Le président du parti Upd-Zigamibanga assassiné ce samedi soir avec son garde du corps a été inhumé ce dimanche 24 mai au cimetière musulman situé au quartier industriel. La colère se lisait sur tous les visages des milliers de gens venus accompagner le disparu à sa dernière demeure.
Le boulevard Mgr Buconyori était noir de monde. Des musulmans et des musulmanes venus de tous les quartiers de la capitale Bujumbura s’étaient donnés rendez au domicile de Zedi Feruzi situé à Ngagara au quartier IV, c’est à une centaine de mètres du Palais des congrès de Kigobe. Plusieurs partisans du ’’Mouvement Arusha’’ animé par les partis l’opposition et de la campagne baptisée ’’ Halte au troisième Mandat’’ pilotée par les organisations de la société civile burundaise étaient sur place pour prendre part aux cérémonies d’inhumation du président du parti Upd-Zigamibanga.
Des barricades constituées de quelques pierres avaient été érigées par des jeunes gens pour limiter l’accès à ce lieu. Tous les véhicules n’étaient pas autorisés à se garer devant le domicile de ce disparu. Des pick-up de la police et de l’armée n’étaient pas les bienvenus, plusieurs d’entre eux n’ont pas été permis à s’engager sur ce boulevard. Ils ont dû rebrousser chemin sous des cris de colère. Quelques jeunes gens, très actifs, n’hésitaient pas à ramasser des pierres, prêts à intervenir au moindre mouvement suspect. La peur se lisait encore sur les visages.
L’émotion était encore trop grande, les femmes pour la plupart en burqa avaient des yeux tout rouges, quelques fois, elles poussaient des gémissements qui étaient vite étouffés par des ’’takbirates’’, ces cris pour dire qu’Allah est grand et qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah.
Chez les hommes, c’était la consternation, les quelques échanges tournaient autour de l’avenir des pourparlers entre des représentants du gouvernement, des partis d’opposition et des organisations de la société civile burundaise. «Tout tombe à l’eau. Les escadrons de la mort sont à l’œuvre. Et ce genre d’acte ignoble, condamnable hypothèque les quelques contacts entamés avec le gouvernement pour voir ensemble les voies de sortie. Le tout butait déjà sur la question de fond : le troisième mandat. Maintenant tout est fini», a lancé Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya Frodebu présent à ces cérémonies.
L’ex deuxième-vice président de la République, Marina Barampama, l’actuelle secrétaire générale de l’Upd, s’est dite attristée par cet assassinat : «Si aujourd’hui, on commence à liquider les leaders de l’opposition qu’en sera-t-il du simple citoyen ? C’est la descente aux enfers.» Elle appelle le gouvernement à se ressaisir et à tout faire pour que la violence cesse. «Le nœud du problème, c’est ce troisième mandat, il faut que le président y renonce.»
L’imam avait des larmes dans la voix lors de la prière dédiée au défunt. Quand le cercueil est passé devant les femmes, qui ne sont pas autorisées d’aller au cimetière selon la tradition islamique, elles se sont mises à sangloter, à invoquer le Tout Puissant. Certaines femmes pleuraient à chaudes larmes maudissant les commanditaires et les exécutants de leur idole. Mais à chaque fois, les formules islamiques consacrées ’’Allah Akbar’’ (Dieu est grand) et ’’La illaha ila Allah’’ (Il n’y a d’autre divinité qu’Allah), étaient scandés à l’unisson par d’autres femmes pour noyer ces cris de douleurs. C’était leur façon de dire adieu à leur leader.
Des pancartes contre le troisième mandat devant le cercueil
Ce sont des taxi-motos et des jeunes portant des pancartes de fortune mais aux messages incisifs, hostiles au président Nkurunziza, qui ont ouvert la procession funèbre. La décision a été prise d’aller au cimetière à pied. Les hommes se relayaient pour porter le cercueil. Il était couvert d’un drapeau national et celui du parti Upd-Zigamibanga.
Du Bld Mgr Buconyori, le cortège s’est dirigé vers la Place des Nations Unies communément appelé ’’rond point Ngagara’’, c’est en face de la Permanence nationale du Cndd-Fdd. Quelques jeunes gens se sont momentanément arrêtés, juste le temps de montrer leurs pancartes aux policiers postés à l’entrée de cet édifice et proférer quelques mots désobligeants. Ils ont également agressé verbalement des militaires qui étaient dans les parages avant de poursuivre leur route vers le cimetière.
Au lieu de prendre la route passant en face de l’ancienne usine textile Cotebu, il a été décidé de contourner pour passer en face du marché communément appelé ’’Chez Siyoni’’ et de se diriger vers la route menant vers l’aéroport pour enfin remonter jusqu’à ce cimetière. A l’entrée, d’autres personnes attendaient. «Nous voulons montrer à tout le monde que cet assassinat est une provocation et un coup fatal à toute tentative de négociation», a lancé un jeune homme portant une pancarte.
La tombe était déjà creusée quand le cercueil est arrivé. Le sermon était court et entrecoupé d’invocations d’Allah. Et c’est aux cris d’’’Allah Akbar’’ et de ’’La illaha ila Allah’’ que le corps de Zedi Feruzi a été inhumé.
C’est du déjà vu. Certaines rumeur faisait état de la présence des escadrons de la mort des Inkotanyi dans nos murs et je ne les croyaient pas. Mais pour ceux qui ont suivi la montée de la tension au Rwanda en 1994 en préparation de l’assassinat de Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira par le FPR, la ressemblance des méthodes utilisées est frappante. A l’époque ils ont commencé par l’assassinat d’Emmanuel Gapyisi, beau-fils de Grégoire Kayibanda et president du bureau politique du MDR. L’opposition a accusé Habyarimana. Ensuite les Inkotanyi ont assassiné Félicien Gatabazi, secrétaire général du PSD qui a représenté son pays dans les funerailles de Melchior Ndadaye et qui après, a commencer de se méfier du FPR et son agenda caché. L’opposition a accusé Habyarimana et s’est vengé sur Martin bucyana, président du CDR. Aujourd’hui les ex-inkotanyi sont nombreux à avoir témoigné d’ avoir pris part dans la préparation et l’exécution de ces assassinats.
Au Burundi aujourd’hui c’est Zedi Feruzi; et demain ce sera le tour de qui? Et quelle est la goutte qui fera déborder la vase comme ce fut le cas au Rwanda avec l’assassinat de Juvénal Habyarimana? C’est du déjà vu. De toute les façons la piste des inkotanyi est à suivre avec beaucoup d’intérêt. Agapfa kaburiwe ni impongo!
Les « takbirates » pour dire qu’Allah est grand ne sont pas des « cris » Mr ABBAS ,…..c’est des invocations ou des déclarations.
Je sais que t’as pas fait exprès mais c’est aussi de mon devoir de faire cette petite correction.
J’espère que tu ne le prendras pas mal.
Pour le reste,….que feu Zedi repose en paix. C’est un martyr de la démocratie qui s’ajoute aux autres déjà partis.
Dieu est grand et juste, IL les vengera certainement.
Vraiment ceux qui versent le sang des autres unitilement seront un jour puni.zedi Feruzi doit être classé parmis les martyrs de la revolution burundaise
Je suis fatigué … Mburunziza n’entend rien… la communauté internationale est ENDORMIE à l’image de BAN KIN MOON. Il est temps de prendre les A… Je suis prêt. Enough is Enough
iciyumviro niciyumviro mutagishimye mumenye ko jewe nagisohoye ariko niyumvira ejo noneho si nejo uko kugaya ivyiyumviro vybabndi ngo nibake canke nko ntabubasha bafise nivyo biriko bikwega ivyo turiko turabona aha iwacu
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Niba yishwe nabiwe ivyo ntavyo nzi kandi ntavyo nemera kuko yari yafashe intumbero yo kwiyamiriza ikiringo ca gatatu ca Nkuru…. mugabo ico ngira nsabe Nkuru nabiwe ivyiyumviro vyabo twama twavyumvise kandi turabimenyereye; barakunda kuvuga impfuvyi n’abapfakazi ba 1972 canke ba 1993 bakavuga ko babaye kandi ko bamwe muribo ari imfuvyi ivyo sindabivuzeko vyishi ababizi barabizi na nkuru muvyoba vyamutumye aja mwishamba harimwo ko yoba yarabaye impfuvyi irindwi na kabiri nkuko bivugwa. Ariko kuba impfuvyi arazi uko vyoba bibabaje ubu rero sinzi ko bibaye vyiza kuriwe ko habaye izindi mpfuvyi za 2015 kuko nimba arivyo uwo zed uko ndamubona arashobora kuba asize abakiri bato canke wanashima nimba atabo asize yarakiri uwoshobora nukuzobaronka mumisi iri imbere. MURI make WEWE WITWA KIZIGENZA la balle est dans ton cas hagarika ivyo bintu izo mpfuvyi za 2015 zizokwandikwa kwizina ryawe nkuko nawe wanditswe kuri impfuvyi ya 1972 kandi ntumpende douleur yokubura umuvyeyi waruyizi kuko wari ufise imyaka ikwiye kugira ubone ko so atakihari ntibaguhendahenda kurya bahenda abataragira ubwenge ngo so canke mama wawe yagiye ahantu hitwa mwijuru tuzomusangayo umusi uri izina
Il ne faudrait accuser très vite, il faudrait aussi voir du côté de ses « amis » politiques. Tout le monde est suspect aujourd’hui au Burundi on tue pour diaboliser son adversaire. REPOSE EN PAIX !
Celui qui tue par l’épée mourra aussi par l’épée…! Donnons le temps au temps. Une solution sera trouvée pour ces CNDD…!
Je pense qu’il va falloir à se questionner sur le mobile de cette tuerie de Zedi Ferusi, et voir même aux personnes qui l’ont tués fond parties des siens, car vu de l’endroit où il habiter, il n’aurait pas quelqu’un des ses adversaires politiques qui pourraient y mettre un pieds. Alors, on peut demander réellement les vraies mobiles de sa mort par les siens?? Pourquoi choisir à sacrifier Zedi Furuzi?? Peut-être sa position prochain du parti des aigles? où autres stratégies politiciennes? on le sera bientôt. Que Dieu tout puissant nous donne la réponse de ses malsains, et qu’il protègerait tous les Barundi,Amen
Uwishe nyakwigendera Feruzi, n’ uwudashaka yuko ubwinvikane buba hagati y’abarundi, cane cane opposition na Leta. Abo bantu bagume bivugisha 3eme mandat, n’ukubaraba neza n’ abashaka kurira ku mivyimba. Hagusaba ko haba amatohoza baguma bivugisha 3eme mandat. Abo nibo bo guherako mu matohoza kuko umanza 3eme mandat ariyo ibababaje kurusha uruphu rw’ umuvukanyi.
Tuer ou user de la force pour faire taire les gens ou aboutir a des interets justifie déjà l’incapacité a réfléchir en vue d’une solution bonne et durable caracterisant la pensée d’un intellectuel!