Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique indique qu’il n’y a pas encore de revendications politiques révélées par les criminels appréhendés suite aux accrochages survenus la semaine dernière dans la province de Bujumbura.
Pierre Nkurikiye s’exprimait ce mardi 25 février 2020 sur les échanges de tirs rapportés à Kirombwe et à Nyabiraba entre un groupe d’hommes armés et les Forces de l’ordre appuyées par les autres ’’acteurs et partenaires de sécurité’’.
Au stade actuelle de l’enquête, argue-t-il il n’y a pas de mobile politique mais s’il y a d’autres révélations, la police en fera part au public. Selon lui, Ces criminels ont été vus en possession d’armes à feu avec l’intention de perturber l’ordre public et la quiétude de la population. « Les forces de l’ordre les ont mis hors d’état de nuire. Bon nombre d’entre eux sont morts sur le champ mais il y en a qui ont été appréhendés ».
Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique soutient qu’il y a un lien entre tous les cas d’insécurité causée par le groupe de criminels démantelé dans la province de Bujumbura. «Ces malfaiteurs profitent de l’inattention de la population occupée par les élections en vue pour commettre leurs forfaits ».
D’après Pierre Nkurikiye, c’est un phénomène de criminalité scientifiquement explicable. Quand il y a dans un pays un grand événement, démontre-t-il, toute l’attention de la population est tournée vers ce rendez-vous, la vigilance diminue et les criminels en profitent de cette attention détournée. « Les forfaits commis peuvent même gâcher cet événement important ».
Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique se veut rassurant. « Pour tous les cas rapportés ces derniers jours, nous voudrions tranquilliser la population et les étrangers résidents au Burundi, la sécurité est garantie sur tout le territoire national ».
Il appelle la population à être vigilante et à rapporter toute situation anormale constatée dans leur localité. «La police tient à remercier tous les partenaires de sécurité surtout ceux des communes Isare, Kanyosha et Nyabiraba dans la province de Bujumbura pour les actions menées afin de rétablir la sécurité ».
22 combattants présumés et 2 policiers tués
Selon un bilan dressé par le ministère de la Sécurité publique, dans ces affrontements survenus dans la localité de Kirombwe de la commune de Kanyosha et à Nyabiraba, la police déplore la perte de ses deux agents.
Il y a eu 22 combattants présumés tués, 6 autres ont été arrêtés. Pierre Nkurikiye parle de 12 armes saisies dont 10 fusils d’assaut de type kalachnikov. Il parle également d’une grenade et de 2 talkies-walkies.
D’après lui, avant d’être anéantis par les forces de l’ordre appuyées par tous les acteurs et partenaires de sécurité, ces hommes armés venus de la RDC se sont infiltrés dans la province de Bujumbura un à un avant de se regrouper à Mubimbi.
Ces hommes armés dirigés par un directeur d’internat du Lycée Maranatha de Kivoga, tué dans les affrontements, auraient passé une semaine à Isare avant de se diriger dans les communes de Kanyosha, Nyabiraba et Mutambu où ils ont été anéantis.