Dans un long entretien accordé à Iwacu, M. Mbonyiyeze, directeur technique de l’ARCT, s’étonne et ne comprend pas le malaise des opérateurs de téléphonie.
Les opérateurs de la téléphonie se plaignent. Ils disent que depuis longtemps ils ont écrit à l’ARCT (régulateur) pour le renouvèlement de leurs licences. Pourquoi cette lenteur ?
Je pense qu’il n’y a pas de lenteur. Toutes leurs correspondances ont eu de réponses. La procédure avance normalement. Et puis, c’est la première fois que cela se fait. On a voulu que ça soit professionnel. Nous avons commandité une étude d’un expert, d’ailleurs financé par la Banque Mondiale. Il a produit un document sur lequel nous sommes en train de travailler. Les décisions leur parviendront incessamment.
Mais il y a ceux dont les licences expirent dans quelques mois …
Oui, je sais. Mais si leurs licences expirent, c’est nous qui décidons de les prolonger ou pas. Est-ce qu’ils sont sûrs au moins qu’ils vont continuer ? Il faut d’abord qu’ils voient les conditions. On est en train de faire de telle sorte que ce soit de très bonnes conditions, favorables pour n’importe qui afin de favoriser la continuité pour tout le monde.
Donc, si je comprends bien, c’est pour que les opérateurs travaillent dans les meilleures conditions que la procédure prend du temps ?
Exactement. Nous sommes en train de voir comment adapter les conclusions de l’étude de l’expert à l’environnement burundais. Il nous faut donc le temps nécessaire.
Il y a une nouvelle société vietnamienne, Viettel, qui vient de s’installer. Certains estiment qu’elle a été rapidement agréée. Quel est votre commentaire ?
Qu’est-ce vous appelez « rapidement » ? Il y a des procédures qu’on suit. On peut remplir ces conditions dans un mois ou dans trois mois…Je ne sais pas ce que vous appelez « rapidement ». Si on l’a agréée c’est que les conditions d’agrément ont été remplies.
Toujours au sujet du Viettel, certains opérateurs de téléphonie estime qu’elle jouit de beaucoup d’avantages …
Je ne pense pas. Les conditions sont les mêmes. Mais si quelqu’un vient avec des avantages et qu’il vous demande quelque chose en retour, je ne vois pas comment on peut le refuser. Sinon, les conditions sont les mêmes. Mais les avantages ce n’est pas seulement pour Viettel, informez-vous par exemple auprès de BBS, il y a aussi des avantages qu’on lui a donnés pour la promotion des technologies à fibre optique. Donc, si quelqu’un vient avec des technologies, un projet consistant… je ne peux pas le traiter comme celui qui vient faire un petit truc, avec de petits avantages.
Les autres opérateurs ont-ils, eux aussi, obtenu des avantages ?
Il y a quelques avantages qu’ils ont eu. D’abord, ils ont eu la licence à-peu-près à 200.000 dollars US, tandis que Viettel a payé 10 millions de dollars US. Donc 200.000 dollars contre 10 millions de dollars ! Ils ont eu la licence presque gratuitement et cet avantage est, je pense bien, très considérable.
Pensez-vous que six opérateurs est une bonne chose dans le secteur au Burundi ?
Je peux vous dire que je ne suis pas du tout satisfait de la manière dont les opérateurs existants travaillent. Nous avons beaucoup de problèmes. La population se lamente sur le coût des appels, la qualité du service rendu, les coupures… Alors, si on agrée encore une société, c’est pour espérer mieux. Si ceux qui sont là faisaient convenablement leur travail, je crois que deux ou trois opérateurs suffiraient. On cherche qui peut faire mieux. Une sorte de compétition. La compétition va inciter les autres à s’améliorer. Je pense que c’est la meilleure façon de faire pour pouvoir améliorer le secteur. Si quelqu’un vient, c’est qu’il est à mesure de faire la compétition.
Les opérateurs existants ne devraient donc pas s’inquiéter …
Pourquoi devraient-ils se lamenter alors qu’ils sont opérationnels depuis bientôt 15 ans ? Ils ne devraient même pas avoir de problèmes. Quelqu’un de nouveau vient et il leur fait peur ! Ils savent leurs faiblesses. Je m’étonne de voir quelqu’un bien installé depuis 15 ans, un autre opérateur vient et ils commencent à trembloter. Qu’ils s’améliorent ! C’est ce que nous voulons : l’amélioration de la qualité des services. Notre mission est de les inciter à la compétition sans concurrence déloyale.
Parlons de BBS et du projet MAN …
BBS et le projet MAN sont deux projets différents.
Mais les deux se retrouvent sur un même segment …
Je pense qu’il n’y a aucun problème. BBS est un grossiste alors que l’ONATEL qui va gérer le MAN, ce dernier étant toujours le projet du gouvernement, est un opérateur qui va vendre au dernier consommateur la capacité de BBS. Ceci pour vous dire que les deux ne sont pas sur le même réseau. Je vais vous expliquer avec une image. BBS, c’est comme une autoroute qui connecte les routes secondaires qui peuvent être à leur tour de petits réseaux filaires ou GSM.
Ce serait gênant si BBS faisait et la distribution jusqu’au dernier client et le grossiste. Il serait en concurrence avec les autres réseaux de distribution alors qu’il est grossiste. Mais comme il ne fait que donner accès et que tout le monde a l’accès sur son réseau, je trouve qu’il y a aucun problème.
Dans BBS, c’est tout le monde qui est actionnaire. Il ya ONATEL, U-Com, Africell, Econet, Cbinet, BBS c’est comme une autoroute que les opérateurs ont créé pour pouvoir se connecter au monde entier. Des opérateurs ont participé à la création de BBS. Chacun d’eux va profiter. BBS est un grossiste. La distribution vers le client se fait par les opérateurs. Le support de cette distribution est volontaire. Donc, le MAN rentre dans le réseau de distribution alors que BBS est un réseau de transport.
Il ne va pas y avoir une concurrence entre BBS et le MAN ?
Quelle concurrence ? BBS ne donne de capacité qu’aux opérateurs et non aux clients. Le MAN fait partie du réseau de distribution de l’ ONATEL qui joue le même rôle que le réseau GSM de U-COM, AFRICEL…
La Banque Mondiale ne serait pas contente du projet MAN …
Peut être vous avez appris cela de quelqu’un qui ne comprenait pas la mission de chaque entité. Mais il y a ceux qui ont compris, ce qui explique la réussite de ce projet. Vous savez que quand la Banque Mondiale est contre, vous ne pouvez pas réussir. Je pense que ceux qui doutaient de ce projet étaient mal informés sur la structure. Mais par après ils ont été bien informé et ont fini par accepter le projet.
Une société, SG2, théoriquement spécialisée pour la facturation des appels entrant afin de calculer la part qui revient à l’Etat. Comment cette société a-t-elle pu remporter le marché ?
Vous savez, tous les pays ont des politiques pour le secteur des télécommunications. L’objectif de SG2 est de suivre les flux du trafic international entrant. C’est un secteur très rémunérateur. Le gouvernement du Burundi veut faire un profit comme les autres pays le font. Actuellement SG2 est en train de travailler et on apprécie beaucoup. Avant, avec les appels internationaux entrants, les opérateurs gagnaient mais le gouvernement n’en tirait aucun bénéfice.
Maintenant, les opérateurs et le gouvernement gagnent plus qu’avant avec la mise en place de la plateforme de SG2.
Mais le prix par minute d’un appel vers le Burundi a explosé …
Ça c’est vrai ! Le prix à la minute entrant a été augmenté. Mais ce n’est pas un problème. C’est comme tout produit sur le marché. Aujourd’hui ça peut être cher et demain moins cher.
Pour terminer, il y aurait un système d’écoute …
Vous savez, les systèmes d’écoute ne nous intéressent pas. Nous sommes dans la régulation. Ce qui est sûr, si on veut le faire, on peut la faire. C’est la technologie. Mais cela se ferait au niveau des opérateurs. Ce sont eux qui gardent le central. Mais dans la convention que le gouvernement signe avec les opérateurs le système d’écoute n’est pas autorisé. La preuve est que même ceux qui nous demandent de retracer des communications, pour des raisons d’enquête, nous allons vers les opérateurs pour qu’ils nous donnent au moins la liste des numéros appelés. Pour vous dire que l’écoute n’est pas autorisée.
je n’ai pas entendu la réponse sur la question du journaliste,concernant comment le SG2 a gagné le marché pour la facturation des appels entrant au Burundi. Est- ce que les procédures de passation des marchés publics ont bété respectées?
Concernant les avantages octroyés à la nouvelle société de téléphonie , ce directeur semble dire que les sociétés qui sont là depuis 15 ans ont eu beaucoup d’avantage par rapport à cette dernière. Il donne l’exemple de la licence qu’elles ont eu en payant 200.000 dollars alors que Viettel a payé 10.000.000 de dollars. Monsieur le Directeur, quelle comparaison? Quelle était la valeur de 200.000 dollar en 2000. Quelle était la situation économique du Burundi? Il y avait combien de sociétés de télécommunication? Tu penses que tu t’adresse à des diots?
C’EST DANS LA MEME DROITURE. PEUT ETRE CA VA ALLER JE DIS BIEN CA VA ALLER MAIS ON EST PAS SUR
OK
10 millions de dollars payés par Vietel, payés à qui? L’OBR n’a pas encaissé, parait-il. Où sont ces fonds? Qui s’en est servi comme ils ne sont pas allés au trésor public? Et on dit que le gouvernement n’a rien pour notamment payer la bourse des étudiants. Mon Dieu, ce Burundi!
Au burundi c’est commecent
Je suis étonnée par ces réponses. On dirait qu elles ont été données par un amateur illettré!!!! Triste les gens qui nous dirigent. Ça fait vraiment peur.
Les RÉPONSES sont très DÉCEVANTES pour le consommateur burundais et pour la diaspora.
Comment peut-il dire: « Maintenant, les opérateurs et le gouvernement gagnent plus qu’avant avec la mise en place de la plateforme de SG2. »
Pour ensuite dire: « Ça c’est vrai ! Le prix à la minute entrant a été augmenté. Mais ce n’est pas un problème. C’est comme tout produit sur le marché. Aujourd’hui ça peut être cher et demain moins cher »
Cela indique une correlation entre la hausse des prix des apples et le fait que le gvt et les opérateurs s’en mettent plein les poches. Le tout aux frais des consommateurs burundais.
Pourquoi ne pas faire comme d’autres pays africains : Rendre les prix des appels abordables pour encourager les communications entre la diaspora et les burundais, ce qui favorise le transfert d’argent aux burundais par leur famille à l’extérieur.
Conséquence: booster l’économie interne du Burundi, diminuer la misère vécu par le peuple (voir le Sénégal).
Je vais relever quelques point qui constituent un hic pour moi:
1BBS est un autoroute d’accord mais les propriétaires de cette autoroute sont les même qui vont gérer les rues et ruelles, comment nous rassurer que ces rues et ruelles ne vont pas s’obstruer.
2 Ça pourrait être un avantage sur les anciens opérateurs si les licences étaient données en même temps, Comment parler d’avantage dans le cas ou les uns voient leurs licences arriver a terme tandis que l’opérateur compétiteur peut ne pas trouver personne pour faire cette compétition.
3. les conditions bonnes soient-elles ne sont avantageuses si on les laisses le temps pour en prendre connaissance. comment établir un tableau de bord alors qu’on a moins d’un mois pour élaborer quoi que ce soit(si jamais ils ont la chance d’obtenir une reconduction).
4 Si un fournisseur ne satisfait pas, est-ce qu’on cherche un autre fournisseur avec un contrat avantageux vers la fin du contrat des anciens afin leur suggérer d’améliorer ses services ou bien on garde les termes du contrat pour garantir la compétitivité. L’esprit du second contrat comportent un message envers les anciens selon moi et l’absence de notification de reconduction ou pas a moins d’un mois ne présage rien de bon pour vos anciens partenaires.
Il faut toujour donner des avantages a quelques cadres pour pour avoir les autres avantages de retours.C’ est vraiment interessant
« Mais si quelqu’un vient avec des avantages et qu’il vous demande quelque chose en retour, je ne vois pas comment on peut le refuser » » QUELS SONT CES AVANTAGES?
» »Je ne peux pas le traiter comme celui qui vient faire un petit truc, avec de petits avantages » »
PARCE QUE ECONET, UCOM, AFRICELL ET SMART SONT ICI POUR FAIRE UN PETIT TRUC? QUELS AVANTAGES REELS PLUS QUE LE RESEAU MOBILE, SMS, INTERNET VONT IL NOUS AMENER?
Tél,
Il faudra m’expliquer toi qui semble apprécier ses réponses moi j’y pige rien du tout!
@ nzobandora
une chose est sure: le système de fonctionnement de la téléphonie en place est difficile à comprendre. Moi je teste toujours internet-mobile selon nos différents opérateurs mais c’est très décevant pour qui sait ce que c’est naviguer sur le net. C’est du travail souvent pas seulement de l’amusement avec une fenêtre qui s’ouvre et se ferme à répétition sans qu’on arrive à voir ce qui est de l’autre côté.
ce semble être un système pour seulement collecter les sous des clients. Qu’ils se bougent au lieu de trembler le monde évolue il ne faut pas voler indéfiniment il faut aussi satisfaire le client.
Duciryaninukuri,
Je ne refuse pas la concurrence mais au contraire car ces operateurs nous offrent un mauvais service surtout ces derniers temps, j’en conviens à 100%.
Mais ce que je trouve bizarre ces sont les facilités (exonérations et autres) qu’on offre à cette société alors qu’on durcit la main envers les operateurs existants; c’est cela qui ne sent pas bon pour moi.
La concurrence doit être une réalité mais elle doit être basée sur les mêmes règles du jeu pour tout le monde afin que nous les clients en tirions profit.
Sinon, le favorisé par rapport aux autres n’aurait pas comme tache principale l’amélioration de la qualité du service; je peux me tromper mais je n’y crois pas si je m base sur les règles élémentaires du marketing.
Au moins un Directeur technique qui répond de manière professionnel, bravo. J’espère que l’amélioration se fera sentir par le consommateur et que Viettel n’est pas seulement un opérateur de plus. La concurrence normalement produit la qualité et la diminution des prix. On verra.
Peux t’on asvoir ou tu trouves le professionalisme toi?
1. Les appels vers le Burundi sont maintenant presque morts. La diaspora n’appelle pas et quand elle le fait, très brievement. Tout cela pour que le gouvernement gagne plus n’est ce pas? Est-ce que le gouvernement gagne plus en ce moment? Pas du tout! Et en même temps les Burundais ne recoivent pls d’appels de leur proches. C’est un lose-lose complet. Baissez les prix pour maximiser le volume et gagner plus et un même temps ne coupez pas le Burundi du reste du monde. C’est ça un win-win.
2. Viettel appartieent au ministère de la défense vietnamienne, qu’est ce qu’il vient faire au Burundi? Une question à se poser.
3. BBS vs MAN? Hahahaha…. Il faut avoir quelques notions en telecom pour comprendre mais le Mr lui même n’a pas l’air de comprendre ou a choisit de dire n’importe quoi.