Jeudi 21 novembre 2024

Économie

Inkerebutsi Day : Le président Ndayishimiye réfute la dépréciation du BIF

Inkerebutsi Day : Le président Ndayishimiye réfute la dépréciation du BIF
Evariste Ndayishimiye : « La monnaie burundaise n’a pas perdu sa valeur. »

Lundi 12 août 2024, le président Ndayishimiye a livré sa perception de la valeur de la monnaie burundaise. Pour lui, contrairement à ce que suggère une certaine opinion, la valeur de la monnaie burundaise n’a jamais perdu de sa superbe. Il cite d’ailleurs quelques signes d’une « ascension sociale efficace. » Une sortie qui a provoqué de nombreuses réactions.

Par Pascal Ntakirutimana et Fabrice Manirakiza

Lors de la Journée Internationale de la Jeunesse, couplée à la célébration de la 2ème Édition d’Inkerebutsi Day 2024, tenue en Mairie de Bujumbura ce lundi 12 août 2024, Evariste Ndayishimiye a déclaré que la monnaie burundaise (BIF) n’a pas perdu sa valeur, contrairement à ce que certains Burundais affirment inlassablement. Ces derniers, dit le chef de l’État, se trompent.

« Je vous assure que la monnaie burundaise n’a pas perdu sa valeur. Allez demander dans toute la région où la vie n’est pas chère. C’est exactement ici, au Burundi. Quand tu as 20,000 BIF, tu peux manger à satiété. Pensez-vous que cela est possible ailleurs ? » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Pour s’en convaincre, le chef de l’État révèle qu’avec 50 USD, tu peux inviter des collègues au restaurant, être tous servis et satisfaits, et avoir encore de l’argent. Ailleurs, tu devrais dépenser toute la somme. « Si tu consommes 5000 BIF ici au Burundi, c’est comme si tu consommes 50 USD aux États-Unis d’Amérique. Faites la comparaison des mêmes plats au Burundi et aux États-Unis, vous allez conclure que le coût est le même. »

De plus, le président Ndayishimiye reconnaît que par moments, on compare l’incomparable. « Le dollar, c’est pour les Américains et le BIF, c’est pour les Burundais. Notre monnaie a de la valeur au Burundi. Voulez-vous qu’elle soit ainsi en France ? » s’interroge-t-il.

Et de revenir sur ses habituelles révélations tout en s’indignant des gens qui parlent de la dégringolade de la monnaie burundaise : « Moi qui suis capable de comparer les choses, j’ai constaté qu’un avocat qui s’achète à 200 BIF au Burundi coûte 5 USD aux États-Unis. Cela veut dire donc que 5 dollars américains équivalent à 200 francs burundais. » Le hic, selon lui, ce sont les étrangers qui ont trompé les Burundais.

Evariste Ndayishimiye invite les gens à ne plus se moquer de la monnaie burundaise. « Que personne n’ose encore se moquer du Franc Burundais en prétendant qu’il a perdu sa valeur. » Toutefois, le président Ndayishimiye reste convaincu que pour donner de la valeur à une monnaie, il faut augmenter les exportations.

Des signes d’une « ascension sociale »

« Actuellement, je suis très content puisqu’au Burundi chaque bouche a à manger et chaque poche commence à gonfler d’argent », se réjouit le président Ndayishimiye. Il donne des preuves en rappelant qu’auparavant, les citoyens des recoins du pays étaient considérés comme de seconde zone. « Or, actuellement, dans ces recoins du pays, on dénombre pas mal de motos, de véhicules et de belles maisons comme à Bujumbura. » Cela constitue pour lui des signes d’une ascension sociale. « Igihugu kiratoshe » (Le pays renaît de ses cendres).

Pour rappel, devant un parterre de simples citoyens médusés de la commune Matongo, une région surpeuplée, avec la densité la plus élevée au kilomètre carré, Gélase Daniel Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale du Burundi, a fait le même constat : « Les gens viennent ici pour faire des affaires. Ils exportent du carburant et d’autres produits. Ils les achètent et les emportent. Tout cela montre que la valeur de la monnaie burundaise est élevée. Quand les gens disent que la valeur de notre monnaie est inférieure à celle des autres monnaies de la sous-région, c’est faux, c’est impossible. »

Pourtant, le 13 décembre dernier, le gouvernement burundais a confirmé, dans un communiqué de presse du Conseil des ministres, une dépréciation monétaire élevée. « Le taux d’inflation a fortement augmenté, atteignant 26,8 % à la fin septembre 2023 contre 18 % à la fin septembre 2022 », peut-on lire dans le communiqué.

Des chiffres qui parlent

 


Réactions

Agathon Rwasa : « C’est une diversion »

Pour Agathon Rwasa, les objections du chef de l’État selon lesquelles la monnaie burundaise n’a pas perdu sa valeur ne sont qu’une diversion et une défense de sa position. « C’est la pire rhétorique. Parce que c’est évident que la monnaie burundaise est fortement dépréciée par rapport aux devises étrangères. On ne peut pas le nier. »

Ce député à l’Assemblée nationale du Burundi rappelle qu’à un certain temps le dollar s’échangeait à 100 BIF. Aujourd’hui, 1 dollar s’échange à plus de 6000 BIF. D’où, selon lui, on ne peut pas prétendre que le BIF se porte bien.

Abdul Kassim : « L’UPD-Zigamibanga constate plutôt le contraire »

Le président national du parti UPD-Zigamibanga n’est pas d’avis que la monnaie burundaise n’a pas perdu sa valeur. « Mon avis est contraire à celui du président, car la situation socio-économique du citoyen lambda et des fonctionnaires se dégrade dangereusement. » Abdul Kassim constate plutôt une paupérisation de la population burundaise. « Les rapports de la Banque de la République du Burundi et ceux de l’Institut national de la statistique du Burundi en disent long. »

Gabriel Rufyiri : « C’est un discours politique »

Le président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Économiques (Olucome) considère que la sortie du chef de l’État est un discours politique qui a ses visées, contrairement à un discours scientifique ou technique.

Gabriel Rufyiri souligne que, contrairement au message du président Ndayishimiye, tous les experts et personnalités qui suivent de près l’évolution de l’économie burundaise, les sites de la Banque centrale, du FMI et de la Banque Mondiale montrent clairement la forte dépréciation du BIF.

M.Rufyiri nuance la situation : « Je pense que ce qu’a dit le chef de l’État se situe par rapport à la production intérieure, qui est relativement abondante et dépend des saisons, mais cela doit être soutenu par des importations dont le pays a besoin, ce qui n’est pas le cas pour le Burundi. »

Le président de l’Olucome critique les signes de l’ascension du pays présentés par le chef de l’État : « On ne juge pas l’économie d’un pays par la richesse détenue par une poignée de gens, mais par un taux de croissance global. Quel est le taux de chômage et de pauvreté aujourd’hui au Burundi ? Il faut consulter les chiffres contenus dans la Vision 2040-2060 et dans le PND (Plan National de Développement) pour s’en convaincre », explique Gabriel Rufyiri.

Hamza Venant Burikukiye : « Le président a raison »

« En parlant positivement du coût de la vie au Burundi, le chef de l’État se base sur le concret et la réalité comparativement aux pays voisins, régionaux voire internationaux », soutient le représentant de l’association Capes+.

Selon Hamza Venant Burikukiye, la sortie du chef de l’État est claire. Dire le contraire, selon lui, c’est vouloir nuire ou ternir l’image du pays. « Si, au Burundi, avec 10,000 BIF, il y a moyen de nourrir toute une famille modeste pour une journée, c’est une preuve de la valeur de la monnaie burundaise. D’où le président Evariste Ndayishimiye a bien raison », conclut M. Burikukiye.


Éclairage

André Nikwigize : « Un langage de politicien pour endormir le peuple »

Selon l’économiste André Nikwigize, la situation économique du pays est très grave et le président ne semble pas en mesurer l’ampleur.

D’un côté, la valeur d’une monnaie est fonction de la production nationale et de la capacité du pays à exporter et à gagner beaucoup de devises étrangères, pour financer ses propres dépenses d’importations et d’autres paiements en monnaie étrangère, tels que le paiement du service de la dette extérieure, les missions gouvernementales à l’étranger, les frais de santé, les bourses, etc.

D’un autre côté, la dépréciation de la monnaie est fonction de son pouvoir d’achat, c’est-à-dire de sa capacité à acquérir des biens et des services dans le pays. À ce niveau, comparer le Franc Burundais et le Dollar américain ou comparer le niveau de vie d’un Burundais à celui d’un Américain est tout simplement un écart de langage.

La situation actuelle de pénurie de devises est créée par le déséquilibre entre les recettes provenant des exportations de biens et services du Burundi et le montant nécessaire pour couvrir les besoins d’importation de biens et services étrangers. À titre d’illustration, les recettes d’exportations de biens et services se sont élevées à 162 millions de dollars, tandis que les besoins en devises pour les importations de biens et services s’élevaient à 1,365 millions de dollars. Cela veut dire que les recettes provenant des exportations couvrent à peine 12% des besoins d’importations. Depuis ces dernières années, les recettes d’exportations n’ont cessé de baisser, tandis que les besoins d’importations n’ont cessé d’augmenter.

Alors, qui couvre la différence ? Ce sont les aides extérieures, les recettes touristiques, les investissements directs étrangers, et les transferts « officiels » de la diaspora. Depuis huit ans, les aides extérieures ont fortement baissé, passant de presque 800 millions de dollars en 2016 à 400 millions de dollars en 2022. Les institutions internationales, telles que la Banque mondiale, le FMI, la Banque Africaine de Développement, et l’Union européenne ont réduit leurs aides au Burundi, en raison des violations massives des droits de l’homme, de la fermeture de l’espace politique, de la mauvaise gouvernance économique, et du refus du gouvernement d’adopter des réformes de stabilisation macroéconomique.

Les investissements directs étrangers s’élèvent à peine à 13 millions de dollars, tandis que les transferts de la diaspora se limitent à 48 millions de dollars. Ce déséquilibre laisse un grand manque à gagner dans la trésorerie de la Banque Centrale, d’où la faiblesse des réserves de devises et l’incapacité de la BRB à accorder des devises aux importateurs de marchandises. Compte tenu de cette situation difficile dans laquelle le Burundi se trouve actuellement, la monnaie nationale se déprécie énormément en termes de pouvoir d’achat. En 2020, 1 dollar américain s’échangeait à 2,039 FBU ; aujourd’hui, en 2024, le même dollar s’échange entre 6,500 et 7,100 FBU (sur le marché parallèle).

Quid des conséquences de cette dépréciation du BIF ?

C’est une dépréciation qui affecte tous les produits importés, mais aussi tous les produits en contact avec les imports. Cela signifie qu’une chemise importée qui coûtait 20,000 FBU en 2020 (9,8 USD), la même chemise coûte aujourd’hui 68,600 FBU (9,8 USD x 7,000). Entre 2020 et 2024, la monnaie nationale s’est dépréciée de plus de 140%. Cette dépréciation a des répercussions sur l’économie nationale de plusieurs manières :

  1. Impact sur les prix de détail : L’importateur de divers produits, n’ayant pas accès aux devises étrangères de la BRB, va s’approvisionner sur le marché parallèle. S’il achète des dollars à 7,000 FBU, au lieu des 2,899 FBU du cours officiel, il ne pourra pas vendre ses produits aux mêmes prix qu’avec les devises de la BRB. Donc, les prix au détail vont augmenter énormément.
  2. Impact sur le coût de transport : Avec la rareté et la hausse des prix du carburant, le coût de transport des personnes et des biens augmente, entraînant une hausse des prix des produits de première nécessité, y compris les produits alimentaires non disponibles localement.
  3. Impact des tensions géopolitiques : Le conflit en Ukraine a aussi des répercussions sur les prix du carburant et des céréales importées.
  4. Impact sur le pouvoir d’achat des ménages : La dépréciation de la monnaie nationale réduit le pouvoir d’achat d’un Burundais. Le salaire d’un fonctionnaire de l’État touchant 300,000 FBU (147 USD) en 2020, vaut aujourd’hui 103 USD sur le cours officiel, signifiant une réduction dramatique de son pouvoir d’achat.

 

En conclusion, la monnaie nationale voit sa valeur s’affaiblir en raison du surplus de demandes d’importations non couvertes par les exportations et les aides extérieures. Le Chef de l’État devrait informer clairement la population sur la situation et mobiliser des efforts pour augmenter la production et les exportations. Le Burundi ne peut continuellement dépendre des aides extérieures.

 

Forum des lecteurs d'Iwacu

20 réactions
  1. jereve

    La dépréciation de la monnaie? J’en vois les effets pervers sur les collines environnant les villes et bourgades du pays. N’avez-vous pas entendu des histoires des personnes riches (en Fbu) qui débarquent avec des sacs de billets (kabusunzu) chez les paysans pour leur acheter des terres « à n’importe quel prix ». Les sommes versées sont des fois démentielles et beaucoup de paysans cèdent à la tentation des millions. Ce n’est qu’après avoir dépensé ces millions – c’est une affaire de quelques jours ou semaines – que ces paysans se rendent compte qu’ils se sont fait avoir: ils ont échangé le bien le plus sûr, le plus perenne – la terre – contre des liasses de billets qui chaque jour perdent la valeur jusqu’à l’évaporation totale. Après il ne leur reste que les yeux pour pleurer, alors que l’acheteur, lui, peut mettre en valeur sa terre ou simplement spéculer pour revendre 100 fois plus.
    L’état devrait donner des conseils pour que les paysans ne tombent pas dans ce piège.
    Je disais donc que les gens qui ont beaucoup de francs bu en banque, dans les poches ou sous le matelas essaient d’anticiper les effet de la dépréciation en échangeant les billets contre des valeurs sûres, tels les parcelles et les bâtiments. C’est la course folle qu’on observe actuellement.
    Ce même phénomène s’observe aussi sur le marché des devises : ceux qui ont des paquets de billets de banque cherchent à tout prix à les échanger en € et $ et à les planquer je ne sais où, peut-être dans les banques nationales ou étrangères, ou simplement acheter des biens et villas à l’étranger. Ceci explique pourquoi le taux d’échange sur les marchés parallèles a atteint des sommets jamais vus.
    Sur notre monnaie nationale, on sent bien qu’il y a un vent de panique résultat du fait que sa stabilisation nous échappe au jour le jour, alors chacun cherche les moyens de protéger sa fortune.
    Le discours politique peut minimiser le problème, c’est dans sa nature. Les faits et statistiques économiques disent le contraire, c’est assez inquiétant.

    • Stan Siyomana

      @jereve
      IBurundi hari ikibazo gikomeye.
      Wewe uvuze uti:« ceux qui ont des paquets de billets de banque cherchent à tout prix à les échanger en € et $ et à les planquer je ne sais où.. »
      Mugabo Reta y’Uburundi aho yobanza gutumbereza ivya patriotisme vyayo kuri abo bakire bari mugihugu, yiteze ko abadiaspora benshi aribo bazogira operation inverse aho bazovunjisha ama euro n’amadolari bayahindura muri FBI.
      Uzanye muBurundi 100 mille dollars hanyuma ukazivunja mumarundi. Habaye devaluation de 40%, votre argent ne vaudra plus que 60 mille dollars.

  2. Stan Siyomana

    Akarorero ko mumyaka ya 1970 ka vodka yitwa ko izimbutse muri Union Sovietique mugabo ikagugwa menshi nko muri Allemagne de l’Ouest gasa n’iyi voka igurwa 200 FBI muBurundi, kandi ishobora kugurwa 5 USD.
    Pendant les vacances d’ete, vyavurwa ko abanyeshuri bamwe bava muBurusiya bajanye amacupa bashika bagurisha iyo bagiye (sinzi neza les details, sinzi amacupa umuntu yari yemerewe gusohokana. Sinigeze ndabigira kuko ntamuntu narinzi yompa indaro muri ico gihugu, kandi abiga muri geologie twaba turi muri travaux pratiques en dehors de Moscou).
    N’ubu uwoshobora kuronka uruhusha rwo kuva muBurundi na valise yuzuye amavoka, yoshobora kuyagurisha kuri 5 USD ashitse New York.
    Donc il faut changer de lieu (du Burundi a New York), il faut un certain effort pour que les 200 FBI deviennent 5 USD.

  3. Stan Siyomana

    1. Le president Evariste Ndayishimiye dit: « Moi qui suis capable de comparer les choses, j’ai constaté qu’un avocat qui s’achète à 200 BIF au Burundi coûte 5 USD aux États-Unis. Cela veut dire donc que 5 dollars américains équivalent à 200 francs burundais. »
    2. Mon commentaire
    On ne peut pas comparer le prix de 200 BIF (de la chaine des valeurs au niveau local/national) au 5 USD (de la chaine de valeurs au niveau international).
    Le vendeur d’avocat au marche de Cendajuru ou de Kamenge n’est pas soumis aux memes regles qu’un supermarche americain.
    Une etude dans Gisagara District, Southern Province of Rwanda montre que Small farmers vend l’avocat a 30RWfs au collector/middleman, celui-ci revend l’avocat a 50RWfs au domestic wholesaler, ce dernier revend l’avocat a 80RWfs au retailer ET LE CONSOMMATEUR VA PAYER 150rwFS.
    Pour le marche international, large export-grade farmer vend son avocat a 40 RWfs au collector/middleman, celui-ci revend l’avocat a 60RWfs au national exporter, et celui-ci va revendre l’avocat a 437,5RWfs a l’international market (Dubai, Union europpeene, Chine.
    LECONSOMMATEUR INTERNATIONAL VA PAYER ENCORE PLUS.
    Source: Strengthening avocado Value chain for the export market.
    Case study of Gisagara District, Southern Province of Rwanda.

  4. Kibinakanwa

    Il y a moins de 3 mois son Excellence a informé le monde entier que le Burundi va devenir une superpuissance parce qu’il aurait découvert une mine faramineuse à Murehe. Après vérification, c’était un mirage.
    Aujourd’hui , il informe la nation que notre monnaie est très forte.
    Est ce que notre président a des conseillers?
    Sous d’autres cieux, les discours du président sont préparés par ses ministres ou ses conseillers.
    Il n’y a personne qui a remplacé les Nyamitwe et Karerwa?
    Normalement lorsqu’un message d’un président est incompris ou incomplet, le service de communication éclaire l’opinion.
    Leta Mvyeyi et Nkozi n’a t il pas un service de communication?
    I am just wondering 🤔 🤢🤢🤢🤢

  5. Zanisha

    Parallélisme ahurissant.
    Le prix d’un litre d’essence coûte 4000 bif.
    Donc 20 litres d’essence coûtent 80 000 bif.
    Il est quasimement impossible d’avoir du carburant à la pompe.
    Il faut l’acheter au noiir.
    Prix oscille entre 300 mille et 350 mille fbu.
    Monsieur le président, y a t il une corrélation avec notre monnaie qui est forte?
    Le Burundi a une arme qu’on envoie au Congo voisin.
    Ne serait il pas possible yokuyikoreshe pour faire de l’ordre dans la distribution du peu de carburant qu’on importe avec notre monnaie forte: Le Fbu?
    Espérons qu’un de nos dirigeants fera une sortie médiatique sur la distribution du carburant.

    • Jean Pierre Hakizimana

      Merci de nous donner le context car souvent on ne comprend pas. Je vais vous donner un exemple: Mon père, vers la fin de sa carrière était payé 65000FBU/mois(dans une entreprise privée) Il nous a laissé des maisons que l’on a louées pour payer nos études.

      Bon courage

  6. Stan Siyomana

    Le president Evariste Ndayishimiye dit:«  Je vous assure que la monnaie burundaise n’a pas perdu sa valeur… »
    Et pourtant la Banque de la Republique du Burundi (BRB) confirme qu’il y a eu une devaluation.
    « V. EXCHANGE RATE
    Compared to the same period in 2022, the BIF depreciated by 38.47 percent against the US Dollar in December 2023, with an average exchange rate of BIF 2,853.94 against BIF 2,060.91 per US Dollar unit… »
    https://www.brb.bi/sites/default/files/Indicator%202023%2012.pdf#:~:text=The%20Burundi%20Franc%20depreciated%20by%2038.47%20percent%20against,exchange%20rate%20policy%20reforms%20initiated%20since%20October%202022.

    • Stan Siyomana

      Ubu ndibaza nti ko perezida w’igihugu cacu afise uburyo bwiwe bwo gusigura agaciro k’ifaranga ry’igihugu, hanyuma iyo ahuye n’intumwa za Banque mondiale, Fonds monetaire international (FMI), Banque africaine de developpement (BAD) nkabona bifatisha amafoto bose batwengatwenga, NONE MUVY’UKURI BABA BASHOBOYE KUMVIKANA SUR L’UTILISATION DE CERTAINS TERMES ECONOMIQUES/FINANCIERS MUBIGANIRO VYABO?

      • Stan Siyomana

        Jewe siniyumvira ko ikibazo ar’uko perezida wacu Evariste Ndayishimiye atumva certains termes economiques yoshobora gusigurirwa n’abahanuzi biwe/conseillers economiques, ahubwo ntashaka kwemera responsabilite y’amabi ariko arashikira Uburundi arongoye.

  7. Dieudonné

    Attention, Bonne lecture: C’est le Président le plus intelligent ou tout le contraire que le Burundi aa connu jusqu’à ce jour. Pourtant système avait été prévenu, personne ne pensait que ce serait pire que ça l’est maintenant.

    • Jean Pierre Hakizimana

      Effectivement. Si j’ai bien compris, tous les Burundais sont des millionnaires aujourd’hui n’est ce pas. Et surtout, comme leurs voisins Zairois des années 90’s, les Burundais vont tous devenir des milliardaires.

      Alors, il est où le problème?

      Le Peuple Burundais devrait gagner le prix Nobel pour être le peuple le plus PATIENT (aka Endormi) du monde.

  8. Jean Pierre Hakizimana

    Dans mon industrie on définie « l’inflation comme une taxe sur l’ignorance ».

    Ou un autre exemple: Avez vous vu comment on cuit un homard? Un pot sur la cuisinière, les homards dedans, la temperature monte petit à petit, au debut, l’homard aime bien cette eau bien chaude, la température monte, monte, monte jusqu’à ce que quand l’homard se rend compte que il est en train de mourir, c’est trop tard, il ne peut pas sortir de l’eau qui est en éboulions!

    Aux Burundais, continuez à bien déguster votre avocat qui coute $5 . Espère que vous pourriez transformer l’huile d’avocat en fuel pour vous éclairer la nuit, un peu de fuel pour votre voiture, ou moto, etc…. ou espérons que vous restez en bonne santé car que Dieu vous preserve un jour ou vous aurez besoin de vous payer une ordonnance d’antibiotique, etc………… car là l’avocat ne vous viendra pas en aide, surtout pas Mr le grand de Gitega.

  9. Bukumi

    A quoi ça sert de défendre des theses indéfendables? Voici la question de fonds.
    Le fbu est devenu une monnaie de singe.
    Le pays n’a même plus de devises pour importer Le carburant.
    Si la monnaie burundaise est forte; qu’il importe alors du carburant.
    Le Burundi plonge et plonge.
    Excellence Mr le président, vous devriez être Le premier à Le savoir.

  10. Mugisha

    Cela me rappele des discours des illustres Mobutu, Idi Amini et Bedel Bokassa.
    Lorsque le président Neva dit wue le franc burundais est fort, « ubwo si ukuvugira mu ndimi ».
    Je n’ose pas croire qu’il ne voit pas que le pays tangue, tangue 😇
    Things fall all part Dear Président.
    Lorsqu’on dit que le Burundi est le pays le plus pauvre du monde. Ce n’est pas un avis de ceux qui haïssent le Burundi. It’s a terrible fact.
    Dernièrement je suis arrivé à l’aéroport de Bujumbura en provenance de Kigali.
    J’ai juste pleuré.
    Ps: Je m’étais réfugié quelque part en Europe. Depuis 28 ans.
    Before my exile I used to visit Kigali and Bujumbura

    • Bakame

      Oui terrible en effet

    • La difference est enorme!! Pour un observateur qui connait( et connaissait) les deux villes

      • Jean Pierre Hakizimana

        Toutes indications pointent à une situation similaire: Rwanda/Burundi vers La Republique Dominicaine/Haiti. Avec une RDC, un pays qui continue de se désintégrer, à côté je crains le pire si les Burundais ne se réveillent pas!

        Pour l’instant, c’est les transferts de la diaspora qui tiennent les digues.

  11. Riraniga

    Quelle note pensez vous que Ndabirabe ou SE Neva auraient en Économie?
    Un zéro pointé.

    • Jean Pierre Hakizimana

      il faut d’abord être accepté dans une université. N’oublie pas que même la fameuse université Trump à fermé les portes!

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