C’est ce montant que le Fonds TRAC propose aux organisations du secteur privé et de la société civile de l’EAC qui présenteront des projets innovateurs. Le lancement officiel au Burundi a eu lieu le 7 septembre 2012 à City Hill Hotel.
<doc5216|left>« Le Burundi peut surprendre les autres pays de l’EAC. Profitez de cette opportunité offerte par le Fonds TRAC pour créer des projets innovateurs. Nos portes restent ouvertes pour vous aider. » C’est sur ces mots d’encouragement et d’optimisme que Anthe Vrijlandt, directrice de Trade Mark East Africa-Burundi, a clôturé l’atelier introductif des partenaires sur le TRAC.
Le Trade Mark East Africa Challenge Fund (TRAC) est un programme d’appui au secteur privé et à la société civile et qui investira dans les projets innovateurs pouvant stimuler le commerce régional dans l’EAC ainsi que le commerce de la région avec le reste du monde. Le Chef de cabinet à la deuxième Vice-présidence de la République, Gabriel Toyi, qui a ouvert cet atelier, a rappelé que ce Fonds arrive à point nommé car il rentre dans l’optique du CSLP II. Selon lui, un des axes du CSLP II vise à encourager et consolider des projets innovateurs.
Plus qu’un atelier, une étude …
Devant les opérateurs économiques et les représentants de la société civile qui avaient répondu massivement au rendez-vous, Isaac Njoroge, gestionnaire du TRA, a passé à « l’enseignement » de ce projet. Il a parlé de la genèse du Fonds, des trois fenêtres du TRAC ainsi que de son fonctionnement. Selon lui, les deux premières fenêtres sont ouvertes aux entreprises qui proposent des projets avec un potentiel de viabilité commerciale. D’une part, il précise que l’innovation des entreprises permettra d’accroître le commerce. D’autre part, catalyser l’innovation dans les services permettra les échanges transfrontaliers. Tandis que la troisième fenêtre, qui s’ouvrira dans quelques mois, fournira un appui au secteur privé et aux organisations de la société civile.
Les subventions du TRAC varient selon la nature des activités du demandeur. D’après Isaac Njoroge, pour les entreprises commerciales, le TRAC contribue jusqu’à 50% des coûts. Tandis que pour les organisations sans but lucratif, l’appui du TRAC ira jusqu’à 70% des coûts.
Des dons
Les participants ont soulevé leurs inquiétudes, mais aussi ont émis des suggestions pour que le Burundi puisse profiter effectivement de ce projet. Notamment, le problème de procédures surtout pour les petites entreprises, qui n’ont pas d’experts ou de moyens pour concevoir des projets et l’encouragement pour les pays aux petites économies. Ils ont aussi plaidé pour la jeunesse au chômage et l’accompagnement des bénéficiaires.
D’après le gestionnaire du Fonds TRAC, l’innovation n’est pas le monopole de grandes économies. Ce sont des idées. M.Njoroge a souligné qu’ils appuient les projets et non les entreprises. Il a précisé que le TRAC va œuvrer dans la transparence avec un esprit concurrentiel. Selon lui, il faut présenter des projets innovateurs profitant au plus grand nombre de la population. Il a encouragé les opérateurs économiques et les organisations sans but lucratif à profiter de ce fonds pour soumettre le maximum de projets. Et d’ajouter qu’il s’agit de dons et non de crédits. Même encouragement pour la directrice de Trade Mark East Africa au Burundi, qui est optimiste. Anthe Vrijlandt a souligné qu’il y a déjà eu d’autres compétitions du genre dans la sous-région où le Burundi a raflé des prix. Elle a alors demandé aux Burundais de s’y mettre pour surprendre d’autres pays.
Les demandeurs des contributions de TRAC ont au maximum 4 semaines, c’est-à-dire jusqu’au 7 octobre pour soumettre une note conceptuelle de leurs propositions. Un système simple d’inscription en ligne dans un formulaire de demande et des notes d’orientations [est mis à la disposition des demandeurs->http://www.trac-fund.com/]. Ces propositions sont passées au crible par l’équipe de gestion du fonds en utilisant les coordinateurs nationaux dans les 5 pays membres de l’EAC et leur principal bureau basé à Nairobi.
Un groupe d’évaluation et d’analyse composé du personnel de TMEA et de l’équipe de gestion du Fonds décide des projets qui devraient être invités à soumettre des propositions complètes. Les candidats sélectionnés auront 6 semaines pour préparer leurs propositions complètes et seront aidés dans ce processus de préparation par une équipe de gestion du Fonds. Les propositions sont soumises à un comité d’investissement qui décide quels projets le TRAC va financer. L’équipe de gestion du Fonds signe alors les protocoles d’entente avec les soumissionnaires retenus énonçant ce qu’ils sont censés offrir et la performance liée à la subvention que TRAC accorderait.
