Le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana vient de signifier son refus à l’organisation d’une conférence de presse par le Human Rights Watch (HRW) qui prévoyait de rendre public son rapport intitulé ‘Tu n’auras pas la paix tant que tu vivras’ : L’escalade de la violence politique au Burundi. Les raisons de la décision ministérielle ne sont pas connues. Selon la présentation initiale de cette conférence de presse, " ce document de 89 pages documente les assassinats politiques découlant des élections de 2010 au Burundi. Ces meurtres, qui ont culminé vers le milieu de 2011, ont souvent pris la forme d’attaques de représailles par des membres du Cndd-Fdd et les FNL de l’opposition. Dans la grande majorité des cas, les familles des victimes ont été privées de justice". Par ailleurs, HRW note que " les meurtres, certains commis par des agents de l’État et des membres du parti au pouvoir, d’autres par des groupes armés d’opposition, traduisent l’impunité généralisée, l’incapacité de l’État de protéger ses citoyens, et l’inefficacité du système judiciaire. " Ce rapport a été établi par le HRW sur base de recherches approfondies menées au Burundi du début de 2011 au début de 2012 et de nombreux entretiens auprès des victimes, des proches des victimes et des témoins. Il fournit un compte-rendu détaillé de l’attaque la plus meurtrière au cours de cette période [survenue dans la ville de Gatumba… Par ailleurs, " le HRW a constaté une amélioration de la situation sécuritaire au Burundi en 2012 et une diminution du nombre d’assassinats politiques. " Selon Daniel Bakele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch, " il s’agit d’une occasion pour le gouvernement du Burundi de résoudre les problèmes fondamentaux qui ont conduit à la spirale de violence en 2011 et de prendre des mesures efficaces pour prévenir de nouvelles tueries. "