Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Interview exclusive :« Mon objectif est de voir s’accomplir la vision du président Evariste Ndayishimiye »

03/08/2021 1
Interview exclusive :« Mon objectif est de voir s’accomplir la vision du président Evariste Ndayishimiye »

Jérémie Manariyo, administrateur de la commune Mwumba en province Ngozi, fait le point sur ses réalisations, la cohabitation des partis politiques, la situation socio-économique, la gestion des fonds alloués aux coopératives Sangwe etc.

Une année à la tête de la commune, que peut-on retenir?

Il y a beaucoup de réalisations, comme la finalisation de certaines infrastructures publiques en cours de construction. C’est entre autres le centre de santé de Gitwa et le lycée communale de Gatsinda, mais également la construction de l’école fondamentale de Ndemera, une colline qui n’avait pas d’école. Toutes ces infrastructures seront inaugurées dans quelques mois. Et des efforts considérables ont été consentis pour l’augmentation de la production.

Concrètement?

Nous avons sensibilisé la population à mettre ensemble des champs de cultures, notamment les cultures en bloc dans les marais. Des coopératives Sangwe ont cultivé du maïs hybride et la patate douce. Il y a eu une plus-value. Les agriculteurs apprécient ces pratiques qui permettent de booster la production.

Des fonds alloués aux coopératives Sangwe ont parfois été détournés. Qu’en est-il aujourd’hui ?
En collaboration avec le fonds d’investissement communal (Fonic), nous avons organisé des visites d’inspection sur les collines. C’était dans l’optique de nous assurer que les 10 millions alloués à ces coopératives ne sont pas perdus ou détournés. Après le suivi et le contrôle, nous avons constaté que toutes les collines se sont mobilisées pour l’augmentation de la production. Quand on fait le bilan, on constate qu’aucune perte n’a été enregistrée. Les principaux projets étaient liés à l’agriculture et à l’élevage.

Le gouvernement a fixé le prix du maïs et a acheté sa production. Dans votre commune, comment se présente la situation?

Le gouvernement a débloqué des fonds pour rassembler la production du maïs dans la commune. Nous avons près de 28 tonnes qui sont bien conservées dans des hangars communautaires. La suite sera décidée par les autorités compétentes.

La population accède-t-il facilement aux soins de santé ?

La population accède facilement aux soins de santé, car nous avons six centres de santé. Sans oublier un hôpital communal.

Et concernant la propagation de la Covid-19?

Il y a eu des cas positifs à la Covid-19 qui ont été soignés et guéris. Nous sommes à l’œuvre pour combattre cette pandémie. Nous avons effectué un suivi régulier des mouvements des gens venus des pays limitrophes. En plus, nous sensibilisons les gens à observer les gestes-barrière et à aller se faire dépister si des signes s’observent. Il s’agit notamment de la mesure de lavage des mains largement suivie, des dispositifs de lavage mis en place dans les lieux publics, devant les bureaux et les boutiques. Nous répétons toujours aux gens de s’abstenir de se serrer la main ou de s’embrasser pour se saluer. Il n’y a pas de cas positif à la Covid-19, pour le moment.

Quid de la situation sécuritaire ?

La sécurité est bonne, mais tout n’est pas rose. Il y a beaucoup de conflits fonciers qui arrivent devant les tribunaux. On peut aussi parler des mésententes entre conjoints. Dans tous ces cas, l’administration intervient pour garantir la stabilité et la cohabitation pacifique.

Une année après les élections, comment se présente la cohabitation entre les partis politiques?

Il n’y a plus de tension ou d’intolérance politique à signaler. Les membres des partis politiques sont occupés à augmenter la production pour le bien-être de leurs familles, la commune et le pays entier. Ils sont convaincus que le développement n’est pas l’apanage d’un seul groupe, mais un résultat de la mutualisation des efforts de tout un chacun.

Au niveau scolaire, quel est l’état des lieux?

Nous avons beaucoup d’écoles. Toutes les collines disposent d’une école, sauf une seule. Concernant cette dernière, nous y pensons pour écourter le parcours des écoliers. Le nombre d’enseignants n’est pas suffisant, si on s’en tient aux effectifs des élèves dans les salles de classe.

Quid des abandons scolaires ?

Les chiffres ne sont pas alarmants. Nous organisons souvent des réunions de sensibilisation en collaboration avec les responsables scolaires. Et les résultats nous montrent une tendance à la baisse.
Dans la perspective d’avoir des villes propres, le gouvernement a ordonné la démolition des constructions anarchiques.

Quel bilan ?

En effet, toutes les maisons bâties à moins de 6 mètres des routes principales doivent être démolies. Le projet est en cours. Nous avons commencé des séances d’explication à l’endroit des propriétaires des maisons qui ne sont pas dans les normes urbanistiques. Ils comprennent la mesure et se préparent à les détruire eux-mêmes.

Quelle est votre vision pour la commune, dans quelques années ?

Mon objectif est de voir s’accomplir la vision du président Evariste Ndayishimiye : ‘’Que chaque bouche ait de la nourriture et chaque poche ait de l’argent.’’ Nous travaillons sans relâche dans la sensibilisation de la population pour s’atteler aux projets de développement. Avec cette vision et notre détermination, nous accomplirons nos engagements.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. MBARIZA

    La vision du président = vision des barundi ?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 3 250 users online