« La ville de Bujumbura est située dans un fossé d’effondrement qui s’est formé à cause des mouvements tectoniques de l’ère tertiaire et dans sa partie la plus basse », a fait savoir Prof. Aloys Ndayisenga lors d’une conférence débat animée ce 3 décembre dans les enceintes l’Université du Burundi.
Il a expliqué que la ville de Bujumbura et ses environs sont située en contrebas au versant du fossé d’effondrement. Quand il y a des pluies torrentielles, explique ce professeur dans le département de géographie à l’université du Burundi, la ville est inondée quelques minutes après.
La variabilité au niveau des eaux du lac Tanganyika est aussi à l’origine des inondations. Et de donner un exemple : « les quartiers aménagés sur le littoral ont été sérieusement inondés ».
Le climat n’est pas en reste précise le professeur : « Les bassins versants des rivières qui traversent la ville sont bien arrosés pendant les mois des saisons humides et les périodes d’inondations correspondent à ces mêmes mois ».
Les pressions démographiques, les déforestations intenses dans les régions des contreforts des Mirwa qui surplombent la ville de Bujumbura, les très fortes pentes nues sont cités parmi les causes majeures des inondations en mairie de Bujumbura.
Ce n’est pas tout, le système de canalisation des eaux pluviales n’est plus en mesure de les évacuer correctement. « La plupart des canaux sont bouchés et devraient être entretenus mais ce n’est pas le cas », déplore le Professeur Ndayisenga.
A cela s’ajoute la prolifération des quartiers spontanés, des constructions anarchiques et des attributions des terrains dans des zones à haut risque d’inondation. Et de conclure : « De grands efforts sont à consentir afin d’atténuer l’ampleur des dégâts ».