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Institut Saint-Kizito de Bujumbura : kinésithérapie et appareillage orthopédique

05/05/2013 Commentaires fermés sur Institut Saint-Kizito de Bujumbura : kinésithérapie et appareillage orthopédique

Dans le cadre de faire connaitre ses diverses réalisations en faveur des personnes en situation de handicap, l’Institut Saint-Kizito a organisé une journée portes ouvertes ce mercredi 21 décembre 2011. C’était aussi une occasion de célébrer la Journée Internationale dédiée aux handicapés, commémorée normalement le 3 décembre de chaque année. L’institut voulait aussi souhaiter un Joyeux Noël à ses pensionnaires.

<doc2435|right>Selon Sœur Anne Marie Mushiranzigo, directrice de cet Institut, « être en situation de handicap n’est pas une malédiction. L’Institut Saint-Kizito s’est donné comme objectif la promotion de la personne en situation de handicap en commençant par la jeunesse, en lui facilitant la scolarisation et les soins nécessaires, appareillage et rééducation physique afin d’améliorer son état de santé lui permettant ainsi d’atteindre le plus haut niveau d’autonomie possible » , indique-t-elle. Ainsi la personne en situation de handicap, souligne sœur Mushiranzigo, aura des facilités pour pouvoir s’intégrer dans la société et affronter différents défis auxquels elle aura à faire face.

Une volonté qui se heurte à plusieurs obstacles. Selon la directrice, cet Institut fait face à l’exigüité de l’espace, l’insuffisance des moyens financiers et du personnel suite à l’inexistence d’écoles spécialisées en la matière au Burundi. Le matériel orthopédique qui doit être importé de l’étranger influençant la hausse du coût réel des appareils dans un pays où la situation financière des citoyens est très basse et le nombre limité de chirurgiens orthopédiques ne facilite pas le travail. L’Institut dispose d’enseignants qualifiés mais le temps de faire des recyclages reste limité.

Pour Loukas Petridis, représentant du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) au Burundi, « L’intégration des personnes en situation de handicap est un droit légitime ». « La personne en situation de handicap doit être intégrée dans la situation et ne devrait subir aucune humiliation », a-t-il souligné.

<doc2436|left>Selon lui, le manque également de personnel qualifié en orthoprothésiste fait défaut. Par exemple, au Burundi il n’y a pas d’orthoprothésiste de première catégorie. Il y a seulement trois de deuxième catégorie et 20 techniciens de troisième catégorie pour tous les centres privés et publics. Or, signale-t-il, seulement un orthoprothésiste de première ou deuxième catégorie est autorisé d’avoir des contacts directs avec le patient pour l’évaluation, la prise de mesures et les essayages pour aligner parfaitement la prothèse ou l’orthèse. « Un appareillage mal construit dure une courte durée et peut même blesser le patient », a-t-il souligné.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le Burundi compte 44000 personnes en situation de handicap. Or, dit-il, l’Institut Saint-Kizito se focalise seulement sur les patients qui viennent des provinces de Bujumbura Rural, Bujumbura Mairie, Bubanza, Cibitoke et Muramvya. Par conséquent, il y a beaucoup de personnes handicapées qui ne bénéficient pas d’un quelconque traitement. D’où son appel au gouvernement burundais pour multiplier les centres pour les personnes handicapées.

Comme pour montrer que les handicapés sont capables de mener des activités aussi bien que les personnes qui ne le sont pas, cette journée a été agrémentée par le groupe des tambourinaires de cet Institut et des filles danseuses. Ils ont même formé deux équipes pour livrer un match de volleyball propre aux handicapés (Sitting Volleyball).
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{ L’Institut Saint Kizito au fil du temps

<doc2437|left>L’idée de créer l’Institut Saint Kizito, née de l’amour du prochain qui animait feu Monseigneur Michel Ntuyahaga, Evêque de Bujumbura, se concrétisa en 1961 avec la naissance d’une Association Suisse appelée « Action Bujumbura » qui accepta d’apporter à l’œuvre son appui. En 1965, l’Institut voit le jour. Jusqu’en 1972, le Centre est dirigé par des volontaires envoyés par Action Bujumbura : Georges Peter, premier directeur suivi de Keller et de Délincé Victor, assisté d’un ancien frère des Bene Paul, Antoine Basaba.

En 1972, Mgr Ntuyahaga nomme Gratien Bitegamaso comme directeur et Mademoiselle Thérèse Nsabimana comme économe. Au cours de la même année, les premières Sœurs Bene Mukama arrivèrent pour s’occuper de l’économat et de l’éducation des enfants. En septembre 1979, le nouveau directeur s’appelle Gaspard Karorero. Depuis 1983 jusqu’au mois de mai 2011, le directeur était Alexis Niyibimenya. A partir de septembre 2011, la direction est confiée à la congrégation des Sœurs Bene-Umukama. Dès lors, le Centre est mixte.

Cet Institut confectionne des prothèses pour les amputations des membres inférieurs (partielle du pied, transtibiale, transfémorale, désarticulation de cheville, de genou et de hanche). On confectionne aussi des ortho-prothèses (en cas de raccourcissement important d’un des membres), des orthèses des membres inférieurs, les lésions neurologiques périphériques et centrales (poliomyélite, hémiplégie, paraplégie, spina Bifida,…). Il y a aussi la confection de corset (uniquement fixation et stabilisation), confection d’orthèses des membres supérieurs et pour les paralysies périnatales et la fabrication d’aides à la marche et de tricycles, etc.}
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