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Institut Français du Burundi : le changement dans la continuité

05/05/2013 Commentaires fermés sur Institut Français du Burundi : le changement dans la continuité

Par un après-midi pluvieux sur la ville de Bujumbura, Hélène Foulard, la nouvelle directrice de l’IFB, est arrivée au Burundi, le 21 septembre dernier. Elle nous a reçus dans son bureau.

<doc5994|left>Hélène Foulard est musicienne de formation (elle joue du violoncelle) et détentrice d’un diplôme en histoire de l’art, ce qui lui a permis de travailler au sein du prestigieux Château de Chambord ainsi que dans d’autres châteaux de la Loire. Avant de venir au Burundi, elle a travaillé durant six ans pour le célèbre Festival de musique (savante et jazz) d’Orléans en France.
« Mon rôle à l’IFB est de faire vivre ce lieu, dans l’idée du changement mais aussi dans la continuité, nous confie-t-elle. Quand je suis arrivée, j’ai été frappée par l’attachement des gens à ce lieu. On sent toute son importance au niveau culturel, et mon devoir est de faire en sorte que cet établissement continue d’être un lieu de rencontres, d’échanges et de découvertes. Faire découvrir d’autres cultures francophones, mais aussi accueillir la culture burundaise. »

Quid de l’apport de l’IFB à la culture burundaise ? En plus des évènements culturels organisés chaque semaine (concerts, théâtres, conférences, documentaires, expositions, etc.) et de sa médiathèque ouverte à tout public, elle signale que l’IFB envoie des artistes burundais en France (Roland Rugero a eu l’occasion de partir à la Rochelle pendant 3 mois pour l’édition de son deuxième roman et Capitaine Madimba s’est rendu au festival d’Avignon pour rencontrer le milieu théâtral).

Par ailleurs, la nouvelle directrice de l’IFB a tenu à souligner que la « transformation » du « Centre Culturel Français » en «Institut Français du Burundi » n’est pas un simple changement de nom : « Il y a eu une réforme en 2011, en ce qui concerne les centres culturels français du monde entier.Une structure a été créée regroupant tous les centres culturels dans ce qu’on appelle Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC). C’est un établissement autofinancé qui fonctionne selon des règles administratives. Son mode de gestion a donc changé. » Et d’ajouter : « Comme les institutions sont toutes rattachées au ministère des affaires étrangères, il a été décidé qu’il y ait un directeur général, qui est conseiller au niveau central, et un directeur adjoint chargé de faire vivre l’institut dans le pays hôte. »

Toutefois, bien que ce lieu soit d’une importance capitale pour notre culture, une difficulté subsiste quant à l’importation des livres. « Il m’a été rapporté, nous dit Mme Foulard, que la taxe d’importation des livres est trop élevée. Or la lecture est le meilleur moyen pour s’imprégner d’une culture. » Notre entretien s’est conclu par un bref passage à la médiathèque où nous avons pu constater l’énorme engouement suscité par les nombreuses ressources disponibles. Espérons que cela dure encore longtemps !

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