Afin de faire face au déficit énergétique dans certains pays de la région, Libérat Mfumukeko, directeur général de la Regideso a annoncé ce jeudi 9 janvier, à Bujumbura, un prochain marché commun de l’électricité. C’était après l’ouverture de la 18ème réunion du comité de pilotage du pool énergétique de l’Afrique de l’Est (EAPP).
« Au sein de l’EAPP, beaucoup de projets sont en cours et visent la facilitation du commerce de l’énergie. C’est-à-dire faire en sorte que les pays puissent en partager, qu’on l’achète chez les voisins », indique le directeur général de la Regideso.
En cours, des travaux pour interconnecter certains pays comme le Kenya, l’Ethiopie et l’Ouganda, mais aussi le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi ainsi que la RDC.
Pour essayer de répondre à toutes les demandes, au niveau de ces trois pays, précise-t-il, un projet de construction d’un barrage est en cours, le Rusizi III qui permettra de produire 145 MW : » C’est un besoin fondamental pour le Burundi, qui ne produit jusqu’aujourd’hui qu’à peine 50 MW. »
D’autres projets régionaux sont en cours d’exécution dans le même but : le directeur général de la Regideso évoque la construction du barrage « Grande Renaissance » ou barrage du « Millénaire » en Ethiopie qui va produire environ 6.000 MW, un record en Afrique. Les travaux prendront fin en 2016.
L’Ouganda, de même, va produire bientôt environs 600 MW tandis que au niveau du Burundi et du Rwanda, le barrage Rusumo Falls en cours de construction permettra d’avoir 80 MW.
Le directeur général de la Regideso souligne qu’au Burundi, la construction du barrage Jiji-Murembwe va bientôt débuter avec l’appui des bailleurs à hauteur de 200 millions $. Les travaux préliminaires et les études sont déjà terminés et enfin de cette année, la construction va commencer, pour une durée de 4 ans à 5 ans.
Électricité, clé du développement
Dans un entretien accordé à Iwacu en avril 2013, Gérard Niyibigira, économiste et ancien ministre des Finances, rappelait que l’électricité est une condition sine qua none pour le développement d’un pays. Dans le cas du Burundi, sans cet élément en suffisance, même le nickel de Musongati ne sera pas exploité.
De même, rappelait-il, impossible de motiver les investisseurs dans un pays où l’électricité est insuffisante (imvestissements supplémentaires pour pallier aux délestages, coupures de courant avec risque de surtension …), soit 5 % de la population couverts.
Créé en 2005, avec un effectif de cinq pays membres fondateurs, l’EAPP dont le siège est à Addis-Abeba en Ethiopie compte dix pays incluant ceux de l’EAC.
Avant meme de lire cette article, je salue ce pas aue la communauté veut affranchir.
C’est une très bonne idée.
Je souhaite voir l’East Africa devenue exemplaire des communautés africaines!