La plupart des habitants de la zone Gatumba, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura-rural sont dans la désolation totale, ils ne savent pas à quel saint se vouer.
C’est après les pluies qui se sont abattues le week-end dernier sur les 9 collines de cette zone. «Dans la foulée, plus de 250 maisons ont été détruites et plus de 450 autres inondées», indique Hussein Ntahetwa, chef de zone Gatumba. Des blessés ont été évacués au dispensaire pour bénéficier des soins.
«La situation se présente comme telle depuis bientôt trois semaines», se lamentent les victimes rencontrées à Muyange I. D’après elles, tout a commencé avec les pluies du 2 avril.
Elles ont causé des inondations dans des maisons. Les habitants de cette zone espéraient que la terre allait absorber rapidement les eaux. «Les pluies de ce week-end ont empiré la situation». Depuis, nombreux sont ceux qui dorment à la belle étoile.
D’après le chef de zone, l’administration à la base «tente d’évacuer les eaux stagnantes». Il parle du creusage des caniveaux. Cependant, il insiste sur le rôle de l’Etat : «L’inondation à Gatumba est une réalité depuis belle lurette. Seuls, nous n’y pouvons rien». Il demande notamment l’intervention des ingénieurs spécialisés en la matière.
Anatolie Muhitira, veuve habitante de cette localité, craint des maladies de manque d’hygiène. Les eaux stagnantes, par-ci et par-là, sont parfois mêlées aux excréments issus des latrines débordées.
Elle veille sur ses sept enfants et tente de les garder à la maison pour les protéger contre des accidents éventuels. «Ces eaux cachent de profondes fosses. Comme mes enfants sont turbulents, je dois veiller sur eux de peur qu’ils n’y tombent».
Toutes les victimes demandent d’être relogées. Cet emplacement ne les rassure pas. Ils disent avoir été délogés du périmètre qui abrite le camp militaire de Gatumba. «Cet endroit ne présentait pas de dangers».