Sécurité, cohabitation politique, développement socio-économique, contribution des natifs et de la diaspora pour le développement… Iwacu est allé à la rencontre d’Euphrem Ndikumasabo, administrateur communal de Bukeye, province Muramvya. Il fait un bilan de ses réalisations et dévoile sa vision pour cette circonscription.
Votre commune gère une partie de la Kibira. Il y a des mois, des cas d’insécurité y étaient signalés. Quelle est la situation actuelle ?
Pour le moment, la sécurité est bonne. Il y a eu un moment où des bandits s’attaquaient aux passants et aux riverains, mais aujourd’hui, il n’y a rien à signaler. Les sentiers qui nous relient avec les communes Rugazi et Musigati sont fréquentés et praticables. Les passants ne craignent plus pour leur sécurité.
En 2025, c’est un autre rendez-vous électoral. Aujourd’hui, comment est la cohabitation politique à Bukeye ?
En tout cas, même les responsables des partis politiques peuvent en être témoins, elle est bonne. Il faut leur poser la question. Car, même si notre commune a connu des crises, les gens sont résilients, ils parviennent à les dépasser.
Comment expliquez-vous cette bonne cohabitation politique ?
Trimestriellement, nous tenons des réunions avec les responsables des partis politiques. S’il y a un problème, on le dit à haute voix dans ces réunions et on trouve une solution ensemble. Une façon donc de prévenir.
Ils ont même un mot sur le développement. Ils peuvent soumettre leurs idées en se confiant directement à l’administrateur ou via un groupe WhatsApp que nous partageons ou en me laissant un simple message.
Nous leur disons que l’élection est une simple compétition comme celle de football. Après l’échec, la vie continue. L’élu doit diriger pour tout le monde sans distinction.
Mais, il y a des lamentations selon lesquelles tous les partis ne sont pas représentés dans les comités mixtes de sécurité ?
On n’exclut personne. Dans notre commune, sur papier, nous avons dix partis politiques. Or, sur terrain, sur une période de cinq ans, on ne voit que les activités de deux ou trois partis : Cndd-Fdd, Cnl et Uprona.
Pour les partis comme Frodebu, Frodebu Nyakuri, FNL, ils n’ont que des comités seulement. On peut même trouver qu’un parti tel n’a aucun membre sur toute une colline, pas même un comité. Dans ce cas, il est impossible de le retrouver dans le comité mixte de sécurité.
C’est à l’approche des élections, quand la campagne électorale est lancée qu’on voit beaucoup de partis politiques. C’est là que réside le problème. Sinon, dans ces comités, tous les partis actifs sont représentés.
Vous dirigez cette commune depuis 2020. Votre bilan ?
En collaboration avec le conseil communal, nous avons déjà réalisé beaucoup de projets. Et ce, en utilisant les recettes communales, les appuis de l’Etat et via les travaux communautaires.
Concrètement ?
Au total, nous avons construit quatre ponts reliant notre commune à d’autres communes ou reliant des collines entre elles. Exemple d’un pont reliant les communes Bukeye et Mbuye en passant par la route allant vers Rango. Nous avons construit 8 écoles, 34 salles de classe ont été réhabilitées.
Pour ce dernier cas, il a été question de remplacer les tuiles par des tôles sur toutes ces écoles. Il était aussi question de cimenter afin que les apprenants le fassent dans des bonnes conditions. Sur les écoles, cinq blocs latrines, chacun avec six fosses. Et ce travail se poursuit.
A notre arrivée, il n’y avait que quatre bureaux collinaires. Aujourd’hui, nous avons déjà construit 12 bureaux collinaires. Il ne reste que deux collines qui n’en ont pas encore.
Côté sécurité routière, 8 dos d’âne d’une valeur de 2 millions BIF ont été installés. Ce qui diminue les accidents de la route. Avant, on enregistrait au moins huit accidents par mois sur la RN1, sur le tronçon Bukeye. Aujourd’hui, on peut passer un mois sans aucun accident.
Nous avons aussi retapé l’ancien bureau communal pour le mettre en valeur. Aujourd’hui, il est loué. Il y a un bar et une salle de réception. Ce qui procure de l’argent à la commune. Nous avons aussi réhabilité l’ancien bureau du Tribunal de résidence. La maison était en mauvais état et les voisins voulaient se l’approprier. Mais, aujourd’hui, il y a des locataires.
Le monument de l’Unité nationale a été également renouvelé. En fait, à notre arrivée, il était presqu’abandonné. Des chiens se reposaient là. Ce qui ternissait l’image de la commune.
Côté sport, nous avons aussi construit un terrain de volleyball et de basketball baptisé BUKEYE INANGURIRE STADIUM. Et ce, avec l’appui de la diaspora et des natifs. Notre but est de développer ces jeux. Les résultats sont déjà prometteurs parce que même des équipes de Bujumbura viennent jouer ici.
Pourquoi ce mot INANGURIRE ?
INANGURIRE est un site touristique sis dans notre commune. C’est une grotte très visitée se trouvant sur la colline Rwantsinda. Traditionnellement, des gens s’y rendaient pour le culte de Kubandwa. Même aujourd’hui, les habitants environnants s’y rendent. Seulement, on ne reçoit pas beaucoup de touristes venus d’ailleurs.
Y a-t-il un souci ?
Le site n’est pas bien aménagé car il y a juste un sentier qui y mène. En collaboration avec OBPE, nous comptons augmenter sa visibilité. Par exemple, il nous faut un lieu de rafraîchissement pour les touristes.
Côté recettes communales, combien gagne votre commune ?
L’année passée, nous avons collecté 318.000.000BIF en provenance des différentes taxes et impôts. Actuellement, par mois, nous pouvons avoir entre 22 et 24 millions BIF. A notre arrivée, ils recevaient entre 12 et 14 millions BIF.
Pour réaliser tous ces projets, on utilise les moyens de la commune et on associe tous les natifs y compris ceux qui se trouvent à l’étranger.
Comment procédez-vous pour mobiliser ce dernier groupe ?
Pour la diaspora, on tient de vidéoconférences. En fait, il est facile de tenir des réunions avec la population de la commune en les rencontrant sur leurs collines, leurs sous-collines, etc. Idem pour les natifs travaillant dans différentes villes du pays.
Pour atteindre la diaspora, nous avons d’abord créé un groupe WhatsApp. On essaie de rassembler un nombre possible des natifs de Bukeye se trouvant à l’étranger. Sauf en cas d’urgence, on organise une réunion en ligne une fois par an. On fixe la date et l’heure. Et tout le monde est en ligne et de grandes décisions sont prises.
Est-ce productif ?
Bien sûr. Déjà, ces natifs viennent souvent ici en vacances. Ils proposent des projets de développement et font d’importantes contributions. Ils exécutent des projets sur place comme la construction des hôtels, agriculture, élevage, etc.
L’accès à l’électricité est un signe de développement social. Avez-vous fait quelque chose en la matière ?
Nous avons investi des moyens pour que les collines Kigereka, Kibogoye et Shunda soient alimentés. Ce dossier avait pris du retard. Depuis l’époque du président Melchior Ndadaye, les poteaux étaient là et la population avait désespéré.
Pour ce faire, il y a un natif de Muramvya qui a donné un transformateur. Par extension, d’autres coins de la commune ont été aussi alimentés. Cas des quartiers Rukiga et Rutunguru. L’hôpital Giko sera aussi bientôt éclairé. Il ne reste qu’à avoir un transformateur.
Qu’en est-il des petits centres ruraux ?
Nous ne les avons pas oubliés. Pour les centres de négoce, nous avons initié un programme de distribution des plaques solaires. Ainsi, 21 centres sont déjà servis. Notre vision est de permettre à la population de continuer à exercer certains métiers, même pendant la nuit. Il est aussi question de sécurité et de bien-être. De petits commerces s’y développent déjà.
Comment avez-vous procédé pour y arriver ?
Nous avons pensé à faire quelque chose de nouveau et qui donne des résultats palpables. Car il est tellement difficile à la Regideso de donner de l’électricité à toutes les collines. Ce qui ne signifie pas que ces populations n’en ont pas besoin. Elles aspirent vivre dans un lieu éclairé.
La preuve en est que le soir, on voyait un attroupement de gens le soir ici au centre urbain de Bukeye. Ils disaient : « Allons à Bukeye voir l’électricité. Cela m’a tellement affecté. »
Et alors ?
Je me suis dit : « Est-ce qu’il n’y a pas moyen de leur faire parvenir cette électricité chez eux ? » Et le projet est ainsi né. Le projet a été soumis au Conseil communal pour validation. Un programme qui a été très bien accueilli par les bénéficiaires. Tous les principaux centres de négoce sont éclairés. Aujourd’hui, c’est le tour des centres de négoce dit secondaires.
Quel est le coût de ce travail ?
Jusqu’à maintenant, nous avons déjà utilisé 18 millions BIF. Chaque année, on y met des moyens. Ce n’est pas trop cher.
Quelle est la contribution des bénéficiaires ?
Rien. Nous leur demandons seulement de former un centre de négoce. Après, ils nous font signe et nous, on se rend sur terrain pour vérifier. Plus le centre s’élargit, plus nous augmentons la capacité de ces plaques solaires. Les résultats sont encourageants.
Comment ?
Le constat est que cela inspire le développement : construction de belles maisons et installations de petits commerces, etc. Nous sommes en train de travailler pour que le centre Nyamirambo soit alimenté en électricité par la Regideso. Les études sont déjà terminées. On est en train de mobiliser des fonds.
Est-ce que la population de Bukeye a accès à l’eau potable ?
En ce qui concerne l’eau et l’assainissement, il y a une adduction d’eau à partir de la Kibira en passant par la colline Busangana jusqu’ici au chef-lieu. C’est ce même tuyau qui alimente Rweteto.
Avec l’appui du FONIC, une autre adduction est en cours à partir de la Kibira vers la colline Nyambo, Burarana et le centre de Nyamirambo. C’est pour atteindre notre objectif selon lequel toutes les populations de Bukeye doivent avoir accès à l’eau potable.
A partir de ces grands tuyaux, nous avons aussi déjà fait trois extensions vers Busangana, Ecole fondamentale Nyarucamo et les populations environnantes. Idem pour une partie de la colline Rweteto qui n’était pas encore servie. Nous y avons mis deux réservoirs et trois robinets. Dans deux ans, nous comptons servir toutes les collines.
De quoi vit votre population ?
Les gens de Bukeye vivent de l’agriculture à hauteur de 99%. Ils cultivent essentiellement les cultures vivrières comme le haricot, pomme de terre, blé, patate douce, maïs, les légumineuses aussi. Nous sommes en train de développer la riziculture aussi.
Pas de culture d’exportation ?
C’est principalement le thé surtout dans la partie Mugamba. Il y a une usine théicole à Teza. Le café est cultivé dans la partie Kirimiro. L’orge, une matière première pour la fabrication de la bière, est déjà présente. C’est à Bukeye qu’a eu lieu le lancement de cette culture. Les gens sont en train de s’en approprier et la production s’annonce bonne.
Pour le café, il y a un relâchement des caféiculteurs dans différents coins du pays. Ils avancent que ce n’est plus rentable. Quelle est la situation à Bukeye ?
Des lamentations existent. Ils disent que s’ils comparent le prix d’1kg à celui des cultures vivrières ou le coût de l’entretien des vergers, ils travaillent à perte. Mais, de notre côté, nous poursuivons la sensibilisation et nous constatons que les gens sont en train de s’intéresser de nouveau à cette plante. La preuve en est que nous n’avons pas de cas des gens qui déracinent les caféiers. Nous avons d’ailleurs prévu des sanctions pour ceux qui tenteraient de le faire.
On constate aussi que quand on donne des nouveaux plants, des gens affluent pour les récupérer soit pour installer de nouveaux vergers ou remplacer les vielles plantations.
D’ailleurs, avec la nouvelle approche, il est permis aux agriculteurs d’associer le café avec d’autres cultures vivrières comme le haricot, les colocases, etc. Ce qui leur permet de récolter deux fois voire trois fois.
Les théiculteurs ne sont pas aussi contents …
Il y a aussi des lamentations. Ils avancent que le prix au kg reste bas. Mais, nous réalisons que le gouvernement a ouvert les portes aux investisseurs privés dans cette filière. Nous avons déjà un investisseur privé, Victor Girukwishaka qui a installé l’usine LOVIMAX. Nous espérons qu’il y aura une sorte de compétition. Le producteur va en profiter pour gagner plus.
Pour augmenter la production, le thé est en train d’être introduit dans la partie Kirimiro.
Quid d’autres secteurs comme l’élevage, le commerce, etc ?
L’élevage se porte globalement bien. Nous avons aussi des éleveurs modernes. Ils transforment leur production laitière et d’autres quantités collectées auprès des ménages. D’autres font un élevage intensif des porcs importés de la France, des volailles, et d’autres petits animaux. Ce qui sert de modèles aux éleveurs ordinaires. Mentionnons enfin ceux qui vivent des petits métiers comme la fabrication des briques cuites, les petits commerces aussi.
On parle aussi des fraudeurs à Bukeye. Est-ce vrai ?
A Bukeye, on ne peut pas vraiment parler de fraude. Quand nous avons des informations à temps sur un tel cas, on fait tout pour le décourager. Peut-être en cas de pénurie des produits Brarudi, certaines personnes peuvent ne pas respecter le prix officiel. Mais, ce n’est pas fréquent.
Cependant, on dénonce un commerce illicite du carburant en citant un surnommé Mvinyuma comme très actif en la matière. Votre réaction ?
Il n’y a pas de raison de s’adonner à ce genre de commerce. Aujourd’hui, nous avons une nouvelle station-service qui est d’ailleurs régulièrement approvisionnée. Je dis même qu’il y a des gens qui quittent Bujumbura pour s’approvisionner en carburant ici. On ne sait pas comment cet investisseur se débrouille pour nous amener du carburant.
Quand les gens ont où s’approvisionner sur le prix officiel, ils ne peuvent pas aller sur le marché noir. Mais avant, on avait une station qui n’était pas souvent approvisionnée. C’est peut-être à cette époque que les gens se sont rabattus sur ces pratiques frauduleuses. Et il fut un moment où cet individu était souvent évoqué dans cette affaire.
Comment se porte le secteur éducatif ?
Je peux dire que nous sommes en avance depuis longtemps. Je vous rappelle que c’est ici que le Prince Louis Rwagasore a fait ses études primaires. L’école est encore là. Aujourd’hui, nous comptons 28 écoles fondamentales (Ecofo), 8 lycées communaux, 4 écoles à régimes d’internat, 2 centres d’enseignement de métiers (CEM), dont un pour la Congrégation des Frères Bene-Paul et un autre pour la commune.
Ce dernier compte plus de 20 enfants qui suivent la filière de couture. Il y a aussi 3 écoles privées. Dans toute la commune, nous comptabilisons 29.933 élèves.
Néanmoins, des abandons sont aussi signalés dans votre commune. Est-ce vrai ? Si oui, pourquoi ?
Oui. C’est regrettable ! 969 élèves ont abandonné l’école. Nous sommes en train de voir comment ils peuvent reprendre le chemin de l’école. Concernant les causes d’abandon, on constate que beaucoup de jeunes gens sont attirés par la fabrication des briques et d’autres petits métiers.
Est-ce que les bancs-pupitres sont suffisants ?
Je dirais que nous sommes en train de réussir. En 2020, il y avait 8 enfants par banc-pupitre. Aujourd’hui, nous sommes à 5 enfants par banc-pupitre.
Notre but est d’arriver à 3 enfants par banc-pupitre. Pour y arriver, côté commune, nous avons fait fabriquer 800 bancs-pupitres et l’Etat nous a donné 762 bancs-pupitres. La diaspora a donné 231 bancs- pupitres. Et les natifs de la colline Gaharo ont acheté au moins 50 bancs- pupitres.
Quid du secteur sanitaire ?
Nous sommes parmi les premiers. Nous avons deux hôpitaux, 7 centres de santé (CDS), une Clinique et deux CDS privés. Les gens de Bukeye ont un accès facile aux infrastructures sanitaires et aux soins. Il y a même beaucoup de gens qui viennent d’autres communes pour se faire soigner.
Qu’est-il de la protection de l’environnement ?
Il faut d’abord protéger la Kibira. On veille à ce qu’il n’y ait pas dépassement de ses limites, de feux de brousses ou des gens qui s’y introduisent pour couper des arbres.
La montagne Saga a été reboisée. Pour le moment, on est en train de planter des arbres au bord des routes. Idem pour les rivières.
On plante des bambous. On avoisine actuellement environs 600 nouveaux plants qui cohabitent bien avec les cultures et les eucalyptus. On est autour de 6 mille bambous plantés. Après, nous comptons rajeunir les anciennes plantations d’arbres. Les populations sont invitées à planter des avocatiers, des manguiers, etc., sur leurs domaines.
Quel est votre rêve pour la commune ?
Un bon dirigeant se soucie d’abord du bien-être de sa population et des moyens pour y arriver. Ainsi, mon premier rêve est d’améliorer le bien-être de mes citoyens. A défaut, tout reste dérisoire, sans impact visible. Et cela passe par l’accès à l’eau potable. C’est difficile, mais je rêve que la population ait accès à l’électricité, aux énergies renouvelables. Quand une localité est éclairée, le développement s’ensuit.
Des salons de coiffure s’installent, des moulins, etc. Le style de vie change. Il faut que la population habite dans des maisons propres et dignes.
Que les enfants étudient, aient accès aux soins de santé. En résumé, que la population soit fière de vivre dans cette commune. Certes, elle doit y contribuer mais il faut que la commune parvienne à remplir correctement ses devoirs envers ses administrés.
L’éclairage de la RN1 et la construction de belles maisons tout le long de cette route me préoccupent aussi. Cela peut inspirer les populations d’autres collines.
Il faut que le centre urbain de Bukeye se développe encore. Les gens sont en train de construire mais on a besoin d’avoir de bonnes voies de communication. Nous pensons aussi transformer la commune Bukeye en un lieu touristique qui attire du monde. Car, elle a beaucoup de sites touristiques.
Lesquels ?
La forêt de la Kibira d’abord. C’est un site touristique par excellence avec ses richesses animales et végétales. La grotte INANGURIRE aussi. Les champs théicoles de Teza. Il faut aussi se rappeler que Bukeye fut une des capitales royales. Il y a l’école où le Prince Louis Rwagasore a étudié. Bukeye peut aussi être considéré comme le deuxième sanctuaire du tambour après Gishora.
Nous avons d’ailleurs un club sur place appelé Birezi vya Ntare. Les Intore aussi sont originaires de Bukeye. Ils chassaient dans la Kibira mais rentraient à Bukeye. Ils sont partis à Kirundo pour défendre les frontières du pays et s’y sont installés. Nous pensons donc aussi créer un club de danseurs Intore.
Propos recueillis par Rénovat Ndabashinze & Fabrice Manirakiza
Tout d’abord un grand merci à Iwacu Monsieur Antoine Kaburahe et toute l’équipe pour la production d’articles de qualité.
La commune de Bukeye semble avoir la volonté de se développer.Pourquoi ne pas organiser une réunion Zoom tous les 6 mois au lieu d’une fois par année seulement?La réunion pourrait aussi inclure la diaspora d’autres communes et régions du Burundi.Après tout Bukeye se trouve au Burundi et si cette commune se développe réellement,ce sont tous les burundais qui en seront fiers.En outre,du point de vue des contributions financières de la diaspora cela va les augmenter en incluant les autres burundais qui sont prêts à contribuer pour tel ou tel projet.L’important pour la diaspora c’est de voir des résultats à hauteur des moyens financiers mis sur un projet et non pas des résultats médiocres comme nous sommes habitués à en voir sur le continent.Il ne suffit pas de faire des projets nous voulons tous voir le résultat et la qualité des infrastructures.
Sur lecture, l’étalage de ces réalisations semble bien sonner, c’est encourageant et à encourager et il faut aller de l’avant. Mais c’est encore trop bas. L’on [même la Regideso] dit souvent que : « l’eau c’est la vie, l’électricité le bien-être ». Si toute la Population n’a pas encore accès à l’eau potable ni à l’électricité, c’est-à-dire que le Peuple n’a ni ‘vie’ ni bien-être.