Jeudi 25 août, la Regideso a sorti, une note portant à la connaissance de toute station-service de venir s’approvisionner à Gitega mais de ne pas dépasser 3o mille litres (essence et gasoil). Le choix de la Regideso, explique Jean Albert Manigomba, c’est une décision du gouvernement motivée par ce souci de vite résoudre l’actuelle pénurie du carburant.
En plus de la production de l’électricité et de l’eau, dorénavant la Regideso pourra importer et vendre les produits pétroliers. Pouvons-nous dire qu’elle change de mission?
Ce n’est pas un secret de Polichinelle que depuis un bon bout de temps, le gouvernement cherche comment résorber le problème lié à la pénurie du carburant, en vain. Pour venir à bout de ce grand problème qui hante tant la vie des citoyens burundais, il a alors décidé de prendre en main la question en s’approvisionnant directement lui-même. C’est dans cette quête qu’il a fait appel à l’expertise de la Regideso. Ainsi, permettre qu’elle importe du carburant en son nom.
Quid du stockage de votre carburant ?
Aucun souci à se faire, notre carburant sera entreposé au parc pétrolier de Gitega. La Regideso ne vient pas se substituer à Interpetrol. A l’instar d’autres sociétés importatrices de carburant dont les réserves sont stockées audit parc pétrolier, la Regideso a fait de même. Via une convention, nous nous sommes entendus avec la société Interpetrol afin que nous puissions y stocker notre carburant. Au moment où je vous parle, 75 camions citernes sont déjà entrés sur le territoire national. Et plus de 100 sont en cours de route.
Avec l’entrée de la Regideso au nom du gouvernement dans le circuit d’importation, peut-on dire que le manque de devises, c’est une histoire loin derrière nous ?
Je ne peux rien garantir. A titre d’information, je vous dirais que l’argent alloué à l’importation de ces produits pétroliers ne figurait pas dans le budget en cours. Toutefois, comme il y a urgence, le gouvernement a fait feu de bois pour trouver l’argent nécessaire. Et eu égard aux nombreux projets en cours qui nécessitent un grand approvisionnement en produits pétroliers (Jiji-Murembwe, Rusumo Falls, etc.), j’ose bien espérer que le gouvernement saura chaque fois de besoin trouver la bonne solution.
Sur les 25 millions de litres de carburant dont le pays a besoin mensuellement, quelle quantité la Regideso importera –t-elle ?
Je vous le répète, la Regideso ne s’est pas substituée à ces autres sociétés spécialisées dans l’importation du carburant. Raison de plus le gouvernement continue à leur donner des devises. Si j’ai bonne mémoire, de la part du gouvernement Interpetrol a reçu environ 10 millions de dollars américains. L’objectif est qu’il n’y ait plus de pénurie du carburant. Néanmoins, cet objectif ne peut pas être atteint si ces autres sociétés n’acheminent pas le carburant. En intégrant la Regideso dans le circuit d’importation, le gouvernement veut donner un coup de main à ces sociétés souvent en retard de livraison.
Certes le gouvernement continuera à donner des devises auxdites sociétés. Mais, c’est la Regideso qui sera priorisée ?
Il est difficile maintenant de dire qui sera priorisé ou pas. La seule certitude, c’est que la Regideso importera une grande quantité de carburant, avoisinant plus de 20 millions de litres de carburant. Du reste, les sociétés privées telles qu’Interpetrol, Prestige, Bupp, etc., continueront à s’acquitter de leur tâche en important le carburant. Dans le cas contraire, si elles ne le font pas alors que le gouvernement leur a octroyé des devises, je pense que les responsables habilités sauront quoi faire.
Dans l’opinion, il se dit que ce carburant en cours d’acheminement serait cette aide promise par la Fédération de Russie au gouvernement burundais. Votre réaction.
Une chose est sûre, ce n’est pas cet appui en carburant promis par la Fédération de Russie. Est-ce que l’on doit payer pour avoir une aide ? Le gouvernement du Burundi a fait une commande en bonne et due forme. Les gens doivent savoir que dorénavant la Regideso possède une licence d’importation dûment délivrée par le gouvernement. Et le carburant en cours de route a été acheté par le gouvernement du Burundi.
Propos recueillis par Hervé Mugisha
Oh, oh,…
Le petrole est bel est bien russe!
Bishoboka gute ko abakozi ba Regideso; aba comptables nabajejwe ivya logistique batazi izanwa ryivyo bitoro?
Abarundi basigaye ar’intama!!!!!
Cercle vicieux: l’état donne les devises a l’état(ici regideso) et une partie de ces devises disparaitra dans les poches des bihangange, personne ne saura ce qui se passe. Secret garanti.
Le système au pouvoir verrouille tout.
Si on veut que ca marche que la chose publique soit rendue publique en y impliquant les acteurs indépendants de la société civile ou/et olucome/parcem dans cette gestion
Pauvre Burundi ou va t-on ca va de mal en pis
Pas de transparence, pas de progrès, inoti ziraribwa tu
Merci beaucoup Leta Myveyi.