Envolée des cas positifs, le bien fondé du vaccin, l’hyperglycémie des patients même une fois guéris, les tisanes et leurs effets… Le spécialiste en médecine interne et maladies infectieuses revient sur toutes les interrogations de l’heure en rapport avec la pandémie.
Face à l’envolée de cas positifs, peut-on parler de 2e vague au Burundi?
Compte tenu du nombre de cas testés positifs au quotidien, ceux hospitalisés. Il est évident que c’est une deuxième vague de contamination.
Selon vous, quelle en est la cause?
Difficile à dire parce que les déterminants d’une vague varient d’un pays à l’autre. Sommes-nous en présence d’un nouveau variant, y a-t-il eu un relâchement de la population…Les hypothèses sont légion.
Des patients, lors d’un contrôle après avoir terminé leur traitement, qui trouvent leur taux de glycémie trop élevé. Quelle en est la cause?
Les gens se trompent. La cause, ce ne sont pas les médicaments. Pour les diabétiques, lorsqu’ils sont atteints de la Covid-19, leur taux de glycémie augmente. Mais la nuance est que cette glycémie peut monter s’ils souffrent de n’importe quelle autre type d’infection (malaria, infection urinaire, etc).Et dans la plupart des cas, cette hyperglycémie survient pour trois raisons.
L’organisme du patient sécrète des hormones pour lutter contre l’infection. Techniquement, on les appelle les hormones de la contre irrigation insulinique. Ce sont des « anti-infections ». Dans leur rôle de lutter contre cette infection, il se trouve qu’elles ont un effet secondaire : l’augmentation du sucre dans le sang.
Secundo, il ya des éléments de défense de l’organisme. On les appelle médiateurs inflammatoires. Ce sont des éléments de lutte contre l’infection dont l’effet collatéral est d’augmenter le taux du sucre dans le sang.
Le 3e phénomène, c’est l’insulino-résistance. En cas d’infection, toutes ces hormones font que l’insuline ne s’acquitte plus de son rôle correctement. Celui de réguler le taux du sucre dans le sang.
Et pour des patients souffrant de la Covid-19, ces phénomènes, surtout l’insulino-résistance, sont amplifiés. C’est pourquoi, vous trouverez des gens qui n’étaient pas diabétiques, au départ, se retrouver avec une hyperglycémie alors qu’ils sont guéris.
Dans pareil cas, le taux de glycémie redevient-il normal ?
Généralement, une fois la maladie guérie, ces personnes récupèrent progressivement. Les expériences ont déjà montré qu’après un ou deux mois, la plupart des malades n’ont plus besoin d’antidiabétiques. Toutefois, il faut souligner que pour ce type de patients, quand bien même ils ont déjà récupéré, des fois, il y a des risques que le pancréas soit atteint. Là aussi, si le traitement est bien observé, ils recouvrent totalement leur santé.
Donc, l’un des enjeux du traitement de la Covid-19, c’est le contrôle de cette hyperglycémie ?
Tout à fait. Pour le cas de diabétiques, c’est idoine. En permanence, il faut surveiller. Parce qu’une fois que la maladie s’est compliquée, la glycémie peut être quatre, cinq voire six fois au-dessus de la normale. (1,26 g/l le taux de glycémie à ne pas dépasser, NDLR).
Quid des risques de complication pour les enfants ?
Heureusement, les enfants développent rarement des formes graves de la maladie. En principe, ils sont moins exposés à ce genre de complications.
Une fois guéri, peut-on être recontaminé ?
Peut-on être recontaminé une semaine après avoir été guéri ? Non, je ne pense pas. De par les expériences, la recontamination est souvent tardive. A ce propos, les chiffres sont formels. Jusqu’à maintenant, au cours du mois de février, nous n’avons enregistré que moins de 10 de ces cas. Généralement, les recontaminations se feront une année après ou plus. Certes, ce n’est pas encore entièrement vérifié, mais les faits sont là.
Qu’en est-il de ces personnes qui restent positives au test alors qu’elles sont guéries?
Dans ce cas, c’est un test positif. Et parfois, il advient qu’un test reste positif pendant deux ou trois semaines alors que le patient est guéri. La preuve est que ces personnes ne sont même pas contagieuses.
Les femmes enceintes font partie de cette catégorie de personnes dites fragiles. Quels sont les risques ?
Chez la femme enceinte, le risque est lié à son âge et non à la comorbidité. S’il advient qu’elle contracte le coronavirus, la prudence doit rester de mise. A un moment, les risques d’avortement sont nombreux. On doit surveiller si elle n’a pas de fièvre. Sinon, le seul conseil est de se protéger, d’observer les gestes-barrière : la distanciation sociale, le port du masque, se laver constamment les mains, etc.
Ceci pour dire que quand bien atteinte de la Covid-19, elle peut normalement accoucher?
Le médecin doit évaluer en fonction des risques pour l’enfant et sa maman. S’il n’y a pas de souffrance fœtale, on déclenche.
Une mère peut-elle allaiter son enfant en souffrant de la Covid-19 ?
Absolument. D’ailleurs, c’est ce que l’on recommande. Il faut qu’elle continue d’allaiter. Le lait maternel ne transmet pas la Covid-19. Néanmoins, si la maman a été testée positive à la maladie, il faut qu’elle porte un masque.
Nombre de personnes consomment des tisanes pour se prémunir contre cette maladie. N’y a-t-il pas des risques ?
Les gens doivent savoir une chose : aucun médicament n’assure la prévention. Je me dis bien qu’il en est de même pour les tisanes et leurs dérivés. Quant au traitement, jusqu’à maintenant, aucun médicament n’est efficace contre la Covid-19. Les seuls traitements qu’on administre, c’est pour les complications. Lorsqu’on prescrit des antibiotiques, c’est pour lutter contre la surinfection, etc.
Un conseil à leur endroit…
Toutes les inhalations sont contre-indiquées. C’est la règle de principe. Et compte tenu des complications qui peuvent surgir, les gens doivent faire attention. Parce que la maladie peut passer de l’ORL (partie de la médecine qui s’occupe des maladies de l’oreille, du nez et de la gorge) aux poumons. A ce niveau, la maladie se complique.
Si cette flambée de nouveaux cas vient à se pérenniser. Voyez-vous le Burundi emboîter le pas à d’autres pays par une campagne de vaccination?
Le vaccin, c’est la seule façon de contrôler la Covid-19. Face aux nouveaux variants, ce n’est pas la distanciation physique, le port des masques, le lavage des mains qui vont empêcher ces vagues. Actuellement, on a la chance qu’ils soient accessibles. Si l’on veut se prémunir contre cette pandémie sur le long terme, la vaccination est la solution.
Propos recueillis par Hervé Mugisha
L’interview nous laisse sur notre soif, il y avait moyen de capitaliser le moment accordé par cet eminent Professeur en lui posant plusieurs questions sur ce sujet (contamination, propagation dans le systeme humain, etc…)
La version complète est désormais en ligne
Merci
Je vais vous partager ci-après un commentaire que j’ai lu récemment dans un groupe WhatsApp, en rapport avec la perception de la vaccination justement.
« Le développement et la gestion du COVID 19 est atypique d’un problème de santé « normal ». Et cela alimente les hypothèses de ceux qui pensent que le COVID est une grosse machination.
Cette gestion atypique résulte du fait que depuis le début de la pandémie, il y a une sorte de leitmotiv pour la vaccination surtout de l’Afrique, avant le traitement, ou l’éradication du virus avant qu’il n’atteigne les poumons. »
J’aimerais aussi poser quelques questions au Professeur :
« 1° Comment est-ce qu’un virus qui entre par le nez, se multiplie tranquillement dans les muqueuses nasales pendant quelques 4 – 5 jours avant de descendre dans les poumons, ne soit pas combattu à ce stade de l’infection ?
Des études montrent que l’enveloppe du virus est constituée de lipides (graisses), qui peuvent être endommagées par de faibles températures (65°C), inoffensives à l’homme, d’où l’intérêt des traitements préventifs à la vapeur considérés par certains comme empiriques.
2° Que pensez-vous des réponses médicamenteuses au COVID, notamment le protocole du Professeur Raoult de Marseille (Hydroxiclhoroquine et Erythromycine), le traitement malgache, etc. ?
3° Selon le rapport de l’OMS 2019, la malaria a fait 405.000 morts en 2018 dont 94% en Afrique, soit 1.050 morts par jour seulement en Afrique.
Le COVID-19 y a déjà fait un peu moins de 100.000 après une année, soit 270 morts par jour. Soit 4 fois moins.
Le coût d’une vaccination est variable en fonction du type de vaccin, mais si on considère seulement la chaîne de froid ininterrompu qui doit accompagner le vaccin à -80°C sous peine de perte d’efficacité ou de « devenir dangereux pour la santé humaine ». Cela conduit certainement à un coût de loin supérieur à celui du traitement ou de la prévention de la malaria.
NB : Cette dangerosité du vaccin en cas de rupture de la chaîne de froid, est une source de danger supplémentaire pour l’Afrique.
Comment cela se fait-il qu’il n’y ait pas assez de fonds pour sauver ces morts de la malaria, mais qu’une maladie apparue récemment causant 4 fois moins de dégâts, trouve des fonds pratiquement illimités, tout de suite ?
Dans une vidéo, un député Européen se plaignait que l’on ait donné 27millions d’Euro à la Tanzanie pour lutter contre la Covid mais que le pays minimisait cette pandémie. Au Rwanda on parlait récemment de 17 milliards de FRW. Entretemps, combien pour la malaria ?
4° Le Président des EU a dit récemment que jusqu’en juillet prochain, il comptait avoir déjà reçu 300millions de doses du Vaccin pour les Américains.
Comment se fait-il que lorsque même la demande américaine n’est pas encore satisfaite, et qu’en Europe on se plaint de retards de livraison de commandes de vaccin, il y ait déjà des millions de doses qui circulent en Afrique ?
« Africa First ! » cette fois-ci.
Je lis ceci » le vaccin, c’est la seule façon de contrôler la Covid-19″ . Je ne pense pas que cette affirmation soit correcte . Il existe en effet des moyens naturels pour se défaire de toutes les maladies virales , la grippe et le coronavirus y compris . Le problème est que les laboratoires pharmaceutiques aidés en cela par les dirigeants politiques ne veulent rien en dire . Pour comprendre ce phénomène il faudrait d’abord expliquer les mécanismes d’infection par le coronavirus .
Le virus identifié comme la cause de la pandémie de COVID-19 est un type de coronavirus désigné sous le nom de SARS-CoV-2 . Chez les personnes infectées, il provoque une maladie respiratoire grave appelée syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a des conséquences fatales . L’entrée du virus du SRAS-CoV-2 dans la cellule implique la liaison d’une glycoprotéine virale à pointe à son récepteur cellulaire, l’ACE2 (enzyme de conversion
de l’angiotensine 2) . L’ACE2 est présente sur de nombreux types de cellules dans tout le
corps humain, avec une forte expression dans les cellules alvéolaires du poumon, les cellules épithéliales nasales, ainsi que les cellules du cœur, des vaisseaux sanguins et d’autres organes. Récemment, un autre récepteur cellulaire du virus du SRAS-CoV-2, connu
sous le nom de Neuropiline 1 (NRP-1), a été identifié. Ce récepteur est abondamment exprimé dans les cellules endothéliales et épithéliales des voies respiratoires et est impliqué dans le processus d’infectiosité du SRAS-CoV-2. La liaison du virus aux récepteurs cellulaires se fait par une séquence spécifique sur la protéine de pointe du CoV-2
du SRAS, appelée domaine de liaison au récepteur (RBD = Receptor Binding domain)),
qui détermine l’infectivité virale et constitue la cible potentielle de l’intervention thérapeutique et de la vaccination . la liaison et le traitement viral à l’intérieur des cellules font intervenir plusieurs enzymes de digestion des protéines (protéases), telles que la
sérine-protéase transmembranaire de type II (TMPRSS2), la furine, la cathepsine L, et d’autres. Une fois à l’intérieur de la cellule, le CoV-2-SARS utilise sa polymérase ARN-dépendante (RdRp) pour “détourner” la machinerie cellulaire et traduire son matériel génétique (ARN), condition préalable à la multiplication (réplication) du matériel.
Ceci dit il existe donc des moyens naturels composés de susbtances naturelles comme la quercétine , le resveratrol , un extrait de thé de vert ( l’épigallocatechine gallate) , des acides aminés comme la lysine et la proline , la vitamine C capable d’inhiber l’infection du coronvirus en l’empêchant son ancrage cellulaire sur les ACE 2 sur la surface des cellules humaines . Une étude a été publiée dans ce sens par un grand labooratoire américain basé en californie , vous pouvez consulter son étude via https://www.drrathresearch.org/( en anglais) . La même étude est disponible ici https://voteforreason.com/wp-content/uploads/2021/02/REVIEW-PAPER-DR-NIEDZWIECKI_040221_FR.pdf .
Or et par rapport au vaccin , que ce soit l’AstraZeneca ( qui vient de changer de nom ) , Pfzer etc , le vaccin en cours a été élaboré sur base de sous type du virus retrouvé en Chine , ce vaccin ne peut pas fonctionner avec les autres sous types de virus et aucune étude ne le démontre à présent . Pour que le système de vaccination fonctionne , il faudrait que pour chaque sous type de virus il y ait un vaccin correspondant . Il se fait malheureusement que le monde des virus est un monde extremement sujet à de nombreuses variations . Il est donc erroné de dire que la vaccination est l’unique moyen de lutter contre le coronavirus.
Je souhaiterais aussi dire une chose sur la vaccination en général . Elle a toujours posé un problème du fait des substances ajoutées à la substance active , ces substances s’appellent les adjuvants censés stimuler la réponse immunitaire . Parmi les adjuvants on compte notamment l’aluminium , la formaldéhyde et mêmes des antibiotiques . Ces adjuvants ont d’énormes effets secondaires , l’aluminium est d’ailleurs interdit aux USA et au canada. En conclusion il existe des moyens naturels de lutte contre le coronavirus et la vaccination n’est pas l’unique moyen de se défaire de ce virus ni celui de la grippe.