Après la décision du gouvernement de reprendre en main le secteur caféicole, Macaire Ntirandekura, président de l’Intercafé (association des professionnels du café), demande que la nouvelle stratégie de déprivatisation sache prendre en compte les intérêts des caféiculteurs.
Parmi les impératifs, M. Ntirandekura espère un plan d’action et une redéfinition des textes qui régissent l’Arfic et l’Intercafé. « Depuis mars 2016, il y a chevauchement entre les deux structures, comme si chacune ne connaît pas les limites de sa mission». Pour lui, la nouvelle stratégie doit être claire en ce qui concerne les prélèvements, la perception des redevances et autres taxes provenant du secteur caféicole.
L’encadrement des caféiculteurs ayant toujours été assuré par la CNAC Umurima w’Isangi, M. Ntirandekura estime que cette tâche ne devrait pas lui être soustraite. « En vertu de la convention qu’a la CNAC avec la DGMVA (Direction Générale pour la mobilisation à l’auto-développement et la vulgarisation agricole), une entité gouvernementale, le plus utile serait de trouver un terrain d’entente et non de lui retirer cette tâche».
Autre priorité, selon lui, le gouvernement doit clarifier la loi régissant les associations sans but lucratif. «C’est capital pour que des associations telles que l’Intercafé puissent mieux jouir de tous leurs droits dans l’exercice de leurs activités».
En attendant que ce plan d’action soit porté à la connaissance du public, M. Ntirandekura estime que le ministère devrait préalablement associer tous les acteurs concernés. «Ceci préviendrait tout équivoque ou malentendu qui surgirait après sa mise en œuvre ».