La nouvelle représentante du HCR au Burundi, Gogo Hukportie, a présenté, mercredi 13 décembre, sa lettre d’accréditation au ministre des Relations extérieures. Elle s’est entretenue avec Iwacu.
Comment appréciez-vous les relations entre le HCR et le gouvernement burundais aujourd’hui ?
Les relations entre le gouvernement et le HCR sont très bonnes. Nous travaillons en étroite collaboration. Pour preuve : nous sommes en train de rapatrier les Burundais en provenance de la Tanzanie. L’opération se déroule à merveille.
Nous essayons de faire des réunions régulières avec nos partenaires gouvernementaux particulièrement l’Office nationale pour la protection des rapatriés et apatrides(Onpra).
Je suis très contente de venir au Burundi où j’ai beaucoup de défis à relever. Et je suis prête.
Quels défis ?
Pouvoir gérer les réfugiés qui se trouvent dans les camps. La majorité étant des congolais. Quand la crise perdure engendrant des réfugiés de longue date, il n’y a plus beaucoup de fonds.
Les bailleurs se lassent. Il faut alors avoir beaucoup d’initiatives, fournir beaucoup plus d’efforts pour mobiliser les fonds pour pouvoir gérer ces réfugiés.
De surcroît, nous sommes en plein rapatriement. Cela nécessite aussi la mobilisation des ressources. Les déplacés, les apatrides… Tout cela demande des moyens pour les aider.
Comment se passe le rapatriement en cours?
Jusque-là, l’opération est bien coordonnée, bien organisée avec les collègues tanzaniens. D’après l’accord qu’il y a eu entre la Tanzanie, le Burundi et le HCR, nous devons rapatrier 12 mille personnes. Et je vous garantis que d’ici la fin de l’année, nous aurons dépassé 13 mille rapatriés.
Votre objectif principal ?
Le HCR en tant qu’Agence humanitaire doit aider le pays à faire face aux urgences humanitaires. La vision du HCR en ce moment est de voir comment lier l’humanitaire au développement. C’est très important.
Nous allons tout faire pour que les rapatriés aient accès aux services sociaux de base. Ils pourront travailler, avoir des activités génératrices de revenus, avoir accès à l’éducation, à la santé.
Ils ne penseront plus à quitter le pays. C’est vraiment notre souci. Motiver les gens à rester dans le pays au lieu de partir.
Quid de la réinsertion sociale des rapatriés ?
Nous avons élaboré des projets qui sont en cours. Nous venons d’ailleurs d’en discuter avec le ministre des relations extérieures.
Des projets qui consistent à aider les rapatriés à réintégrer la société, promouvoir la meilleure cohabitation entre la communauté rapatriée et le voisinage qui n’a pas fui.
Qui est la nouvelle représentante du HCR au Burundi ?
D’origine togolaise, Gogo Hukportie a 25 ans d’ancienneté au sein du HCR. De Genève en Afrique, elle a commencé à travailler au siège du HCR en Suisse avant de parcourir pas mal de pays africains : Guinée, Soudan, République Centre Africaine, Nigéria, Congo Brazzaville, Burkina Faso. Elle a aussi travaillé au Burundi au bureau de Muyinga de 2007 à 2009.
Elle vient d’être nommée Représentante pays du HCR pour la cinquième fois après le Nigeria (2009-2012), République Centre Afrique (2012-2013), République du Congo (2013-2014) et la Burkina Faso (2014-2017).
Ma préoccupation est la situation Covid 19 pour le moment nous les réfugiés dans les pays d’accueil quelle est la prises en charge prévu pour nous ?