo ya Micombero, kandi naje 6e vyarankozeko gatoya. Mwene abo bantu bagir nk’ivyo baba ari bamwe b’abomekerano bari mukibanza kibaroka ariko babonye bashigwaho , peut-etre kubera ukwishira imbere nyene ariko moral atagira namba. Aho nk’uwo uwogenda akaraba aho yaciye n’umwimbu yarronka umwaka uheze yosanga ari akamaramaza. Jewe sinzi icoba kirindiriwe kugira ashirwe imbere y’ubutungane hanyuma abazwe , en plus ya action disciplinaire. Mugabo ica mbere yobanza gusubiza abavyeyi b’abo bana ayo mahera yose batanze muri uyu mwaka.
Nabambwe!
C’est grave comme administration!
Une action disciplinaire contre ce défaillant ne suffit pas; une poursuite judiciaire devrait suivre pour dédommager les victimes de ce comportement irresponsable!
Quand est-ce que nous comprendrons que celui qui est responsable l’est pour tout le monde ? Ce monde de faux instruits n’est pas au courant aho ivya i na u vyatugejeje ?