Selon le président de l’OPB (Observatoire de la presse au Burundi), Innocent Muhozi, en lisant la Constitution du Burundi, la Loi de la presse, le Code de déontologie, le Code Pénal, il n’y a pas de faute qui impliquerait qu’on demande des sanctions envers les médias. <doc1970|left>« Si on pense qu’il y a faute parce que certaines personnes avaient demandé qu’on ne parle pas du carnage de Gatumba, là, je pense qu’il y a une grosse erreur d’interprétation. La volonté de certaines forces, aussi puissantes soient-elles, de certaines institutions ou de certains organes, n’est pas au dessus de la loi », fait remarquer le président de l’OPB. Pour lui, si c’est cela, on ne sera plus dans un pays régis par des principes et des valeurs démocratiques, dans un Etat de droit mais dans une toute autre logique. L’OPB fait savoir que les journalistes ne sont intéressés que par la recherche de la vérité sur ce qui s’est passé dans la nuit de ce dimanche 18 septembre à Gatumba, où 39 personnes furent massacrées. « Nous pensons que le Conseil national de Sécurité est aussi intéressé par la vérité, que toutes les institutions de la République sont intéressées par la vérité pour que les gens qui ont commis ce massacre payent pour leur forfait. Si c’est cela la volonté commune, il n’y a pas de raison qu’il y ait confusion entre nous », souligne Innocent Muhozi. « Mais de grâce, qu’on ne nous fabrique pas des fautes qui n’ont pas eu lieu, juste parce que quelqu’un veut les choses à sa manière en oubliant que tous les citoyens ont le droit et le devoir de contribuer à ce que l’on sache la vérité», conclut le président de l’OPB.