30 ans après l’assassinat du président Ndadaye, Iwacu a rencontré l’ancien capitaine de l’armée burundaise, à l’époque, responsable de la garde présidentielle. A travers son livre, qui vient récemment de paraître : Trahisons au Burundi :1962-1993, un épisode retrace les péripéties de la nuit fatidique du 20-21 octobre 1993. Un témoignage choc.
Pourquoi avoir choisi d’écrire cet ouvrage 30 ans après l’assassinat du 1er président démocratiquement élu ?
Il faut faire une différence entre l’histoire et l’actualité. Avant trente ans, j’estimais que ce qui s’est passé relevait de l’actualité. Aujourd’hui, cela fait partie de l’histoire. La narration est plus aisée et j’ai eu assez de temps et du recul pour écrire ce livre.
Par ailleurs, j’ai répondu aux différentes commissions d’enquête sur l’assassinat du président Ndadaye, même si le rapport des Nations Unies a modifié complètement mes propos.
Les zones d’ombre sont souvent éclairées par l’histoire. L’actualité est liée à la justice, aux procès. Or, les procès ont été des parodies de justice, car les vrais coupables, surtout les commanditaires, n’ont pas été inquiétés.
Justement, avec tous les gouvernements qui se sont succédé, qu’est-ce qui a fait qu’ils n’ont jamais été inquiétés ?
Il faut surtout se demander lesquels gouvernements ? Les deux présidents issus du FRODEBU après 1993 ne pouvaient pas se lancer dans ces dossiers brûlants alors qu’ils luttaient pour leur survie. C’est l’ancien président Buyoya qui les a jugés. Et qui a été jugé ? Quant à ce qui est du pouvoir du CNDD-FDD, je ne suis pas dans les secrets de Dieu pour savoir s’il y a eu un accord secret entre le pouvoir et un ancien Président.
Comment étaient vos relations avec président Ndadaye ?
Je risque de vous décevoir. Pour être honnête, je n’avais jamais rencontré le président Ndadaye, bien avant qu’il ne soit élu président de la République, pas même dans un cadre privé. On s’est parlé pour la première fois à 3 heures du matin, le 3 juillet 1993 lorsque je suis allé le réveiller pour l’informer que nous sommes encerclés. Par après, des relations de confiance se sont tissées progressivement. Nous n’étions pas amis. Mais j’ai su de sa part qu’il me connaissait depuis qu’il était réfugié au Rwanda, de par mes idées dans un cadre purement politique. Des fois, il m’est arrivé de discuter de la politique. J’irai loin en disant que j’ai eu droit un jour à une confidence sur les divergences de vue avec certains ténors du FRODEBU, notamment par rapport à la question ethnique.
En optant de céder le pouvoir alors qu’il avait la possibilité de manipuler le résultat des urnes (ce que d’ailleurs aurait proposé un observateur américain d’une ONG qui supervisait les élections), pensez-vous que le président Buyoya a bien fait ?
Le président Buyoya n’a pas voulu tricher parce qu’il était convaincu qu’il allait gagner les élections. Vous devez aussi savoir qu’il a refusé d’inverser le résultat des urnes quand il a compris qu’il vient de perdre. Une attitude noble en acceptant de céder le pouvoir quand bien même celui qui allait le succéder a failli être assassiné avant son investiture. Pour les calculs derrière, je ne saurai rien dire.
Vous dites que l’occident n’était pas chaud à l’accession au pouvoir du président Ndadaye. Si c’est le cas pourquoi Mitterand a contraint Buyoya à amorcer le multipartisme ?
Je comprends que vous faites allusion à la conférence de La Baule en France du 20 juin 1990. Eh bien, à ce niveau, combien de présidents Africains -amis de la France ont-ils cédé le pouvoir ? Le multipartisme est différent de la démocratie. C’est un des éléments de la démocratie et non l’alpha et l’oméga. Le président français Mitterrand n’aurait jamais contraint l’ancien président Buyoya d’organiser les élections pour les perdre ensuite…
Dans la nuit du 2-3 juillet 1993, des éléments de l’armée tentent d’attenter à la vie du président fraîchement élu mais non encore investi. Dans la foulée, certains officiers, dont le Major Ningaba alias Syning (chef de cabinet de Buyoya) sont emprisonnés. Votre commentaire ?
Je dois apporter une clarification. Le Major Ningaba était l’organisateur de la tentative d’assassinat du président Ndadaye dans la nuit du 2 au 3 juillet 1993. Dans le milieu des officiers, tout le monde le savait. C’était un secret de polichinelle. Pourtant, le soir du 3 juillet, il était au Mess des officiers, libre de ses mouvements, en train de partager un verre avec ses amis. Dans les règles, il devrait être arrêté très tôt le matin du 3 juillet 1993. Certains diront qu’il a été arrêté sur pression des ambassades occidentales et aussi du président Ndadaye.
Sachant qu’il était menacé pourquoi Ndadaye n’a pas pris des mesures qui s’imposent ?
Comme il n’était pas encore investi, la sécurité chargée d’assurer sa protection était celle que le président Buyoya lui avait donnée. Quand il est entré en fonction, il était convaincu que des mesures seraient prises pour sa sécurité. Mais, il a été trahi par ses amis. Il a été entouré par des manipulateurs. Il était un démocrate et la sécurité n’était pas aussi sa préoccupation comme le ferait un militaire au pouvoir.
Lorsqu’il a failli être tué avant d’être investi, quelle a-été la réaction de la communauté internationale ?
La communauté internationale, c’est de l’illusion des Africains. Cette communauté n’existe pas. Pour le cas du Burundi, ce que nous appelons communauté internationale, c’est la position concertée des Etats-Unis d’Amérique et de la France. On n’a jamais évoqué la position de la communauté internationale pour parler de la Chine, Inde, Russie, Brésil et Afrique du Sud, les BRICS.
Pour revenir à votre question : lors du coup d’Etat, la communauté internationale a condamné l’assassinat du Président Ndadaye et de ses collaborateurs. Et on s’arrête là ! Elle n’a pas le rôle de « recoloniser » le Burundi ou l’Afrique. En réalité, elle n’existe pas. Sans existence, pas d’action. Disons que son ombre était dans les tribunes pour assister au match tragique des Burundais.
Qu’est-ce qui a empêché que vous ne soyez pas emprisonné lorsque vous avez transgressé le commandement en allant réquisitionner les armes sans demander l’aval de vos supérieurs, le 4 octobre 1993.
Un dossier, en effet, a été constitué contre moi. C’est un colonel, directeur du cabinet militaire qui l’a déchiré. Il devait être présenté au président Ndadaye. Ironie du sort, le Colonel Bikomagu en envoyant ce dossier au président Ndadaye, il avait espoir pour qu’il accepte que son officier de sécurité, qui l’avait sauvé dans la nuit du 2 au 3 juillet, soit emprisonné à Mpimba. Je suis sûr que le Président Ndadaye n’aurait pas donné suite à ce dossier quand bien même il l’aurait vu. Avec du recul, j’ai compris que c’était un stratagème pour décourager tout officier qui voudrait défendre le président Ndadaye.
Comme je n’avais jamais accompli un acte me compromettant autre que ma mission de défendre le président ou les Institutions, même en outrepassant certaines règles, je ne vois pas pourquoi on m’aurait emprisonné.
Vous dites que d’une certaine manière, le chef de cabinet du président Ndadaye, et son chef de protocole auraient collaboré avec les putschistes. Pourquoi n’avoir pas voulu avertir le président Ndadaye de leurs velléités complotistes ?
Nulle part, je dis que je connaissais les velléités complotistes de ces deux personnalités avant le 21 octobre 1993. Or, le Président Ndadaye a été assassiné le 21 octobre 1993.
Il semble que vous redoutiez beaucoup plus le 1er bataillon Para et 11e bataillon blindé. Ne vous est-il pas venu à l’esprit qu’au sein de la garde présidentielle, il pouvait y avoir des traîtres ?
L’un n’exclut pas l’autre. Les traîtres à l’intérieur de la sécurité étaient moins dangereux que les deux bataillons. Les traîtres, il y en avait bien sûr. J’étais même convaincu.
Le président Ndadaye qui accueille en grande pompe le « rebelle » Kagame encore au maquis. Pensez-vous qu’ils auraient fait bon ménage s’il était resté en vie ?
Quand bien même tout est dynamique en politique, je n’ai aucun doute là-dessus. Le Président Ndadaye avait une vision des relations d’Etat à Etat et non ethnique. Les relations se seraient améliorées plus que du temps de Habyalimana.
Voyant la menace d’un éventuel coup d’Etat prendre forme au fil des jours, vous décidez de tâter le terrain en nouant des alliances. Dans ce jeu des alliances, avez-vous agi de votre initiative ou sur ordre du président Ndadaye ?
J’ai agi de ma propre initiative. Je ne devais pas demander au président comment faire pour le protéger. On cherche toujours à évaluer ses amis quand on est chargé de la sécurité d’un président de la République.
« La sensibilité régionaliste » ferait partie des causes à l’origine de la chute précipitée du président Ndadaye. Comment se comportaient les officiers en provenance d’autres régions. Etaient-ils vraiment acquis à la cause du président Ndadaye ?
Acquis à la cause, c’est trop dire, car plusieurs ne connaissaient pas ses idées. Si vous voulez parler de cette sensibilité « régionaliste » afin de défendre le président Ndadaye, je dirai non. En plus, la peur, le « carriérisme » ne leur ont pas permis de s’impliquer dans la défense du président et des institutions nouvellement élus.
Vous précisez bien qu’il aurait été facile de défendre le palais étant à Kiriri plutôt qu’en plein centre-ville. Pourquoi avez-vous préféré laisser le président Buyoya prendre tout son temps pour déménager alors que l’emplacement était si stratégique dans la défense des institutions ?
Vous pensez vraiment que nous avions la force et la latitude d’aller faire sortir Buyoya du palais au moment où le bataillon Para et le bataillon blindé étaient encore commandés par des hommes proches de Buyoya ? N’oublions pas que le président Ndadaye avait une jeune équipe, pour la plupart des novices qui n’étaient pas rompus aux arcanes du pouvoir.
Plus d’un converge à dire qu’en aucune manière, vous n’auriez dû laisser le président Ndadaye rentrer seul, le 19 octobre, surtout que plus d’une fois, vous lui aviez fait part de vos inquiétudes. Mais aussi, et surtout, vous étiez au courant d’un éventuel coup d’Etat. Votre commentaire ?
Je n’avais jamais parlé d’imminence de coup d’Etat avec le président Ndadaye. Certes, je lui avais parlé des mesures prises une ou deux fois au Burundi pour qu’il ne soit pas étonné. Je voulais lui en parler à l’ile Maurice. L’occasion a manqué.
Sinon, je ne connais pas un officier de sécurité dans le monde qui a convaincu un président de la République d’abandonner le pouvoir du fait qu’il risque un coup d’Etat. En plus, il n’est pas rentré seul. L’organisation du voyage faisait que j’allais rentrer l’après-midi du 21 octobre 1993. Croyez-vous qu’entre son ministre de la Défense et moi, il allait me donner raison ? Si c’est le cas, sachez que vous faites une erreur d’analyse.
A l’aéroport à Ile Maurice, alors que vous vous apprêtez à embarquer pour Bujumbura, vous êtes mis au courant qu’un coup d’Etat est en train d’être perpétré au Burundi. A l’instant précis, pourquoi n’avoir rien entrepris, utiliser vos contacts pour essayer de sauver au moins la vie du président Ndadaye ?
Je dois vous rappeler que j’étais encore à Ile Maurice. Et là-bas, les autorités mauriciennes nous ont refusé le droit de franchir la première barrière d’immigration. Les Rwandais ont pu y accéder sans problème. On ne nous a pas donné des explications. Nous avons écouté RFI et nous avons entendu qu’un coup d’Etat était en cours au Burundi. Etant à l’ile Maurice, je ne pouvais pas le sauver. A moins d’avoir des pouvoirs surnaturels.
D’après vous, comment pouvez-vous expliquer cette confiance aveugle du président Ndadaye envers le ministre de la Défense de l’époque ?
N’eût-été ce membre de la délégation avec qui vous étiez parti en Ile Maurice, qui aurait glissé à certains officiers que parmi les points sanctionnant l’issue du sommet « un plan d’extermination des Tutsi a été confectionné ». Pensez-vous que le pire aurait été évité ?
Le fameux plan que j’étais supposé détenir et coordonner ? Franchement, comment ces gens-là ont pensé qu’un plan d’extermination d’une composante de la population pouvait être conçu dans un sommet de la Francophonie ? Pensez-vous que le président Ndadaye voulait exterminer les Tutsis ? Le président Ndadaye était l’homme qui était au-dessus des ethnies. Ceux qui pensent le contraire ne le connaissaient pas.
Au regard des rebondissements de la nuit du 20-21 octobre tel que racontés dans votre livre (les agissements du Lt Kamana qui bombarde le palais toutes les 2h, l’incapacité de Mjr Nibizi, chargé de défendre les institutions, qui ne le fait pas. Le Lt Col Bikomagu qui cède sous la pression d’une vingtaine de para commandos du 1er bataillon, etc.). Avec du recul, quel était le vrai plan ?
Si vraiment, ils avaient voulu défendre le président de la République et les institutions fraîchement élus démocratiquement, il me sera toujours difficile d’expliquer comment une vingtaine de militaires peut embarquer un président de la République dans un camp qui comporte plus de 600 de militaires sans que personne ne soit blessé. Le vrai plan est celui qui a été exécuté. Il ne suffit pas de sortir Saint-Cyr pour comprendre ce plan.
Assassiner Ndadaye et rendre le pouvoir au Frodebu. Votre réaction ?
On ne fait pas un coup d’Etat pour rendre le pouvoir trois jours après, sans une pression militaire. C’est le hic ! C’est ce que j’explique dans mon livre.
A qui devait profiter le crime surtout que le pouvoir venait d’être rendu au Frodebu ?
Dans votre question, il y a deux compréhensions opposées. Celui qui devait profiter du crime ne pouvait le faire que quand le pouvoir n’aurait pas été rendu au FRODEBU. Et s’il est rendu au FRODEBU, personne ne devait profiter du crime. Au contraire, qui devait en pâtir ?
Le chargé de la protection du président Ndadaye qui décide de ne pas riposter lorsque le palais est attaqué dans la nuit du 20 octobre. Pourquoi n’a-t-il pas été arrêté dans la foulée ?
Quels sont les officiers qui ont été arrêtés ? Devaient-ils être arrêtés par un gouvernement bloqué dans un hôtel, avec la peur au ventre du lendemain ? Dans tous les cas, il n’était pas le premier officier à arrêter. Il y a ceux qui avaient participé de près et de loin à l’assassinat du président Ndadaye et ceux qui ne l’ont pas protégé alors que c’était leur mission. S’il faut arrêter, il y a des priorités.
Le « président Ngeze » a-t-il été contraint à la démission ou c’est de son propre gré qu’il a décidé de jeter l’éponge ?
Ngeze a été contraint à la démission, car il a constaté qu’il était incapable de gérer des gens qu’ils ne connaissaient pas. Il a été forcé de prendre le pouvoir. Sa sortie a été aussi forcée.
Pensez-vous que comme vous le laissez entendre, si Laurence Ndadaye s’était adressée à la Nation, cela aurait permis d’apaiser la situation ?
Absolument. L’appel du père du président Ndadaye au calme a sauvé beaucoup de vies dans sa commune de Nyabihanga. Nul doute que ça aurait été le cas si on avait donné l’occasion à la veuve du président qui venait d’être assassiné de lancer un appel au calme.
Des présumés assassins du président Ndadaye ont été arrêtés, d’autres ont fui le pays. Selon vous, pourquoi avoir tant attendu avant d’incarcérer certains d’entre eux ?
Si vous pensez aux arrestations du temps de Buyoya II, ceux qui ont été arrêtés ont été des caporaux, des soldats et des sous-officiers. Un seul officier a été arrêté, il a été sacrifié. C’était bien programmé à l’avance.
Si vous pensez aux arrestations après 2015, je vous renvoie exactement aux évènements de 2015, à la CPI qui a ouvert le dossier contre certains dignitaires du régime du CNDD-FDD. Voilà l’origine des arrestations des présumés assassins du président Ndadaye plus de 20 ans après.
Avec du recul, après tant d’années, quel est votre plus grand regret (peut-être ce que vous auriez dû faire que vous n’avez pas et vice-versa) ?
Mon plus grand regret, c’est que le jour J, j’étais absent. J’aurais aimé accomplir mon devoir militaire et patriotique. J’aurais préféré sauver le président Ndadaye ou mourir avant lui en le défendant. Je regrette aussi de ne pas avoir eu l’occasion de causer avec lui en Ile Maurice pour parler de la sécurité et des rumeurs de coup d’Etat. Je dois reconnaître que j’ai échoué malgré mes tentatives pour échanger confidentiellement.
Propos recueillis par Hervé Mugisha
Questions à Monsieur Gratien Rukindikiza :
1. Quel est le nom du chef des renseignements rwandais présent à Bujumbura au moment du Putsch ? Vous parlez de lui dans votre livre, sans jamais révéler son véritable nom !
2. Au Rwanda, le coup d’État contre Ndadaye a été présenté, surtout par la RTLM, comme un complot Hima-Tutsi impliquant les Tutsis du Burundi, les Tutsis du Rwanda (dont le Général Paul Kagame), les Himas d’Ouganda (y compris Yoweri Museveni), etc.
Y avait-il une implication du FPR et du NRM dans le putsch contre le Président Ndadaye ?
La lecture de cette interview me laisse sur ma fin. Aucune révélation, aucune explication nouvelle. Cette interview est d’une triste vacuité. Je crains fort que le livre soit du même acabit. Et si finalement, l’auteur ne savait rien de plus que l’homme de la rue sur les évènements de 1993?…
@Nshinyabigoye
Rien que le fait d’écrire un livre suffit comme preuve qu’il savait. Il n’y a aucun doute!
Quelqu’un qui ne sait rien ne déciderait pas d’écrire un livre… sur ce qu’il ne sait pas. N’est-ce pas?
Dire et/ou écrire la vérité est une autre chose : Il ment!
@Gacece
D’après votre raisonnement, toute qui a écrit ou qui ecrira sur le coup d’état contre le Président Ndadaye est impliqué de près ou de loin dans ce crime.
En matière de sophismes,il faut tout de même admettre que vous vous y connaissez.
Dites moi devrions nous aussi considérer que le président Ndadaye a participé lui même dans le coup d’état qui l’a tué et supprimé son pouvoir,vu qu’il était au courant des rumeurs faisant état d’un coup d’état en préparation contre son pouvoir et aussi du fait qu’il avait échappé à deux tentatives d’assassinat sans pour autant cherché de l’aide ne fût ce qu’à l’extérieur du Burundi,dans l’objectif de renforcer sa sécurité?
@Jean
Vous avez oublié de préciser certains détails et le contexte de M. Rukindikiza :
– Un capitaine de l’armée burundaise ;
– Il est le chef (?) et membre de la garde rapprochée du Président Ndadaye :
– Il accompagne le Président Ndadaye à l’Île-Maurice :
– Il décide (ou reçoit l’ordre [de qui?]) de ne pas prendre le même voyage que le Président Ndadaye à son retour de l’Île-Maurice :
– Il répond à côté des questions qui lui sont posées ou il donne des démi-réponses ;
Voici un vrai sophisme : Quand on ne sait rien, on raconte rien!… Or, il appert que M. Rukindikiza « ne raconte pas rien » , mais ce qu’il n’a pas fait… Je serais intéressé de connaître ce qu’il a fait.
Commande spéciale @Jean : « Pourriez-vous nous écrire un livre dont le sujet vous est inconnu? »
N.-B. : Même les inventeurs et les auteurs de science-fiction font des recherches avant de pondre leur œuvre!
Surprise! : « Gratien Rukindikiza était en mission de reconnaissance, de surveillance et d’espionnage de Ndadaye et son contingent lors de ce voyage à l’Île Maurice, pour le compte des putschistes! » -Moi, qui viens de l’inventer.
RIEN N’A ÉTÉ LAISSÉ AU HASARD!
Dans le fond, ce monsieur savait ce qui se tramait et il a choisi de jouer aux « abonnés absents »… Il a failli à son devoir!… Le reste, ce ne sont que des excuses!
Il faut se rappeler qu’entre la proclamation du résultat des élections (1er juin 1993) et la prise réelle de pouvoir de Ndadaye (10 juillet 1993), il y avait eu 3 tentatives avortées de coups d’État (3 juin 1993, 17 juin 1993 et 3 juillet 1993), que feu Buyoya a vite fait d’« étouffer »… soit disant!
Ces trois tentatives n’étaient que des entraînements, des répétitions pour se préparer au coût d’État réel du 21 octobre 1993.
Et arrêtons de raconter que le coup d’État du 21 octobre 1993 étaient une « X-ième » tentative de coup d’État : Ndadate et toute la lignée de sa succession légale, selon la Constitution du Burundi de l’époque, ont tous été assassinés.
Il n’y a pas eu d’échec! Ce qui s’est passé était ce qui était prévu!
La CVR devrait inclure cette épisode dans ses recherches de la vérité!
Je ne crois pas à ses dires pas du tout!!!! Il savait tout et il a fait semblant de chercher à protéger le Président NDADAYE! Les extrémistes militaires tutsi ont assassiné l’espoir de tout un peuple Burundais Tutsi,Hutu, twa et étranger vivant chez nous pour juster les ventriotes de certains! Ivyakurikiye nubwicanyi tuba impfuvyi dukura mubwigunge tudafise naho turirira!!!
Dans l’attente de vous lire Cher Monsieur, je rappelle juste aux lecteurs que vous êtes originaires de Muyebe dans Bisoro comme vous le dites à travers votre association et que Bayaganakandi Epitace était voisin de Coline de feu President Ndadaye. Vous étiez ce que vous étiez aux côtés du President au moment où Bayaganakandi était chef d’état major de la gendarmerie .
Avait-il penser compter sur des voisins pour sa protection . Il ne nous le dira pas . Ce qui est certain la gendarmerie était à deux pas du palais !
1 Je ne peux pas savoir pour quels intérêts certains proches ont trahi le Président Ndadaye. Ce n’est pas la première fois que des gens proches d’un Président le trahissent. Les intérêts divergent. Perte des postes qu’ils occupent? Alliances avec d’autres?
2 Si vous avez lu le livre, la personne que je nomme le capitaine K. a dit des choses que j’ai jugé bon de ne pas mettre son nom. Je suis sûr que même vous, vous n’aurez pas mis son nom. Ce qu’il a dit est vrai car les autres officiers qui étaient avec lui n’ont pas démenti.
J’ai lu le livre de Rukindikiza que j’ai acheté . Par trois fois . Il y a un certain nombre de choses qui m’ont étonné sur les aspects suivants :
1. Si Mr Rukindikiza me lit je souhaiterais qu’il m’éclaire sur cette fameuse « trahison Interne » au sein du Frodebu lorsqu’il évoque les attitudes de Jean Marie Nduwabike et Richard Ndikumwami .Si j’ai bien saisi il semblerait que ces deux personnalités voulaient perdre le président ? Mais pour quel intérêt puisqu’elles n’avaient ni la carrure de lui succéder ? Inimitié personnelle ?
2. Dans ce livre Rukindikiza balance un certain nombre de noms de personnes ayant trempé dans le coup d’Etat et plus tard l’assassinat , mais il « protège d’autres en les nommant par des initiales , notamment un certain K.. Pourquoi?