Vendredi 22 novembre 2024

Société

Inondations de Gatumba : visite du président aux sinistrés, la délocalisation n’est pas exclue

04/06/2021 3
Inondations de Gatumba : visite du président aux sinistrés, la délocalisation n’est pas exclue
Le chef de l’Etat distribuant de l’aide aux victimes des inondations hébergées au site de Maramvya dit Sobel

« Lorsque vous serez pris en tenaille entre la montée des eaux du lac Tanganyika et les crues de la Rusizi à Gatumba, allez-vous continuer à y résider ? Excusez-moi, ce n’est pas mon souhait. Mais il va falloir faire face aux aléas climatiques et s’adapter », a indiqué le président Evariste Ndayishimiye, lors de sa visite, ce vendredi 4 juin, au site de Maramvya dit Sobel, c’est en commune de Mutimbuzi de la province de Bujumbura.

« Je suis passé par Gatumba, si je vous demandais de céder vos parcelles pour y faire de l’agriculture, certains d’entre vous s’y opposerait, est-ce que je mens ? Ces inondations se manifestent d’une façon répétitive. Chaque année, il y a des inondations. Il faut apprendre à résister à ces eaux. Si vous insistez d’y rester, construisez alors des maisons qui résistent à ces crues. Allons-nous déménager chaque année ? », demande à la foule, le président Ndayishimiye.

Selon le Chef de l’Etat, le ministère de l’Intérieur est en train d’envisager le déménagement des sinistrés car « chaque citoyen a le droit d’avoir un logement. » Pour le président de la République, il faut pensez à un autre logement.

Les sinistrés du site de Maramvya dit Sobel ne sont pas du même avis. « Je suis originaire de Kinyinya I, nous n’avons besoin que d’une construction d’une digue sur la rivière Rusizi. Si non, on n’a pas besoin d’une délocalisation », confie Anita du quartier Kinyinya de la zone Gatumba.

« Les problèmes sont différents. Ça fait une année que je suis dans ce site. Je suis originaire du quartier Gaharawe. Je mesure 1m 85, l’eau arrive au niveau du cou. Je ne peux pas retourner à Gatumba. J’ai une parcelle là-bas mais j’ai envie de déménager. Nous demandons l’aide du gouvernement ».

En province de Bujumbura, il y 3 sites : Maramvya Sobel avec 1.317 ménages avec 5.949 personnes, le site Mafubo avec 122 ménages et le site Kinyinya II avec 1.324 ménages.

Lors de cette visite du président Ndayishimiye à ces sinistrés du site de Maramvya dit Sobel, chaque ménage a reçu 25 kg de farine de manioc, 25 Kg de riz, 25 Kg de haricot, 5 pièces de savons, une casserole, un litre d’huile de palme et une enveloppe de 30 mille BIF. Et le président Evariste Ndayishimiye a appelé à la solidarité nationale.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Stan Siyomana

    Jewe ndiyumvira ko umurundi wese afise umutima runtu ashoboye kugira nk’uko umukuru w’igihugu Evaristo Ndayishimiye n’umushikiranganji wo mu ntwaro yo hagati bagendeye aho hantu iyi sanamu itwereka aho babona impungenge ziri mu maso y’abo bantu bagowe cane bateshejwe utwabo n’imyuzurire ya Gatumba, ariwe afata ingingo iraba kazoza k’abo bantu YOTEGEREZWA KUBISHIRAMWO UMUTIMA WIWE WOSE/CONSCIENCE.

  2. Stan Siyomana

    Moi je crois que quelque soit la décision que le gouvernement va prendre (entre la construction d’une digue par exemple ou la délocalisation) le citoyen burundais lambda devrait comprendre que l’Etat burundais a lui aussi eu des pertes (réelles ou potentielles) à cause de ces inondations de Gatumba.
    Par exemple, dans la politique nationale d’industrialisation, la zone de Gatumba est stratégique puisque c’est là qu’on a commencé de construire la Zone Economique Spéciale (ZES) et l’on misait sur « …des infrastructures qui devraient y être construites sur plus de 500 ha… »
    https://www.iwacu-burundi.org/zone-economique-speciale-que-de-zones-dombre/

  3. Stan Siyomana

    J’essaie de m’imaginer le débat public (arguments techniques, impact socio-économique à l’appui) entre la citoyenne Anita (du quartier Kinyinya de la zone Gatumba) qui dit:
     » Je suis originaire de Kinyinya I, nous n’avons besoin que d’une construction d’une digue sur la rivière Rusizi. Si non, on n’a pas besoin d’une délocalisation »,
    et le ministère de l’Intérieur qui  » est en train d’envisager le déménagement des sinistrés… »

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